On parle ici du Monsieur Compulsive Gamblers, du patron des Oblivians, on parle aussi des années 90, de la quatrième décennie après la révolution des années 50, de cette bouffée d’air frais fébrile que seul certains ont su apprécier à une époque où le rock’n’roll ne se jouait plus dans les stades.
Greg Cartwright fait parti de ceux, avec les Gories de Mick Collins par exemple, qui ont su faire leur propre Renaissance musicale en autodidacte. A force d’écouter et de réécouter les écrits des Anciens, Greg remodèle la musique moderne dans son garage, la balance de la manière la plus crue et désossée qui soit. La preuve du talent insoupçonné de Greg réside peut être dans les années qui suivront, où son rôle de producteur, de directeur de label pérennise le mouvement initié et aide un panel divers de jeunes formations américaines qui défendent bec et ongles le rock’n’roll. De même ces plus récentes créations – Parting Gifts, Reigning Sound, ouvrent la voie sur des chansons moins binaires et plus fournies. Ce qu’on peut le plus retenir de la carrière actuelle de Greg Cartwright, c’est que ses débuts redonnèrent de l’élégance à l’amateurisme et à la musique corporelle, et que sans décevoir il a aujourd’hui réussi à mettre le cap sur une musique plus réfléchie. Le stupide a des couilles, le savant a de l’expérience. Corps et Âme se livrent un combat permanent et personne ne veux rater le match. Lâchez prise, et venez assister au déluge.
ROCK À LA CASBAH #39
Greg Cartwright, le parieur compulsif
Greg Cartwight, l'homme, le musicien, la marque de fabrique. Bien moins organisé que le Fordisme, bien plus fiable que le label "élevé en plein air" et le tout avec espérance de vie quatre fois plus importante que le Vintage.
2 commentaires
j’aime beaucoup le dernier EP de Reigning Sound, je connais très mal la carrière de Cartwright avant ce groupe il faut vraiment que je m’y plonge 🙂
Sa voix est d’une sensibilité assez rare. Essaye d’écouter ce live ou il est seul avec sa guitare :
GREG CARTWRIGHT (dusty medical)
« Live At The Circle A »
C’est magnifique