Comme instrument de torture, nous avons choisi l’album « Future Touch » des Lost Sounds. Non, les Lost Sounds n’ont peut être pas eu leur chance aux Solidays mais ils ont réussi, avec trois morveux seulement, à mettre des bons coups derrière la nuque à tous les curieux de la musique dite actuelle. En l’occurrence, les Lost Sounds ont généré il y a quelque années l’attroupement de pas mal de bon fans de proto rock déglingué, du sale buveur de bière au collectionneur de disques.
Signé chez In The Red Records, le trio avait aussi pour autre atout de comprendre en son sein l’américain Jay Reatard, figure juvénile décédée avant d’être reconnue comme il se doit. Pour cette petite heure radiophonique nous avons donc voulu conserver un rythme de croisière de type tempête et vents nouveaux en accordant des titres à des bons groupes bien jeunes et bien rentre-dedans : Iceage, une autre team de morveux qui ne joue que vingt minutes sur scène parait-il, Mesa Cosa, garage qui a le mérite de nous couper le souffle à coup de trompette, Heavy Cream, The Men, ou encore une doublette dédiée à un nouveau label français, Pariah Records, encore un nouvel insurgé de la soit disant « crise du disque». Venez, on s’amuse bien dans le coté obscur.
ROCK À LA CASBAH # 45
From Jay Reatard to the Lost Sounds
La semaine dernière nous accordions une émission au label Les Disques de Plombs, et la plaie de l'industrie musicale avaient été ouverte
sans anesthésie. Cette semaine nous rajoutons un peu de sel sur cette plaie, et passons au fer à repasser les traces d'eczéma d'une industrie qui veut nous faire croire qu'un disque qui ne se vend pas ne mérite pas d'être écouté.