Ce qu'il y a de bien avec la violence, c'est qu'on la connaît tous. Soit parce qu'on en a été victime soit parce qu'on la manie.

Ce qu’il y a de bien avec la violence, c’est qu’on la connaît tous. Soit parce qu’on en a été victime soit parce qu’on la manie. Je ne vais pas vous ressortir la love story de Masoch et du Marquis, mais chacun se figurera seul qu’il est possible de trouver quelque plaisir dans ses rapports avec la violence. Moi j’aime surtout en être témoin. 

Plus que tout, cela me fout complètement en l’air. Plus encore qu’un poing dans la gueule. Et cela tombait bien, cet été j’ai soigné mon voyeurisme à grande rasades du country branque de O’Death. Dès la première écoute j’ai eu le nez qui pissait le sang. Et très mal aux gencives.

Cette voix nasillarde et stridente qui chouine parce qu’on la poursuit depuis une heure dans le but de la violer, déjà c’est une urgence. Mais la horde qui lui donne raison fait frémir malgré son air de déjà vue : les zombies de 28 Jours Plus Tard avaient l’air plus pacifiques parce qu’ils zonaient en ville. Là, avec les barbes, leurs banjo violon et cet air à abuser des poules, on sait qu’il va y avoir du mal de fait. Et on ne s’y trompe pas, c’est toute la basse-cour qui passe sur le fil de la broche, à la sauvage, entre les mains de ces bad seeds. 

Tu ne trompes personne, O’Death. Tu peux ralentir le tempo, tendre vers la supplication repentante des folkeux, prétendre venir de New York comme le Velvet, et avoir écrit ces terribles chansons sous le coup de la tristesse, du deuil de cette femme que tu aimais. Broken Hymns, Limbs and Skin, j’ai reconnu en toi la famille pécore des Simpson, ces crétins texans si consanguins qu’ils butteraient une vache d’une balle dans la cervelle. Comme le taré de Demande A La Poussière qui voulait manger de la viande à tout prix. 

Oui, ici on bute gratis. L’americana sympathique passée au lynchage. 16 crazy horse power. Les mélodies traditionnelles irlandaises au fiddle jouée les mains bousillées par des orties. Et le foie rongé au Jack Daniel’s, cela ce célèbre encore plus fort. L’opposé même du revival folk bien pensant et altruiste. 

La première règle du Folk Club est, on ne parle pas du Folk Club. La folie punk couplée à l’acoustique, ça vous évoque Violent Femmes ? Ôtez vous ça de la tête avant qu’O’Death ne le fasse à votre place. Parce que cela serait méchant. Et que vous pourriez adorer cela. 

O’death // Broken Hymns, Limbs and Skin // Kemado 

http://www.myspace.com/odeath 

 

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