Trente ans après un premier album culte réédité ces jours-ci par Captured Tracks, Peter Walsh et son équipe refont surface avec un come-back aussi inattendu qu’une fin de grève à Radio France. Mais qui sont ces survivants qui tirent leur nom d’un film mineur de l’immense Billy Wilder ? Réponses multiples avec Peter Milton Walsh

Août 93. Vacances avec des potes à Saint-Jean-de-Luz. Au camping, on se fait royalement chier. Entre deux bières bon marché et un concours de pelote basque, je dégote le numéro 48 des Inrockuptibles dans un supermarché Continent. Sur la couverture, un David Bowie déjà intronisé au panthéon du rock, malgré une catastrophique traversée des 80’s, si on excepte le dantesque « Scary Monsters (and Super Creeps) ». En album du mois, la revue mensuelle plébiscite « Giant Steps » des Boo Radleys, qu’on a tous oubliés, ou presque. Juste après, on trouvait de mémoire une chronique de « Liberation », le premier album de Divine Comedy, et surtout celle de « Drift », nouvel album d’un groupe australien dont je n’ai évidemment jamais entendu parler : The Apartments. De toute façon tout ça n’est pas très important puisqu’une jolie fille m’attend sous la tente. Je jette donc le magazine dans le caddie au milieu des merguez, des chips et des cubis de gros rouge. On lira ça plus tard.

Quelques jours après, je lâche tout le monde et regagne ma terre natale sur un coup de tête. Dans le train : examen clinique du magazine. À peine arrivé, direction un disquaire Starter aujourd’hui disparu et achat des trois disques, déjà miraculeusement disponibles. Trois chocs dont le plus fort reste sans conteste « Drift », par The Apartments.

Mais qui sont ces mecs qui tirent leur nom d’un film mineur de l’immense Billy Wilder (Les cinéphiles devraient en toute logique sortir la Kalachnikov pour m’exécuter ici) ?

The Apartments, c’est avant tout Peter Milton Walsh. Le visage d’un James Mason pop : un air hautain, un semblant de bourgeoisie, un être qui semble toujours sur la réserve. Et qui pourtant se livre sans calcul lors d’une interview. Walsh, c’est aussi un physique de dandy mystérieux (le genre de mec qui devait ramasser les filles à la pelleteuse dans les 80’s sans trop se forcer), une voix à faire chialer Vin Diesel un soir de cuite, et surtout un parolier et mélodiste hors pair. Un exemple parmi d’autres : « You threw things together in the wintry dark, you packed your whole life in the back of a car. Then you turned up angel, my innocent one, with your suitcase of knives and your kid leather gloves ». Bref, pas vraiment le genre de personne avec qui on a envie de partager une merguez à Saint-Jean-de-Luz, même si, dans ses jeunes années, Peter était un gros fêtard qui a bien profité de la vie avant de se calmer.

1999 : deux ans après la sortie d’ « Apart », un album sorti à 3 000 exemplaires, Peter perd son fils Riley. S’ensuivront quinze années de silence, ponctuées ici (à l’Européen en 2009) ou là (au Théâtre des Bouffes-du-Nord en 2012) de quelques concerts réussis qui laissaient espérer une suite discographique, sans vraiment trop y croire. Des concerts souvent impulsés par Emmanuel Tellier, ancienne figure phare des Inrockuptibles, ex-rédacteur en chef de Nova Mag et de Télérama, qui s’est pris d’affection pour une de ses idoles de jeunesse.

Avril 2015 : The Apartments sort son premier album du 21e siècle.

Comme Peter ne fait jamais rien comme les autres et se ferait facilement doubler par un sénateur en fauteuil roulant pendant son footing, « No Song, no Spell, no Madrigal » ne contient que 8 titres. Et autant de tueries. Pour une fois, on s’autorisera à dire qu’on tient peut-être là le disque parfait de l’écorché vif méchamment calmé par les éclaboussures acides de la vie.

Sur ce nouvel LP, Riley est partout. À commencer par le nom du label (Riley Records). Je ne vais pas te la jouer mec sensible mais la première fois que j’ai chialé en écoutant un disque, c’était en découvrant « Pink Moon » de Nick Drake. La dernière, c’est sur The house that we once lived in, le cinquième titre de ce nouveau disque. Tuerie d’une beauté intersidérale. Un titre à l’image d’un album si personnel qu’il aurait pu sombrer facilement dans un pathos niais et gluant à souhait. Et qui dégage tout l’inverse.

GONZAÏ : Après 17 ans de silence discographique, voilà un nouvel album. C’est quoi l’histoire de ce disque qu’on n’attendait plus ?

Peter Milton Walsh : En fait, j’avais de nombreuses chansons, et je me disais que je n’en ferais jamais rien. Je n’étais pas certain du tout que ces morceaux avaient vocation à être entendus par tout le monde. Mais ce que je fais dans ma vie, c’est écrire des chansons. À un moment, je me suis dit qu’en les publiant, je parviendrais enfin à sortir de ces morceaux qui me rendaient prisonnier d’un moment tragique de ma vie. Au départ, je ne pensais pas vraiment les publier sous forme d’album mais plutôt comme une sorte de mémorial. Et je n’y pensais pas du tout comme mon prochain album, mais comme le dernier tout court. Et puis j’ai parlé avec Wayne Connolly, le producteur du disque. Il est venu me voir en 2012 avec des amis. C’est un gentleman complètement old school. Je me suis assis à mon piano, et je lui ai joué quelques morceaux. C’était la première personne qui entendait ces chansons, et il m’a convaincu de les sortir, même si je pense qu’elles n’apporteront pas énormément de plaisir à ceux qui les écouteront.

On ne peut pas imaginer un disque plus intime et personnel (NDLR : Son fils Riley est décédé en 1999), et pourtant, votre album respire l’universel. Ce disque a-t-il un peu fait office de psychothérapie pour vous ?

Non, je ne crois pas. Enfin, je n’en suis pas sûr. En fait, je n’avais plus foi en grand-chose. Une partie de moi s’est écroulée à ce moment de ma vie. Ma première vie s’est achevée avec cette perte. Et je n’ai jamais pensé revenir vers cette partie de ma vie depuis. Ça m’a pris beaucoup de temps pour changer d’avis. J’aurais pu me dire : « Ok, oublie ces morceaux, jette-les à la poubelle ». Mais en m’en débarrassant ainsi, j’aurais certainement ressenti une nouvelle perte, car quelqu’un vit à travers eux.

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Quel a été le rôle d’Emmanuel Tellier dans ce processus ?

Je crois qu’il m’a tout simplement ramené vers ce monde de la musique que j’avais complètement laissé derrière moi. En 2009, il m’a convaincu de faire quelques concerts en France. Chaque concert était une sorte de petit pas vers un retour au monde. À ce moment-là, les morceaux étaient déjà là, mais je ne les avais joués à personne. Il y a eu pas mal de petits déclics tout au long du chemin, et Emmanuel a été un gros déclic.

En France, votre album « Drift » sorti en 1993 a été extrêmement important pour ceux qui ont eu la chance de le découvrir à l’époque. Vous avez un noyau de fidèles dans ce pays.

Quand je suis venu en France avec The Apartments en 1994, je me souviens d’un concert à Lyon, où une fille de 18 ans et son petit copain de 17 ans étaient venus en voiture depuis Marseille. Près de deux ou trois heures de route pour nous voir alors qu’ils étaient mineurs et sans permis de conduire. Et je me disais récemment qu’ils doivent avoir 37 et 38 ans… C’était vraiment bon de se sentir connecté à eux. Vous savez, tout ce que j’ai fait a probablement trouvé quelqu’un, quelque part. C’est parfois les chansons qui trouvent les gens, et non l’inverse. Car ils ne se rendent pas toujours compte qu’ils ont besoin d’elles. Rien n’est planifié là-dedans, je ne suis pas une machine qui saurait comment construire un morceau. Mes chansons sortent comme elles sortent, c’est elles qui décident. Rien n’est prémédité. Et c’est assez fort à vivre de mon côté.

Vous écrivez des morceaux. Mais cela fait 17 ans que vous n’avez rien sorti. Cela doit vous laisser pas mal de temps pour écouter la musique des autres, non ?

Oui. J’écoute tout le temps de la musique. J’en écoute beaucoup. Ici à Sydney, il y a une excellente station de radio, FBI, où tu peux entendre de très bonnes choses. Je ne suis jamais tombé dans une quête maladive de découvertes, à travers des blogs spécialisés ou des magazines… J’écoute la radio, la musique vient à moi, et je suis attrapé ou pas. Très simplement. Je trouve qu’il est devenu très difficile de découvrir des choses tout seul à présent. La manière dont je découvrais la musique quand j’étais plus jeune est un peu révolue. À cette époque j’étais déjà un grand auditeur de radio.

Au fait, pourquoi avoir décidé de financer ce nouveau disque via une plateforme de crowdfunding ? Aucun label ne voulait de vous ?

le-retour-inespere-de-apartments-orfevres-de-la-popJe n’y ai jamais pensé. L’enregistrement achevé, je me suis demandé si quelqu’un accepterait de le sortir, sans certitude. Emmanuel (Tellier) pensait que Microcultures serait un bon label pour nous. Il appréciait beaucoup leur travail, leur attitude. Et tout s’est bien passé. Comme le label n’a pas trop de fonds, on est passé par ce système de crowdfunding qui a très bien fonctionné. Le crowdfunding n’est qu’une variation des anciennes techniques de vente, on te fait acheter le disque avant pour pouvoir l’enregistrer ensuite. Microcultures n’est pas un label conventionnel. Je pense d’ailleurs que le futur des labels traditionnels sera assez sombre. Je le dis même si Captured Tracks ressort très prochainement notre premier album : « The Evening visits… and stays for years », enregistré il y a trente ans. Captured Tracks fonctionne comme les labels d’antan et me rappelle énormément Rough Trade, sur lequel le disque était sorti. Pourtant, très peu de labels de ce type seraient susceptibles d’être intéressés par ma musique actuelle. Avec Microcultures, c’était cool de travailler avec quelques personnes, à Paris, surtout compte tenu de l’affection que la France porte à The Apartments.

Pour cette réédition de « The Evening visits… », je suppose que vous avez dû vous replonger dedans à plusieurs reprises. Qu’avez-vous ressenti ?

Non, je ne l’ai pas fait. J’ai uniquement rassemblé tout le matériel et je l’ai ensuite adressé à Captured Tracks. J’ai ensuite eu la version remasterisée à Brooklyn. Et j’avais même le test pressing. Mais je n’ai rien écouté. Je fais complètement confiance au gars qui a fait la remasterisation. J’ai déjà entendu ce qu’il avait fait pour d’autres, et on avait longuement discuté ensemble de ce que je souhaitais. Il a été très exigeant, et n’a été satisfait qu’après trois enregistrements différents de test-pressing. À y repenser, je suis tellement différent de celui que j’étais en 1985 que j’en suis à me dire : « Mais qui a écrit ces morceaux ? ». C’est mon nom sur le disque, et c’est évidemment moi qui ai composé ces morceaux, mais j’ai l’impression que c’est un autre qui me ressemble un peu qui l’a fait. Et que cet autre s’est fait la malle depuis.

 « Rien n’est planifié là-dedans, je ne suis pas une machine qui saurait comment construire un morceau. Mes chansons sortent comme elles sortent, c’est elles qui décident »

Votre nouvel album est terriblement sombre et intime. Vous allez quand même le jouer en live ?

Oui… Emmanuel Tellier m’a envoyé un e-mail aujourd’hui (NDLR : 7 avril). Il pense que le mois de septembre serait idéal pour faire quelques concerts. Une part de moi pense que c’est une excellente idée car je n’aime pas trop l’idée d’enregistrer un disque, le sortir, et ne rien faire ensuite. Quand « The Evening visits… » était sorti, j’avais fait une longue tournée anglaise avec Everything But The Girl. Près de 25 concerts, si ma mémoire est bonne. On était allés au Pays de Galles, en Écosse… Beaucoup de concerts, de voyages, alors que l’album n’était pas encore sorti. C’était étrange de jouer des morceaux que personne n’avait encore entendus. Rough Trade avait insisté pour qu’on soutienne l’album en tournant mais n’avait pas réussi à sortir le disque avant la tournée, donc c’était assez bizarre. Étrangement, je n’ai jamais vécu ce cycle de sortir un disque puis de l’accompagner avec des concerts. C’est enfin l’occasion de le faire et se plier aux lois sacrées du show-business : écrire, produire, enregistrer, sortir, tourner, promouvoir… et ensuite rentrer chez soi et le faire à nouveau. Chaque pas te mène vers une « carrière ».

Dans votre cas, la routine ne devrait pas être là puisque vous n’avez rien sorti depuis 17 ans.

Vous savez, je n’ai jamais été quelqu’un qui fait rapidement les choses. Deux albums en 17 ans… Pour moi, c’est presque de la surexposition médiatique.

Parlez-moi un peu de vos débuts à Brisbane. Vous n’éprouvez aucune nostalgie quand vous repensez à cette période ?

Je jouais avec des amis de l’école. C’était quelque chose de très amical, de très simple. J’avais des morceaux, tel ou tel connaissait un batteur et on le prenait après un ou deux essais, etc. Tout se faisait alors très vite, un peu comme un feu d’artifice. Mais c’est aussi lié à cette période de la vie où vous avez le plus d’énergie, où vous êtes en permanence dans l’action, plutôt que dans la réflexion. J’ai écrit les morceaux du premier EP vers décembre 78 ou janvier 79, je ne sais plus… Puis cet EP est sorti en décembre alors qu’on avait splitté en octobre, ou quelque chose comme ça. C’était un gros désastre, ce début de carrière, mais ça ne me dérangeait pas car je ne projetais rien. C’était une année assez excitante malgré tout, assez sauvage même. Je n’ai pas gardé grand-chose de ces années, je ne suis pas un archiviste comme peut l’être Nick Cave. Et la plupart des gens que je connaissais à cette période ont disparu de mon paysage, voire ont disparu tout court. Pour la réédition de « The Evening visits… », j’ai dû fournir quelques anecdotes et ça n’a pas été simple. Heureusement, j’ai une excellente mémoire.

« J’avais exactement le même sens des relations humaines que Richard Burton, je crois. Un océan de larmes, mais beaucoup de bon temps »

Votre musique respire la mélancolie, la tristesse alors que vous vous définissiez plus jeune comme un hédoniste. C’est quoi, l’hédonisme dans le rock australien des années 80 ?

Hé bien… J’étais probablement aussi coupable qu’une personne qui profite de tous les immenses plaisirs de la vie. C’était notre façon de vivre à Melbourne à ce moment-là. C’est vrai, j’ai vécu sans barrières pendant pas mal de temps, mais désormais évidemment, je ne vis plus comme ça. J’étais un chat sur un toit brûlant.

Une sorte de Richard Burton australien, peut-être ?

Voilà. Et j’avais exactement le même sens des relations humaines que lui, je crois. Un océan de larmes, mais beaucoup de bon temps. Les sentiments que dégagent mes morceaux, je ne les maîtrise pas. Mais je crois qu’ils sont universels. Ces morceaux peuvent évidemment parler à tous. Ils ont beau venir de moi, être en connexion avec moi, ils racontent évidemment l’histoire de tous. Chacun à sa manière s’autodétruit au cours d’une existence, détruit des relations amoureuses, quitte des choses qu’il aurait dû garder, etc. Ça arrive à tout le monde, et mes chansons ne sont jamais l’histoire d’une seule personne. Certains d’entre- nous pensent être uniques, et dans un certain sens, ils le sont. Mais personne n’est unique. On vit tous la même chose. Et on fait tous les mêmes erreurs. Encore et encore… Ça va paraître totalement immodeste, mais je crois que mes chansons sont intemporelles et expriment des sentiments qui ne se cantonnent pas à une époque en particulier.

Malgré votre hygiène de vie des débuts, votre voix est totalement intacte après toutes ces années.

J’ai arrêté de fumer. Quand j’ai cessé, j’en étais à 60 cigarettes par jour. Ça n’a pas été évident. Vous savez, John Coltrane a été capable d’arrêter l’héroïne, mais pas la cigarette. J’ai grandi avec un amour forcené de films noirs. Et que voyait-on là-dedans? De l’alcool, des cigarettes, de l’alcool, des cigarettes, etc. C’était sans fin. Impossible de voir un film noir sans ces deux éléments, qui se marient à merveille et si bien que bien souvent, à la fin, tu dois payer.

Plus jeune, quels étaient vos groupes de chevet ? Vos influences ?

Quand j’ai eu 8 ans, je me suis mis à énormément écouter la radio. C’était une période très particulière de la musique, une période marquée par une forte violence, et j’adorais vraiment ça. Puis, à 11-12 ans, quand j’ai commencé la guitare, j’avais un cousin qui m’a fait écouter Sinnerman de Nina Simone, de la soul, du funk, des trucs qu’on pouvait jouer sur une guitare acoustique… En vérité, je ne crois pas qu’il y ait tant de musique que ça dont je me sois nourri. Même si j’ai écouté tellement de choses : Broadway, rock’n’roll américain, soul, folk, blues, country…

À cette époque, vous connaissiez un peu la musique française ?

La seule personne que je connaissais c’était Jacques Brel. Et il était belge. Je me souviens de la première fois que j’ai entendu Ne me quitte pas. C’était sa version de 59, avec les ondes Martenot. Phénoménale. Ensuite, tellement de gens l’ont reprise : Dusty Springfield, Scott Walker… Et puis je connaissais aussi un peu Serge Gainsbourg. Au collège, j’ai récupéré un exemplaire d’occasion de BB 64, et dessus, il y avait ce morceau incroyable, Un jour comme un autre.

J’adorais ce morceau. Je ne connaissais pas grand-chose de contemporain. Quand les gens aiment Phoenix ou Air, tu te dois bien sûr de prêter attention à ce qu’ils font, car ils écrivent de très belles chansons de pop, mais je ne me suis jamais vraiment penché là-dessus non plus. Si tu aimes Serge Gainsbourg, tu disposes d’une introduction super puissante à la chanson française, car il a tout fait. Donc oui, je connaissais un petit peu la musique française, mais je suis très attaché au fait que Brel était belge. Pas français. Belge. Comme Audrey Hepburn, Georges Simenon ou Paul Delvaux. Il y a un paquet de bons Belges.

Quel est votre rapport à la musique? Vous en faites tous les jours ?

J’ai une pièce chez moi, très simple. Il y a un piano, un magnétophone, des livres, des guitares, des disques, et c’est tout. Pas d’internet. Je n’ai jamais fait partie de ces gens qui savent s’assoir en se disant « Ok, je dois écrire un morceau car j’ai un album à sortir ». J’aurais adoré, mais ce n’est pas moi. Je fais les choses uniquement à l’impulsion, sans réfléchir. Je n’ai jamais songé à une stratégie, à une carrière. Tout ça se fait d’une manière assez punk finalement.

Après toutes ces années, vous devez avoir énormément de morceaux qui ne sont jamais sortis.

Hum… C’est vrai que j’ai pas mal de matériel ici ou là. Si un jour je sors un autre album, ce sera probablement avec des nouveaux morceaux. Mais l’autre jour, je me disais que ce serait aussi intéressant de jouer à l’occasion l’un de ces morceaux enregistrés qui dorment chez moi. Pour l’instant, ils n’existent que dans ma tête. Enfin… Ils sont enregistrés sur mon appareil, mais je ne les ai jamais joués au groupe ou à un producteur. Ce serait sûrement intéressant de le faire.

P.S. : Cet article n’aurait pas été possible sans la participation involontaire des supermarchés Continent (l’achat gagnant). Quelques minutes après l’entretien, l’écran de mon smartphone m’indique que Peter Walsh vient d’envoyer un e-mail avec quelques pièces jointes. Au menu : le MP3 d’Un jour comme un autre, ainsi que les notes de pochette de l’imminente réédition de « The Evening visits… », qui détaillent admirablement l’ambiance de la fin des années 70 à Brisbane, le bref passage de Peter au sein des légendaires Go-Betweens, etc. La vie continue…

The Apartements // No Song, No Spell, No Madrigal // Riley Records/Microcultures
The Apartements // The Evening Visits… And Stays for Years // Captured Tracks

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6 commentaires

    1. Je souviens de ce formidable showcase chez French touch,tres surpris de le voir dans cette boutique de Bobo,la patronne est en plus pas très cool.Qui a organisè ce petit miracle?

  1. J’étais en 1994 à ce concert au Transbordeur de Villeurbanne, à côté de Lyon. J’avais interviewé Peter un peu plus tôt pour mon fanzine, et je me souviens très bien être resté à discuter avec Peter, ses musiciens, et donc ce jeune couple venu de Marseille, au Transclub pendant que Ben Harper, en tête d’affiche, jouait dans la grande salle. C’est drôle de se retrouver virtuellement réunis ici après toutes ces années.

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