28 février 2015

VENERA 4
Eau et shoegaze à tous les étages

Front-digi-lpCe groupe français nous parle d’une Angleterre qui n’existe plus. C’est marrant, ce revival du rock thatchérien, et comment des gamins qui ont dans le meilleur des cas connu la fin du règne de Mitterrand peuvent à ce point s’émouvoir pour la perfide Albion (comme on dit chez Rock & Folk) alors que ce même bout de terre encerclé par les eaux n’a rien produit de décent depuis la fin de la brit-pop. Enfin, passons.

Parce que c’est tout de même un peu de mauvaise foi. Depuis que Pete Doherty a enrichi toute une profession de dentistes, il y a eu l’éclaircie éphémère de The Horrors sur leur deux premiers albums, et un son de guitares renversées à la My Bloody Valentine qu’on retrouve sur « Eidôlon », premier LP de Venera 4 à paraître chez Requiem Pour un Twister. Avec un mimétisme qui, disons le, frôle la perfection. N’allez pas croire qu’on traite Venera 4 de sombres copieurs à mèches effilées ; il y a sur leur disque assez d’idées pour renvoyer tous les apprentis nostalgiques des années Creation à la case départ ou au guichet Pole Emploi. Comme on approche de la fin de ce papier et que Venera 4 doit son nom à une sonde spatiale soviétique de 1967 destinée à analyser la composition atmosphérique de Venus, (« un peu plus lourde que les deux précédentes » dixit Wikipedia), concluons cette histoire chaud gaz par la célèbre loi de Lavoisier : rien ne se perd, tout se transforme. Le clip à découvrir ci-dessous est plus anecdotique que le titre dont il est question, mais les refrains de Venera 4ont ce petit truc vicieux qui rappelle les années 90 sans qu’on soit capable de citer les morceaux d’emprunt. Ca va toujours mieux que de se reluquer le ventre sur un énième bootleg pourri de Ride acheté par des fans  gras et chauves qui passent leur week-end à coller des photos de Mark Gardener à la pince à épiler dans leurs albums photo.

Venera 4 // Eidôlon // Requiem Pour un Twister
http://store.requiempouruntwister.com/product/venera-4-eidolon-lp

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