Au fil des années, Damon McMahon a laissé très peu de traces de lui. Rien ou presque sur sa vie privée, sur son parcours ou sur sa musique. Mais un mot revient souvent lorsqu’il évoque son nouvel album « Freedom » : cathartique. Bien que sa musique l’a toujours été, elle est aujourd’hui délivrée d’une manière plus saine et moins néfaste. Un travail sur lui-même et une remise en question dont il avait, apparemment, besoin.
L’histoire autour de ce disque et de ces mélodies est tout aussi fondamentale que l’album en lui-même. Pour la première fois, le chanteur s’ouvre et exprime sa vision des choses. Il s’est rendu compte qu’il devait être plus honnête avec lui-même et laisser libre court à ses idées, sans pour autant ne parler que de sa petite personne. Avec subtilité, il effleure certains passages de sa vie en les mêlant avec d’autres personnages qui, subrepticement, font lien avec lui : un enfant qui sniffe de la colle, son père qui ne l’a jamais soutenu mais aussi un dealer parisien, Miki Dora (l’un des meilleurs surfeurs au monde qui était aussi un génie du crime, un menteur compulsif et un fauteur de troubles) ou encore des criminels de Naples. Et Damon se retrouve dans certains aspects de leurs personnalités.
Il voulait se dévoiler sans accaparer toute l’attention et sans oublier le message essentiel : ce n’est pas un album sur Damon McMahon, enfant issu d’une famille d’origine irlandaise sans beaucoup d’argent, ni sur ce même Damon McMahon qui doit faire face au diagnostique de cancer en phase terminale de sa mère (Believe) ou sur cet autre Damon McMahon, mec paumé qui ne sait plus trop où il en est. Bon en fait, c’est quand même un peu personnel. Mais Damon ne voulait pas incarner ses chansons, simplement s’inspirer de ce qu’il a vécu pour faire passer un message. Ca, c’est fait.
Avant, ses compositions, principalement autobiographiques, étaient une façon de gérer ses merdes et d’essayer d’aller de l’avant. Sur « Freedom », le résultat est moins cryptique qu’auparavant et beaucoup plus direct, franc et poignant. Le son d’un homme qui sait où il va, comment il veut y aller et surtout, pourquoi il s’y rend. Cette confiance se retranscrit inévitablement dans la musique, plus limpide et profonde que jamais. Les intonations, qui alternent entre performances maîtrisées et envolées bancales, font de sa voix la pièce maîtresse du tableau. Des inflexions qui donnent une puissance, une beauté et une authenticité à ses chansons.
Celui qui s’est inspiré de la « bonne musique mainstream » (Oasis, Nirvana, Massive Attack, etc.) réalise son album le plus accessible, mais aussi le plus complet. On pourrait sortir du lot des titres en particulier (Freedom, Blue Rose, Miki Dora), mais « Freedom » se consomme d’une traite, sans pause. On a besoin d’artistes comme Amen Dunes, dont la musique transpire la véracité. Ce sont ces albums que l’on va retenir, réécouter et garder en mémoire. Il aura mis dix ans avant de trouver sa voie. Une persévérance qui finit par payer. Avec la rédemption comme fer de lance.
Amen Dunes // Freedom // Sacred Bones Records
2 commentaires
sacrement bonne records amen la thune au scribouillard ROBIN ECOEUR , le mec tapine pour vous . »Auteur de l’un des albums les plus hypnotisants de l’année, Amen Dunes montre avec « Freedom » que l’acception de soi permet de laisser libre court à ses idées musicales « dixit ROBIN ECOEUR ,la belle affaire , mon dieu j’ai les oreilles qui saignent :Amen Dunes c’est de la daube en sauce 78 carats . ROBIN ECOEUR fera t’il un concourt du pigiste qui a le plus mauvais gout avec l’inrockman au micro penis Pierre Siankowski ?le grenat mosellan est un cador dans le genre ,il est fan du combo jamaica, booba et consorts ,Pierre Siankowski le pire redacteur en chef de l’histoire des inrockuptibles