12 juin 2009. 22 H00. L’International est en mode release party. Jack fait le pied de grue devant la salle en attendant de pouvoir monter sur scène. Il discute le

12 juin 2009. 22 H00. L’International est en mode release party. Jack fait le pied de grue devant la salle en attendant de pouvoir monter sur scène. Il discute le bout de gras avec John Trap (solo). Le brouhaha du trottoir résonne dans la nuit en fumant clope sur clope. L’heure tourne. Lentement. Les discussions de circonstance commencent à surfer dans le vide. Les «ça va ?» fusent en veux-tu ? En voilà ! J’acquiesce. Jack aussi.

FONDU ENCHAÎNÉ (back to the passé): Crêpes, cidre, gamachou & Rock’n’roll en pays bigouden.

Janvier 2009 (il fait très frette à Morlaix), 1ère rencontre. Début de l’histoire. Le plus grand songwriter Morlaisien du monde répond à mes questions sans enfirouapage et sans se prendre pour un autre. Choc thermique & délire verbale autours d’un pancake à la fleur d’oranger et au sirop d’érable garni à l’orignal. Baragouinage track by track avec pOOr bOy (extrait).

Dreamer, Are You Sad ?, le single éponyme de cette galette qui porte le même nom fait capoter la tête dès l’intro, une petite bafouille sur ce track ?

Poor Boy: « Un jour chuis allé voir gamer les Nordiques, j’ai eu une montée d’angoisse comme si la Gaspésie m’arrachait le palpitant, à cause de ce monde de là, s’en sortait de moi colère, tristesse et puis sérénité d’avec mon Xanax… c’est un track que j’ai écris quand y en a ras la tuque d’être dans les patates ».

Le speach de The Passer-by est un moment clé de ce track qui commence gentiment comme une patate frite et qui finit méchamment comme une patate pilée. Un peu comme à la belle température, comme il est agréable de prendre une marche… et puis tabernacle, sans coup ni violence, tout bascule à 4.15:

« Mon père me disait que j’étais un bon à rien, que j’étais capable que de jouer de ma guitare et puis c’est tout… et puis, ça a été la guerre ».

Ce speach, ct’un peu la cerise sur le sundae du track. Quand le géniteur dit à son tire-cul que c’est un bum, ça peut que basculer. Difficile gageure que d’être un homme libre avec tous ces têteux sur leur trente-six. Ca m’donne envie de fucker le chien, Caline ! On boit trois verres, puis un deuxième, etc  … (Fin de la bavasse)

FONDU DÉCHAÎNÉ (back to the présent): Retour à l’International, 23H15.

Les riffs de guitares saturées de Rock’n’Orgy attirent la foule vers le bas. Les bières leur emboîtent le pas. Suivent dans la foulée avec une énergie brute de décoffrage, Sunday Slide, The Passer-By, Election libre, Light from the urban, puis etc… Le set se termine par Dreamer, Are You Sad, le single de l’album qui ne passera jamais nulle part (concept). La foule (comprendre une centaine de personnes) est sous le charme. pOOr bOy est aux anges. Peter Deimel, le producteur de l’album (Chokebore, dEUS, Huspuppies, etc), a le bronzage, la moustache et les lunettes dorées qui scintillent de fierté. Les applaudissements applaudissent.

Pari(s) réussi.

00H30, pOOr bOy sort de la salle exténué par 1h15 de set à cinq plus tard.

La mission est accomplie, l’album a été sublimé, sans fausses notes. Ou presque.

pOOr bOy peut enfin sourire.

Le disque (?) indie- pop-rock-folk- fourre-tout génial de l’année 2009 est sorti cette année. Tabernacle !

http://www.myspace.com/poorboyband

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