A la classique question « c’est quoi être rock en 2017 », les gars de Dusty Mush semblent avoir trouvé la réponse : vivre à Melun. On ne sait pas très bien où situé ça sur la carte, par contre niveau influences, c’est très clair : Thee Oh Sees, Ty Segall et consort. En traçant à la règle une ligne imaginaire entre la Californie et la Seine-et-Marne, on obtient donc ‘Cheap Entertainment’, un disque volontairement bas du front qui ne révolutionne pas le genre, certes, mais avec un objectif très clair : faire un max de bruit pour permettre à une jeunesse désoeuvrée de perdre sa carte bleue par soir de grosse biture.
De ce point de vue là, les dix morceaux sont une réussite : l’album ne casse pas les codes mais fait assez de barouf pour vous faire oublier votre code de CB et la fuzz, omniprésente, donne à l’objet un parfum de ketchup bien gras. C’est à découvrir ci-dessous, et les amateurs de folk peuvent toujours s’abonner à Pipeau Magazine en cas de déception.
Dusty Mush // Cheap Entertainment // Sortie le 26 mai chez Howlin Banana (et Stolen Body pour l’Angleterre)
https://dustymush.bandcamp.com