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23 février 2018

Le premier album de Delage sent aussi bon que la drogue douce

Si vous étiez déjà né.e en 2007 (ce qu’on vous souhaite, sans quoi cela signifierait que nos lecteurs sont des putains de surdoués), vous avez probablement vécu comme nous les premiers albums publiés chez Pan European comme une libération. On y entendait toute l’innocence d’artistes pétés du cerveau enregistrant leurs albums psychés dans des caves avec trois bouts de ficelle, deux micros volés chez Franprix et un short de bain transformé en bandana.

CoverDix ans plus tard, le « Loverboy Beatface » du dénommé Delage fait à peu près le même effet : voix lancinante rappellant que le musicien en question n’a pas dû carburer qu’au thé vert pendant les sessions, songwriting de chambre de bonne, impression diffuse que cet album est le truc parfait pour les longs voyages en train direction la campagne où l’on fumerait tous du haschich en rêvant que Tangerine Dream soit enseigné au lycée Judah Warsky.

Delage, dont le nom ne sonne pas très allemand, est allemand. Ça ne l’a pas empêché de se déporter à Amsterdam, certainement à la recherche d’inspirations qui se fument, pour écrire son disque sur du beau papier à rouler. Évidemment, et si l’on en croit les livres d’histoire, Till Hormann, son vrai nom au civil, n’a que deux options devant lui : être obligé de revendre ses disques de folk pour acheter ses doses de drogue, ou devenir méga-célèbre grâce à ses chansons sur la solitude et la difficulté d’avancer dans la vie quand on n’a pas le bon pass Navigo. On lui souhaite vraiment bonne chance.

Delage // Loverboy Beatface // Field Mates Records
Sortie le 2 mars en vinyle à 150 copies. Pour précommander, c’est par là

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