Il est Canadien, mais on lui pardonne. De la même manière qu’eux ne nous ont pas déclaré la guerre pour Johnny. A 24 ans, Hubert Lenoir débarque donc en France, pas par la Normandie, avec un premier album nommé « Darlène ». Que tous les rockeurs français un peu trop à l’étroit dans leurs slips feraient bien d’écouter.
A Mario Kart, il est de bon ton de choisir Wario en personnage si vous souhaitez foutre une branlée à vos adversaires. Plus rapide, plus vicieux ; moins ennuyeux que son cousin angélique Mario. Dans le rock, il en est de même pour le Canada. Les albums qui nous arrivent au compte-goutte de là bas prouvent, dans la majorité des cas, que ces gamins voisins de l’Amérique ont à peu près intégré toutes les notions de base : les refrains, la production, le groove Soul qui fait tant défaut ici, le parfum romantique des bars de 2h00 du matin qui ne sent pas pareil selon qu’on est raide bourré à Chicago, Toronto ou Dunkerque.
C’est avec cet aplomb quasi génétique que le dénommé Hubert Lenoir, qui avec une telle identité aurait ici pu faire carrière dans la maçonnerie, débarque. Sous le bras, son « Darlène », un premier album déjà acclamé dans son pays. Et qui, grâce à une promo bien huilée, veut désormais conquérir le territoire français. On lui souhaite bien du courage et une bonne doudoune ; personne ne l’a prévenu que de ce côté de l’Atlantique les Victoires de la musique avaient décidé de choisir Feu ! Chatterton, Miossec et Jeanne Added se débattre mollement dans la catégorie « album rock de l’année ».
Il se peut probablement que Hubert Lenoir n’en ait rien à carrer tant les chansons qui composent « Darlène » sont d’une insouciance à toute épreuve. Son opéra glam fait successivement penser à Bowie, Marc Bolan et à la B.O. de « Phantom of the Paradise » ; tradition anglo-saxonne oblige, le Français côtoie l’Américain sans faute de goût et l’on pense fort fort davantage à Chocolat (du rock, putain) et Lewis Furey (le lyrisme baroque) qu’à Arcade Fire.
Tout cela est évidemment (pourquoi évidemment, d’ailleurs ?) très maniéré et devrait laisser de marbre les amateurs de joint de culasse. Album d’après la castagne taillé pour les gueules de bois, face dans le spleen, « Darlène » a surtout le gout du sirop d’érable. Ca colle à la peau, c’est extrêmement sucré (le très Mac DeMarco Cent-treizième rue) et sans dire qu’il faille lancer une usine textile rien que pour lui, il y a là assez d’étiquettes musicales (rock, pop, jazz) pour éviter à ce gamin de rester bloquer à la douane. La même où tant de rockeurs français restent souvent bloqués, faute de pouvoir décoller vers d’autres pays. Bowie, sans doute, aurait approuvé cet album.
Hubert Lenoir // Darlène // Simone Records
https://hubertlenoir.bandcamp.com/
9 commentaires
un coup @ la sookie ou a la souko sais + tres bien j’en ai un carton plein, dure a terminer.
Vanessa ‘paradise’ un dim soir, pas pour moi! ( trop TÔT!)
piqué chez alain khan, non tu rigoles?
rue st sabin me call et me dit que c’est maria violenza sous tripes?
Trendou the canadiou ?
alain choufleur ? ou lo voudrez vous zyzy voire?
kaz pas le product ltd inc copyright manufactured established since approved by sincerely yours bitchas!
HUBERT LENOIR c’est ce que j’ai entendu de pire dans la musique frenchy depuis christine and the queens ,c’est dire le niveau du mec .C’est sirupeux a souhait jusqu’à l’écœurement .C’EST DE LA SOUPE BOLINO C’EST EPOUVANTABLE . I HATE HUBERT LENOIR