Vous vous souvenez des années 2000 ? Vous aviez la nuque semie-longue pour coller aux standards esthétiques de Brain Magazine, vous écoutiez Peaches et votre rêve dans la vie, c’était de partir écouter le premier album de LCD Soundystem à Berlin. En fait, vous aviez l’air sacrément con. De ces années là, le trio de Maestro semble n’avoir conservé que le meilleur (l’électro-rock de James Murphy, si tant est que ce terme ne mérite pas lui-même d’être brulé au lance-flammes) tout en y injectant un second degré gorgé d’acides.
K.I.M, morceau extrait de « Monkey Business » (« monnaie de singe » en V.F., soit « business d’enculeurs » pour aller droit au but), résume presque à lui seul le come-back du groupe le moins attendu sur le périphérique musical français. Un énorme foutage de gueule de l’époque auto-centrée, mis en scène dans un clip shooté à l’arrache avec des paparazzis du quotidien oubliant ce qu’ils regardent au fur et à mesure qu’ils filment. Mis en scène par Fred Fiol & Eddie Duffy, l’instant n’oublie pas d’être tigersushien ; on y retrouve tous les synthés sortis du placard de Joakim, et cette petite touche de décalé-tordu qui vient se plaquer sur la batterie tel un sticker Fnac indiquant « attention, Ovni ». Nan, là, c’est clair : « en avant Maestro ! »
Maestro // Monkey Business // Tigersushi
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En concert le 8 juin à l’Aeronef (Lille) et le 12 juin au Point FMR (Paris)