Trop vite relayé en seconde division par la presse, Eldia demeure néanmoins une valeur créative de la pop frenchy. Macca ou les Kinks fin sixties n’intéressent que les esthètes et encore.
Mais peu de personnes connaissent l’amour, c’est toujours pareil…
Pour leur deuxième EP (avant la sortie d’un deuxième album), les lutins parisiens offrent un joyau de country pop, Favourite murderer, comme on en n’entend rarement dans l’hexagone. Une pop trop bien écrite pour nous gaulois qui aimons la chanson, le festif et le rock H&M.
Il y a quelques semaines quand j’ai reçu ce EP, il y avait Sinsemilia en concert à côté de chez moi et les victoires de la musique à la téloche avec comme seul représentant rock BB Chwouiz, syndrome d’une culture qui sent pas bon, comme d’hab. Ma chaîne tournait à fond, Favourite Murderer, pour quelques irréductibles. C’est quoi ce truc ? C’est super bon ? Bin ouai tu ne connais pas ? C’est Eldia, un truc parisien bla bla bla…
Eldia n’a pas un nom assez accrocheur et semble trop exquis pour être apprécié à sa juste valeur. Les mecs sont bon musiciens, le son est là et la voix enivrante. Ce groupe mériterait une reconnaissance plus appuyée. Juste des petits gars mal rasés, profs, chômeurs, et heureux de faire du rock n’roll. Ce nouvel EP vient confirmer la qualité du combo. A l’anciennes, sautillantes et nostalgiques, les chansons de ce 4 titres n’ont rien de révolutionnaires mais prouvent une nouvelle fois que les frenchy ont ce talent d’écrivain pop qui manque cruellement chez les artistes français en haut de l’affiche.
Mon samedi soir se termine, je réécoute bien installé dans mon fauteuil Favourite Murderer, cigare fumant et sourire en coin. Des chansons qui me rappellent que le rock n’roll c’est avant tout une aventure solitaire.
Je m’admire, invincible et nonchalant. L’accord parfait. This is my generation…
