Dividers c'est un groupe de garage toulousain qui prend racine on ne sait où en Amérique, du temps ancien du rock'nroll et de la ruée vers l'or. Leur prochain album sort en avril, et son nom est "Fourwalls Farewell". Y a pas de quoi tuer des Indiens une deuxième fois, mais ça s'écoute en exclu ici et ça vient de chez Casbah Records.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les membres de Dividers ont su croire à leur propre trip post-adolescent. Pourtant certaines chansons cravachent bien, dans le genre road trip en Arizona. On pense notamment à la chanson Touching you, à l’intro presque légèrement Lou Reedienne (A Walk on the wild side). Comment en sont-ils arrivés là ? Les quais de la Garonne puaient particulièrement ce jour-là et, refusant d’avaler une autre cuillère du bon cassoulet de leur mère, une bande de potes s’est mis à réécouter du Bowie pour tuer le temps et les mouches.

« Comme le disait Bowie à son pote Bolan: «Je fais de la folk»…. » (Le groupe par lui-même).

Evidemment ça ne ressemble pas tellement à « Station to Station » (justement pour ce côté ado, genre Jet ou White Stripes). Mais c’est bien de la folk, voire de la folk-garage. Ils sont partis depuis un autre temps, une autre époque. Qui sait où est-ce qu’ils atterriront ? L’innovation par la récupération, même si le tri des déchets c’est écolo, ne réussit pas à chaque fois; mais cette sortie sent les éperons et le cheval qui suinte.

Dividers // Fourwalls Farewell // Casbah Records (coprod avec Beast Records)
http://casbah-records.com

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2 commentaires

  1. J’ai un petit faible pour Fuck the world. Ambiance à la E. Morricone cramée par la fuzz puis refrain love song qui envoie un « Fuck the world » dans un registre sixties (qu’on retrouve au final souvent). Class. Le reste est pas mal non plus avec une alternance de passages énervés et d’autres plus en retenue. Une certaine maîtrise pour un premier LP et une recherche dans les arrangements qui empêche de tomber dans la facilité. Mais c’est jamais trop propre non plus (le côté garage) : les mélodies sont toujours un peu crade (la fuzz encore qui déboule sur The way of the brave!) Merci pour cette découverte.

  2. Pas d’accord avec cette chronique. La folk est une base sur laquelle des éléments se greffent. Garage, punk, un peu de noise. Rien avec de la sous-americana, ni de la post-country facile. Les mélodies sont accrocheuses sans être putassières, ca cogne, ca grince…

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