(C) Titouan Massé

Après une longue pause de six ans entrecoupée d’albums solo (pour Arthur) ou de projets récréatifs pour Paula (avec Succhiamo), les enfants terribles du garage français remettent les crampons pour une tournée française et un passage par une Gonzaï Night à Paris ce 3 avril, à Petit Bain. L’occasion d’une partie de ping-pong verbale avec Arthur avant la suite prévue pour 2025.

 

Le dernier album studio date de 2018 : que s’est-il passé depuis pour chacun d’entre vous ? Et pour le groupe ?

Arthur : On a survécu. On a avancé, et traversé les épreuves de la vie et taché de continuer à se faire plaisir malgré le désastre sociétal et l’anéantissement quasi programmé de l’humanité. J’ai sorti un disque solo [excellent et dont on n’a hélas pas parlé, Ndr], Dorian est un maître ingé son, Gaspard fait du vélo comme personne et Paula est la tatoueuse la plus cool de l’empire européen tout en restant la reine de Succhiamo, JC Satàn et tout ce qu’elle touche à vrai dire.

Et du coup : pourquoi cette pause ?

Je pense que 10 ans de tournée, 5 albums, une dizaine de 45 tours et  une crise sanitaire, ça autorise à prendre un peu de recul non? Et puis on s’aime toujours autant. On force pas. On fait comme ça vient…

On fête les 14 ans du groupe (et surement un peu plus) en 2024 : qu’est-ce qui a changé pour vous depuis le début ?

Arthur : Vraiment pas grand chose à part la personne qui joue de la basse. Mais Alice va bien, elle élève des lapins et continue à faire plein de dark folk chez elle. Pour le groupe… Bah on est toujours pareils… Pas très organisés, toujours assez passionnés et on s’amuse encore. J’aurais pas cru que ce soit possible 14 ans plus tôt.

Point socio-politique de la nouvelle décennie : le Pape semble malade, Trump va surement revenir au pouvoir… quelle est la prévision météo de JC Satan pour les 5 prochaines années ?

Arthur : La débilité ambiante va prendre le pas sur tout, il sera impossible d’aller à son encontre vu que pour ça il faudrait se mettre au niveau de la débilité et donc être débile soit même… Ainsi les grandes puissances vont s’affronter dans des guerres débiles via twitter et Instagram, un dieu pourfendeur de vérité naîtra de cet amalgame d’ultra informations erronées et de complotisme abscons, et se gavera tellement de tous ces cerveaux à disposition qu’il implosera de lui même ce qui déclenchera un réveil des consciences, Comme un retour à la réalité, un regard las, après une longue anesthésie… On verra les dégâts, on se dira plus jamais ça, on vivra un printemps culturel, d’échanges et de partages… Satàn aura fait son oeuvre… Puis le cycle recommencera…

Comme tous les mecs qui préparent mal leurs interviews, question con : comme vous « revenez » en 2024, doit-on s’attendre plutôt à un nouvel album pour JC Satan, à un second solo pour toi Arthur ou à un nouveau disque pour Succhiamo ? Ou TOUT CA à la fois ?

Arthur : Les trois… Mais plutôt 2025. D’abord mon deuxième album solo. Le reste arrivera après… D’ailleurs je veux bien te l’envoyer pour me préparer au torrent de merde potentiel que vous pourriez écrire dessus… C’est quand même un double album de classic rock… si ça c’est pas fait pour se faire détruire franchement… Haha.

Enfin : à quoi doit-on s’attendre sur scène pour votre come-back ?

Arthur : A ce qu’on a toujours fait. Être content d’être entre nous avec un son épais si possible, des qualités techniques approximatives mais un véritable plaisir à partager tout ça.

JC Satan, en concert à Petit Bain le mercredi 3 avril (Gonzaï Night). Pour réserver, c’est par là

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