Baskets à trous, bouton de la couleur cassé, murs sales et rues humides. Potards au rouge, mélodies-morpions, Robert Smith à qui Maradona aurait prêté son anneau gastrique. Surf sur

Baskets à trous, bouton de la couleur cassé, murs sales et rues humides. Potards au rouge, mélodies-morpions, Robert Smith à qui Maradona aurait prêté son anneau gastrique. Surf sur des rouleaux bousillés à la marée noire XXL, jerk ressuscité vomissant en spasmes des riffs au fuzz, crise d’épilepsie accouchant d’orgasmes : A place to bury strangers, second album, enterrement first class.

Etranger, toi qui entre ici, sache deux ou trois choses : les changements de paragraphe se font à la cisaille. La frange de ta copine ne sera pas admise à l’entrée du club. Tes oreilles vont saigner et aimeront ça. Si ça n’est pas le cas, sache que ta compagnie d’assurance n’envoie pas ses équipes de rapatriement dans le coin ; l’odeur du soufre et de l’eau salée (larmes, mers, océans ou tes pâtes encore trop cuites), celles du goudron utilisé en guise de fart, tout ça n’entre pas dans le contrat. Et puis encore un conseil : range tes boots. Prête moi ton couteau, oui, celui-là, tout rouillé de n’avoir jamais servi, ça devrait faire l’affaire.

Une fois arrivé sur cette Place to bury strangers, que faire si on a oublié sa pelle ? Quelques pas de danse apoplectiques, histoire de faire diversion ? Pour gagner du temps, oui, ça peut marcher. Mais après ? Ben après, faut demander sa carte de résident. Ah oui oui, c’est ça où tu prends la place du mort. Comment dites-vous ? Vous n’avez pas de stylo pour signer la demande ? Ce vieux couteau tout rouillé de n’avoir jamais servi devrait faire l’affaire. Votre copine fraîchement tondue commence à être inquiète ; ça se comprend. Vomissez une paire de fois tout en gardant le sourire, ça marche toujours. Et puis causons musique, si vous le voulez bien. Après tout, vous faites partie du crew maintenant, non ? Alan, tu me prêtes ton scalpel ?

Ego death. Pop song noisy par excellence : mélodies scarifiées, le duo basse-batterie serre les poings autour d’un beat en verre pilé et la guitare est un tsunami pilonnant à heure fixe. Les « so come on » achèveront de clouer votre slip au mur. Vivement recommandé aux amoureux qui n’ont pas froid aux yeux. Les autres sont des pisse-froid alors ? On ne peut rien vous cacher. Keep sliding away : Cure en 2.0. Dead beat : des guitares de mort-vivants jouant des riffs morts de faim pour mourir de peur. Ou de froid. It is nothing : une clôture électrique branchée sur le (forcément) mauvais secteur. Ouch ! Jack ! Scie à métaux, please.

I lived my life to stand in the shadow of your heart : une course perdue d’avance. Exploding head : Cure en 3.0. Every thing always goes wrong : rien à rajouter. Smile when you smile : idéal pour faire voir ses dents cassées. Lost feeling : du vaudou pour blanc-bec. In your heart : une fouille au cœur un peu trop poussée qui laisse des bleus. Vous connaissez la procédure.

Penser à acheter des pansements pour la prochaine écoute fera une conclusion honnête.

A Place To Bury Strangers / / Exploding head / / Mute

http://www.myspace.com/aplacetoburystrangers

15 commentaires

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