En 2014, Volage marquait les esprits avec son premier album « Heart Healing ». Trois ans après, avec un statut de tête d’affiche de la scène rock indé définitivement acquis, l’enthousiasme a laissé place à l’impatience. Mais parce qu’on laisse toujours plus de temps aux audacieux, on se délecte avec envie de ce maxi « Spleen » en forme d’amuse-bouche à base de fleur fanée.
Si l’on doit concéder une chose au groupe, c’est d’avoir su créer une patte Volage. Des compositions complexes et une production soignée qui mettent en lumière un vrai talent d’écriture. Autant d’ingrédients que l’on retrouve sur ce deux-titres.
Face A, il y a Spleen, ballade à l’allure de longue marche mélancolique, avec la voix de Paul assurée et posée comme jamais. Le refrain est l’occasion d’un jeu vocal en forme de miroir sans teint avec Nathan Roche, échappé le temps d’un titre du Villejuif Underground. Un bon petit spleen qui renvoie Baudelaire dans son bar à chicha du milieu du XIXe siècle.
Face B, c’est Don’t Get Closer. C‘est la ligne de basse en fil rouge, avec des couplets décrivant un évident vague à l’âme et une tonitruante décharge électrique en guise de refrain. Et contrairement à ce que la pochette et à le titre pouvaient laisser croire, ce 45 tours procure un infini sentiment de joie, de profonde plénitude et surtout, il ouvre l’appétit.
Et c’est en commande dès maintenant sur le site de Howlin Banana.
3 commentaires
R S D ?
Avec l’expression »Si l’on doit concéder une chose » enfin Gonzaï assuma le fait que ça lui arrache les poils d’adresser des compliments qui dévoilent à chaque fois sa propre vacuité.
Rassurez-vous les gars on le savait déjà.
B – E/D E/B …. pas sur que le terme composition complexe soit le plus adéquat…. même si le titre est plutôt agréable…