Deux ans après la réédition du « Pole » de Besombes & Rizet, Gonzaï Records réhabilite encore la musique française méconnue avec « K-Priss » de George Grünblatt, l’un des membres fondateurs du groupe Heldon et auteur de cet indescriptible album solo (à la fois disco-prog et free jazz du futur) publié en 1980 et inspiré par Philip K. Dick. 18 € frais de port compris.
Grünblatt a rejoint l’aventure Heldon dès ses débuts, en 1974. Dès la fin de son adolescence, Grünblatt a tenté de concilier ses deux amours, la musique et la psychiatrie, en alternant cours auprès de Gilles Deleuze, Michel Foucault et Jean-François et Lyotard et séances d’enregistrements déglinguées avec Heldon. Maillon essentiel des trois premiers albums du groupe, il quitte l’aventure après « It’s Always Rock’n’Roll » (1975) et décide d’enregistrer ce qui reste encore aujourd’hui son seul album solo, « K-Priss », du nom d’une drogue extra-terrestre hallucinatoire inventée par Philip K. Dick dans The Three stigmata of Palmer Eldritch (1955). Cinq titres instrumentaux verront ainsi le jour grâce à l’aide du bassiste Didier Batard (Space Art, Christophe, Heldon), Michel Ettori (Weidorje, Jean-Philippe Goude) ou encore Richard Pinhas aux guitares.
Après l’enregistrement, le freak sera invité dans la forêt allemande pendant une semaine pour jouer avec Klaus Schulze puis décidera finalement de devenir psychiatre. Jusqu’à ce que Gonzaï, 37 ans plus tard, ne le retrouve pour rééditer cet album ô combien dérangé…
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