Enfin ! Voici venu le temps du soleil, des mini-jupes et des petits chemisiers Amanda gorgés de mamelles bien fermes et rebondies. The Monkberry Moon Orchestra se prend subitement d’affection pour les vieux paons des villes, s’appliquant à lustrer le ramage de leurs queues délavées sur des accords de pop milk shake à la banane. Reste à savoir si je vais encore tomber dans le panneau et me transformer en dindon de la farce.

Lu dans la presse : « Formé début 2010 par Alexis Kacimi (The Rebels of Tijuana, Fireball F. C., A*Song), The Monkberry Orchestra est un groupe de musiciens réunis autour d’une passion commune : la pop ! ». A priori, ça m’en touche une sans réveiller l’autre. De la french-pop remâchée des 80’s sur des accords 60’s et sortie de nulle part, du préfabriqué prêt à consommer comme on jette négligemment un tube de mayonnaise entre le poisson pané surgelé et les boîtes de petits pois à la supérette du coin. Il faudrait vraiment que je sois tombé bien bas pour m’enthousiasmer sur la bande-son d’un revival qui sent quand même sacrément les pieds et la sueur du vestiaire d’un Fame plus vraiment à la mode. J’écoute la chose et c’est à cet instant même que je devrais m’évanouir, entre cet End up the game poussif et ce Karma on my side mal assuré par des voix tremblantes de paonnes anorexiques limite ménopausées.
J’avais presque oublié qu’il pouvait y avoir du bon mainstream. Dans le genre pop puisant à volonté dans l’enthousiasme des années 60, j’aurais dû chroniquer VV Brown, à l’époque où la pub et les magazines TV les plus pourris ne l’avaient pas vampirisée. C’est le karma du mainstream, et le mien dérive irrémédiablement vers les enfers du Bhagavata Purana. Pourtant, le Monkberry Moon Orchestra,  j’y avais cru un peu sur les premiers accords de Trying my luck qui avaient su atteindre directement mon palpitant de vieux rockeur poppy. Mais les chœurs s’avèrent vraiment en dessous de tout, pas professionnels, gloussés plutôt que portés, saccagés par des tenues de note mêlant canards et vibratos castrés. Et de morceau en morceau, le même constat désobligeant refait surface : ces filles-là ne savent pas chanter. Je m’étonne moi-même de focaliser mon attention là-dessus, tant j’apprécie aussi parfois le brin de flottement dans la voix. Celui qui fait le charme et qui finit par donner un certain crédit à un artiste.

The Monkberry Moon Orchestra est un ensemble de musiciens formés pour l’occasion par un tierce larron. J’ai nommé Alexis Kacimi, faiseur de pop à la volée, ici entouré de paonnes à perchoirs dévissés. Cet album, j’en attendais peut-être un peu trop, finalement. J’ai failli tomber dans le panneau mais ce coup-ci, ce n’est pas moi le dindon. Leur nom est déjà sur les affiches des concerts pour une tournée 2011. Bigre, elle ouvre quand la chasse aux canards ?

The Monkberry Moon Orchestra -Trying my luck

The Monkberry Moon Orchestra // Amanda and the colored feathers // Album disponible ici
http://www.myspace.com/themonkberrymoonorchestra

9 commentaires

  1. Dans le genre pop puisant à volonté dans l’enthousiasme des années 60, j’aurais dû chroniquer VV Brown, à l’époque où la pub et les magazines TV les plus pourris ne l’avaient pas vampirisée. C’est le karma du mainstream, et le mien dérive irrémédiablement vers les enfers du Bhagavata Purana. Pourtant, le Monkberry Moon Orchestra, j’y avais cru un peu sur les premiers accords de Trying my luck qui avaient su atteindre directement mon palpitant de vieux rockeur poppy. Mais les chœurs s’avèrent vraiment en dessous de tout, pas professionnels, gloussés plutôt que portés, saccagés par des tenues de note mêlant canards et vibratos castrés.

  2. @Loup bar Loup: ***retourne dans l’eau***
    Bah … tu sais, mon loup, du coup je repense au « Gesang der geister über den wassern » de Schubert. Sauf que là il n’est pas question de simples d’esprit mais simplement d’esprits au dessus des eaux qui ont su prendre quelques cours de chant. Du fond de mes abysses, je contemple ton oeuvre et reste étonné, finalement, de tant d’émoi pour si peu de chose.

  3. De dingen die ik heb gezien in termen van laptop geheugen is dat er specs, zoals SDRAM, DDR of iets anders, moet die overeenkomen met de kenmerken van het moederbord. Als de pc’s moederbord is zeer actueel en er zijn geen besturingssysteem kwesties, de modernisering van de geheugenruimte neemt letterlijk minder dan een uur of zo. Het is een van de vele eenvoudigste pc upgrade soorten procedures kan men overwegen. Bedankt voor het verspreiden van uw ideeën.

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