(frais de port compris, livraison fin mai 2018)
Plus de 10 ans après sa disparition, Gonzaï a décidé de s’attaquer à l’histoire hors normes du « Géant » en proposant « Fragments d’une empreinte magnétique », une édition vinyle Gatefold comprenant des inédits et raretés composés par Bernard Estardy.
Certains le connaissaient sous le pseudonyme du Baron de Mehouilles, d’autres continuent de l’appeler, douze ans après son dernier décollage, le Géant. Et vous, à qui son véritable nom ne dit peut-être rien, sans le savoir, vous l’avez toujours entendu. Car le musicien, arrangeur et producteur, né en 1939 sous le signe de l’Ours, laisse derrière plus de 15 000 chansons dont certaines passées à la postérité. En 1966, Bernard Estardy et son ami Georges Chatelain fondent l’un des studios les plus mythiques de Paris : CBE. S’y enregistreront parmi les chansons et albums les plus populaires du répertoire français, de Comment te dire Adieu de Françoise Hardy à « La mort d’Orion » de Manset. CBE, tous y passeront, de Johnny à Lee Hazlewood. D’une manière ou d’une autre, l’homme derrière la console est responsable de plus de 400 millions d’albums vendus à travers le monde.
« Bricoleur de tubes » pour les autres, Bernard Estardy en oubliera de monnayer son talent. Secrètement, il composera et enregistrera deux albums officiels et des centaines de morceaux instrumentaux jusque là rangés dans les placards ; tantôt dans la veine post-jerk, tant Library Music, tant Cosmic Disco ; tantôt dans la veine chanson française, mais bancale, et à la manière du studio qu’il construisit de ses mains calleuses. C’est cette 1001ième vie méconnue que raconte « Fragments d’une empreinte magnétique », recomposition aléatoire de titres parfois inédits, parfois oubliés mais possédant tous la patte estardienne. Une patte d’ours, faite de velours pour les frissons, d’une trace de nicotine pour le timbre et d’un peu d’huile de coude pour la modernité. La formule parfaite, en somme.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.