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Le meilleur depuis Daydream Nation ! Mieux qu’un best-of ! Le grand retour  d’un groupe majeur! Un disque qui envoie comme Sister! Et sur Matador ! A MORT GEFFEN RENTREZ CHEZ VOUS LES MAJORS! La grande classe !

Tout comme Thurston Moore vieillit mais ne change pas, les retours vers le futur de l’époque aux t-shirts trop grands pleuvent mais n’ont pas pieds. The Eternal, le nouvel album de Sonic Youth s’écouterait-il comme un jubilé? Puisqu’ils passent toujours la porte d’un studio comme une première fois : faire attention à ne pas considérer cet album à travers le prisme de l’admiration et ceci comme un énième de(r)nier du culte. Apportent-ils des pantoufles depuis le temps ? Comment vivent-ils la cinquantaine ? Des questions que l’auditeur est en droit de se poser. Des plumitifs qui tentent d’y répondre alors que les réponses bordent une toile de John Fahey faisant office de pochette. SONIC YOUTH. THE ETERNAL. Fin de la démonstration.

On entend soupirer les rabat-joie, souffler les détracteurs, s’exciter le critique un peu dépassé par les évènements. Celui qui ne comprend plus très bien et cherche à rejeter la faute sur un disque pour lequel enfin il sent avoir des choses à raconter. Par exemple : Louis Pattison, Uncut. Oui, c’est toujours la même chose, et alors ? Sleeping Nights Awake passait il n’y a pas très longtemps au Beursschouwburg, un centre culturel qui vous passe deux documentaires chaque semaine pour rien. Réalisé par des ados, le film montre le groupe jouant au basket en attendant le concert pour passer le temps, discuter de leur pizza ou bière préférée. Rien d’exceptionnel, si ce n’est un groupe capté dans l’intimité d’une tournée, ici à Reno. Lee Ranaldo crache le morceau. Sonic Youth n’est pas un groupe de musicien au don inexplicable, ils sont juste devenus meilleurs avec le temps. Mais ont depuis le début leur patte, une touche toujours tendue comme Moore devant Kim Gordon. Des obsédés monomaniaques qui se tiennent à la formule comme un TOC et sortent des disques avec plus ou moins de succès selon les périodes, alternant flamboyance et le pareil mais en moins bien comme tous ceux dans leur cas. Ici, une réussite qui écrase les frimeurs qui s’en réclament (The Moi Non Plus, Liars, Blonde Redhead).

Ce disque, c’est Uschi Obermaier dans une décap’-prop aux vitres teintées bleues à fond sur l’autoroute, Marinetti et le culte de la vitesse au service du bruit racé et perturbant qui t’empêche de dormir et te pousse aux tentacules de l’orgasme catatonique. Et toc!

Quoi, remboursez? Vous trouvez qu’on se fout du monde ? Avec The Eternal, Sonic Youth n’est pas un passé qui se révise. C’est un orage pendant la canicule, une décharge sonique qui s’aère et met la dose de déo pour éviter de sentir le renfermé.

Sonic Youth // The Eternal // Matador (Beggars)

http://www.sonicyouth.com/

20 commentaires

  1. SY a toujours trouvé que les clips étaient inutiles. Ou pour les citer qu’ils étaient « bons pour Duran Duran »…
    Pour preuve, l’intégralité du controversé album Goo en vidéo, un montage débile d’images entre kitch et hype débiles.
    Seuls exceptions, les collabs avec Richard Kern.
    Du coup ce clip là ne déroge pas à la règle : on sait qu’il en faut pour vendre le disque, mais on s’en tamponne.

    Soignez bien votre sinusite, elles sont terribles cette année. Comme les singles de folk.

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