En général, le revivalisme rock donne des choses assez tristes : du sous Telephone (remember les bébé rockeurs des années 2000 ?), des symphonies de smartphone pour trentenaires nostalgiques des années 80 (The Pirouettes), quand ce n’est pas tout l’ensemble en cuir vachette qui redébarque des profondeurs (Last Train). Dans le cas de Gloria, signé chez Howlin Banana, on a simplement envie de répondre au procès du rétroviseur que c’est le talent qui fait la différence. Si la pochette et le nom de l’album à paraître,‘Gloria In Excelsis’, sont évidemment très connotés (on pense sans savoir pourquoi à The Electric Prunes), le groupe polyphonique (trois chanteuses) possède ce petit truc en plus qu’on appelle des : CHANSONS. Manière de dire que les mots « fuzz » et « psychédélisme », interdits par la convention de San Francisco depuis la collaboration (sic) entre Tame Impala et Lady Gaga (ça se finit pareil), ne suffisent pas toujours à combler un manque d’idées.
Là encore, on ne sait pas si Alexis et ses copains-copines ont des cheveux courts pour idées longues, mais il se dégage de cet album à paraître un parfum patchouli typique de ce qu’on imagine être les années 60. Il y a du feu Jefferson Airplane dans l’air à peu près vaporisé partout, et les Mamas & the Papas ne sont jamais très loin non plus. En patientant jusqu’à la sortie de l’album enregistré aux studios Kerwax – comme le dernier Madcaps – plongez votre corps tout entier dans le clip autoproduit par Alexis à partir d’images d’archives – oui le passé, encore – et repassez-vous 30 fois leur tube de l’été, Beam Me Up. La Californie n’est pas morte, on vient de la croiser dans le métro parisien.
Gloria // Gloria In Excelsis // Sortie en novembre chez Howlin Banana.
En concert au Café de la Danse le 22 septembre