King Gizzard & The Lizard a créé le buzz avec son album ‘Quarters!’ en 2015 et pour cause, l’album semblait, à s’y méprendre, sortir tout droit des années 1970. Quatre pièces d’une durée égale à dix minutes et dix secondes ont eu raison de bon nombre de top de fin d’années.
Un an plus tard, les Australiens reviennent avec ‘Nonagon Infinity’, huitième LP en quatre ans, en continuant de respecter le rythme insoutenable qu’ils se sont imposé entre chaque livraison. Tout y est : l’album conceptuel qui peut s’écouter en boucle ; les gros riffs ; les mélodies ; certains diront même le pur Rock’n’Roll… Sauf que des albums conceptuels, il en sort à la louche, des groupes vous font entendre des messages lorsque l’on passe une chanson à l’envers, aussi. D’autres font deux chansons qui, par hasard, s’emboîtent… Dur de tirer son épingle du jeu.
Le clip Gamma Knife n’a pas été filmé live par Dario Argento à Pompéi et c’est bien là que se pose la question des limites de l’originalité. Originalité mise à rude épreuve sur le titre Evil Death Roll d’où s’échappent les notes survitaminées du générique de Friends, enchaîné avec une reprise d’un accord présent sur le Lateralus de Tool…
Le concept, l’effet énergisant et la musicalité sont là. Les doses de desert rock – stoner pour les intimes – et de rock psychédélique y sont sauf que, si on prend le temps d’écouter le dernier Fumaça Preta (‘Impuros Fanáticos’), on retrouvera ce côté authentique qui faisait ‘Quaters!’ ; et, si abstraction est faite de l’exotisme australien, on écoutera – par chauvinisme sans doute – Aqua Nebula Oscillator qui est déjà allé bien au-delà des thèmes véhiculés sur ‘Nonagon Infinity’. Tout cela est subjectif, soit, mais même des groupes comme Flatbush Zombies ou encore Ho99o9 apportent bien plus à la musique psychédélique. Pour rester dans la barbarie marchande et finir sur une bonne note, tendez plutôt une oreille à Morgan Delt.
King Gizzard & The Lizzard Wizzard // Nonagon Infinity // ATO
http://kinggizzardandthelizardwizard.com/
2 commentaires
Je ne comprends pas trop ce que Morgan Delt vient faire dans toute cette histoire. Mais sinon vous oubliez quand même de préciser un point assez important : Nonagon Infinity décape sérieusement les oreilles.
Avec pas mal de compréhension et beaucoup de cérumen on pourra donc considérer cet album comme un chef d’œuvre..!