Johnny Rotten se passe la main dans les cheveux. Il est presque 8h00 du jour en ce matin de lendemain qui beugle plus qu’il ne chante. Le bol de Chocapic baille à s’en décroche

Johnny Rotten se passe la main dans les cheveux. Il est presque 8h00 du jour en ce matin de lendemain qui beugle plus qu’il ne chante. Le bol de Chocapic baille à s’en décrocher la mâchoire et le gel fixation est plutôt d’humeur tête en l’air.

Une radio FM lambda crache un son mainstream tout pourri et les news feeds du web 2.0 semblaient plutôt violents pour un lundi matin. Johnny n’a pas eu le temps de s’astiquer la Wifi. Il est à la bourre et comme tous les jours, la journée de Johnny commence sur les chapeaux de roux. Punk certes, mais il était tout de même préférable d’arriver pile-poil à l’heure dans la cours du lycée. No future, Anarchy in the cartable et choco BN pour le quatre heure, tel est le leitmotiv du gentil punk à raie sur le côté. Il faut déjà partir. Vite. Sinon, c’est la colle assurée. Petite montée d’adrénaline. Stress en solution Biactol. Post-it : Penser à acheter des Taillefine pour maman. Claquer la porte. Vérifier que le gaz est bien fermé. (Re)claquer la porte. Courir en fermant les yeux sur un air de Colonizar Hat. Fuck off imaginaire. Sans les doigts. Trop vulgaire.

Tours, 8h30, il pleut des cordes à sauter dans la cour de récré.

David, Julien, Clément, Antoine et Maxime sont des garçons un peu dans le vent (comprendre: qui décoiffent), le genre très rebelles et pas qu’au niveau capillaire. Comme au temps où l’on savait compter jusqu’à cinq, les kids ne sont pas quatre et possèdent plus d’un 45 tours dans leur sac.
Ils se regardent en chien de faïence à défaut d’avoir de la porcelaine sous le coude en se demandant ce qu’ils foutent là, au milieu des Converses très propres qui jouent inlassablement à touche-mouton. Pas de temps à perdre à contempler tous ces cahiers Clairefontaine pour se la couler douce. Il y a urgence. URGENCE. Voilà le mot qui caractérise bien la musique de ces cinq tourangeaux. Il faut faire vite quand on a seulement vingt ans. Monter un groupe, trouver un nom (The Finkielkrauts), écrire des morceaux à l’arrache (Writing a song), mixer les influences (Joy Division, Public Image Limited, Frustration, Sonic Youth) et recracher tout cela avec audace (Cocsucker No Blues) sur du papier à guitare(s), basse, batterie. Punk’s not dead.
L’avenir se consume au présent. Sans recul ni « Distance ».

 

Le premier EP 5 titres (enregistré avec Rubin Steiner) de The Finkielkrauts sortira en février 2010 sur le label Another Record.

En concert à la prochaine soirée Gonzaï, la Gare aux Gorilles 75019 Paris, le 19 Février 2010.

http://www.myspace.com/thefinkielkrauts

13 commentaires

  1. Comme Antoine, je trouve la chronique complètement à chier. Savoir écrire sur la musique, c’est un métier… visiblement pas à la portée de Johnny

  2. Sissi : ***Savoir écrire sur la musique, c’est un métier… ***

    Remarque très très intéressante, dommage qu’elle n’arrive à un moment où il y a très peu de chances de réaction.

    Personnellement, je trouve cette chronique très réussie, comme un post-it collé sur le front pour ne surtout pas oublier d’aller entendre les Finkielkrauts. Un exercice de style qui vient en marge d’une « industrie » de la chronique chiante, stereotypée, boutonneuse et putassière. Suivez mon regard … Bref, tout ce qui n’est pas Gonzaï. Merci de le retenir.

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