En réalité, soyons tatillons, on lit dans la bio qu’ils ont enregistré dans un « garage » mais il n’est pas question du style « garage » ce qui me fait les aimer, a priori, un peu plus. J’écoute, les minutes passent et toujours aucune crise d’urticaire, on me surprend même à branler du chef (c’est un « on » générique). Surpris, et après avoir vérifié que je ne m’étais pas transformé en fan de Ty Segall (passez la main sur votre visage, si elle ne se couvre pas d’une fine pellicule de graisse vous n’êtes pas un vrai fan du Ty) je m’interroge. Peut être n’est-ce pas du garage ? Peut être la musique dépasse t’elle ces clivages stylistiques à la con? Évidemment non, on s’en serait rendu compte avant.
Pour me détendre (car la posture du doute méthodique cartésien est fatigante) j’imagine le journaliste-web-type vous vendant ce disque sans se démettre l’hémisphère droit : « Oui alors, il y a beaucoup de choses hein, une cohabitation harmonieuse et heureuse entre psychédélisme, garage, stoner, hip hop et végétalisme… » (le journaliste-web fait surtout dans le publi-rédactionnel, il s’est déjà fadé le disque faudrait être un salaud pour exiger de lui un effort de composition). Bon après faut pas charier : de la fuzz, de la réverb, du solo de garageux rageux, de la voix nasillarde, des petites rythmiques syncopées y’en a plein sur « Heart Healing », ces mecs taquinent un peu le scribouillard flemmard, on pourrait presque dire qu’ils méritent. Bon j’arrête de faire trainer ce papier en crachant mon fiel et je me lance.
Le disque est très bien.
A la question doit on s’arrêter là? Je réponds oui. Bon, je précise quand même que j’ai un gros faible pour Loner, le cinquième titre.
Allez salut, le dernier à écouter ce disque est fan de Ty Segall.
Volage // « Heart Healing » // Howlin’ Banana Records
2 commentaires
bof tes blagues, mais au moins elles sont gratuites!
(y)