De 1983 à 1988, il a confectionné ou supervisé la création des pochettes les plus mythiques du label anglais à qui l’on doit les Pixies, Cocteau Twins ou Dead Can Dance. Vaughan Oliver vient de s’éteindre paisiblement, à l’âge de 62 ans.

En littérature, on écrit souvent qu’il ne faut pas juger d’un livre par sa couverture. En musique, c’est une autre affaire. Une affaire menée de main de maître pendant 6 ans par Vaughan Oliver au sein de la maison 4AD, de 1982 à 1988. On lui doit quelques unes – et c’est un euphémisme – des plus belles pochettes du label fondé par Peter Kent et Ivo Russell, à qui l’on doit de l’avoir engagé après ses études de graphisme à Newcastle. Fraichement débarqué à Londres, celui qui deviendra le premier salarié du label contribuera à lui seul à l’esprit de 4AD via 23 Enveloppe. Sa recette : une évanescence graphique, des visuels oscillant toujours entre l’onirisme et le « pas-vraiment-dit » où la suggestion valait plus chère que l’affirmation bête et méchante.

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Issu de la pure working class culture, Vaughan Oliver a largement contribué à rendre des groupes comme les Breeders, Pale Saints, This Mortail Coil, Scott Walker et bien sûr les Pixies, au point que certains préfèrent encore regarder les pochettes de « Surfer Rosa » ou « Come on Pilgrim » que de les écouter.

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Aucune cause n’a encore été avancée pour expliquer ce décès. Vaughan Oliver, après le départ du photographe Nigel Grierson en 1988, avait fondé le studio V23 (son pseudo au début des années 80). Celui-ci définitivement fermé en 2008, l’artiste avait rejoint l’Université de Greenwich comme directeur artistique. Il est mort à l’âge de 62 ans, ce qui, lorsqu’on est anglais et connu pour avoir révolutionné le rock, n’est finalement pas si jeune. Hélas.

4 commentaires

  1. Tiens ?
    Où sont tous les rageux qui donnent leur avis sur le rock .
    Là nous avons un artiste dont on pourrait discuter de son travail et personne vient livrer sa précieuse semence à la pensée universelle?
    A pu personne
    Etonnant non?

  2. Bonjour,

    J’ai toujours admiré Vaughn Oliver, depuis le début de 4AD dont j’ai acheté un bon nombre d’albums, surtout d’ailleurs pour la beauté étrange des pochettes — je parle de vinyles, plus sympa et « organiques » que les CD « plastique ».

    Du coup, je me dis… « Tiens, qu’est-ce que devient ce cher Vaughn ? Je vais taper son nom sur Google… »

    Oh wait, nooooo ! Merde alors !

    Ce mec fait (pardon… faisais) partie de mon panthéon de graphistes. Il était incontournable et je dirais même qu’il a influencé mon travail.

    RIP

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