Aux antipodes de Across the Universe, le film de tournée de Justice aux USA sorti en 2008, qui donnait l’impression de suivre les péripéties de cool-kids sous MD en vacances, Spit’n’Split nous plonge dans le quotidiens précaire et ordinaire de la tournée des belges de The Experimental Tropic Blues Band. Ici pas de groupies à appareils dentaires, mais une énergie braillarde et désarticulée. En témoigne la bande-annonce sur-cuté d’une minute trente.
En réalité, cette bande-originale de 16 titres se révèle être assez étonnante, avec une entrée en matière incantatoire (Le Culte), qui très vite, et sans rien ôter au psychédélisme ambiant, est ravivé par le très garage Straight to the top. Relevons les remarquables Anaerobic qui approche une techno presque industrielle obsédante, suivi du très François-de-Roubaix-sque morceau titre Spit’n’Split. Une B.O radicale pour un film de losers, et dont le LP est sorti en avril chez le mythique collectif/label Liégeois JauneOrange.