Jamais aussi productif que depuis son retour en 2017, le groupe d’Oxford revient avec « Interplay », septième album hommage à la pop 80’s. Finies les disputes de jeunesse, terminées les querelles d’ego, Ride peut désormais jeter un regard apaisé sur son passé et classer ses albums par ordre de préférence.

Chouette, un nouveau concept sur Gonzaï ?  Faute avouée parfois pardonnée, tout cela n’est pas vraiment nouveau. Puisqu’il faut rendre à César ce qui était en sa possession, avouons que l’idée de demander à un groupe de classer ses albums ne vient pas de nous, mais du feu et excellent site français Noisey France, ancienne émanation de Vice. Le média n’est plus, mais cette idée lui survivra donc un peu. Au moins le temps de cet interview de Ride. Pour fêter « Interplay », nouvel album des papas du shoegazing, Andy Bell, guitariste fondateur du groupe d’Oxford et bassiste d’Oasis, se prête à cet exercice peu évident. Sans son insaisissable compère Mark Gardener.

Ride announce details of Nowhere 25th anniversary reissue - Creation Records

Bonjour Andy. Vous ne devez pas vous en souvenir mais nous nous sommes déjà rencontrés il y a 7 ans pour la sortie de votre album « Weather Diaries ».

Andy Bell : Le temps file. Je suis habitué à ce qu’on me dise « Je t’ai déjà rencontré il y a 30 ans », donc je ne me formalise plus trop de tout ça.

Si vous en êtes d’accord, je vous propose de classer les albums de Ride par ordre de préférence et de les commenter. Cela vous permettra aussi d’aborder votre nouvel LP « Interplay », que vous pouvez bien sûr classer.

Andy Bell : On ne m’a jamais demandé de faire ce genre d’exercice. Etrange.

Peut-être parce que personne n’a osé jusqu’ici ? Il y a encore quelques années, vous n’aviez pas toujours une réputation facile en interview.

Andy Bell : C’est possible en effet. Allons-y, on va voir ce que ça donne.

(Je lui donne la liste des albums de Ride et un crayon pour qu’il puisse les classer. Andy n’hésite pas longtemps sur ses deux préférés. Le reste ? C’est un peu plus compliqué, mais pas tant que ça, car l’homme a les idées claires)

  1. TARANTULA (1996)

RIDE - Tarantula (2023 Reissue with 3 Bonus Tracks) - CD

Pas vraiment une surprise. Cet album a toujours été cité comme le mal-aimé de votre discographie depuis sa sortie, alors qu’il contient quelques très bons morceaux comme Black Nite Crash ou Mary Anne. Pourquoi ce choix?

Andy Bell : J’aime beaucoup Black Nite Crash, un morceau vraiment cool. On le joue d’ailleurs encore parfois sur scène. Mon problème avec « Tarantula » est très personnel. J’ai un gros souci avec mes propres contributions sur cet album. C’était pas fantastique, ni dans ce que je composais, ni dans les paroles que j’écrivais. C’était un album étrange, un peu rétro mais sans ce que ça soit vraiment assumé. Et puis l’alchimie du groupe n’était plus vraiment présente. C’est donc très simple pour moi de dire que « Tarantula » est l’album que j’aime le moins. J’apprécie d’autres morceaux sur cet album, mais aucun d’entre eux n’est pleinement réalisé.

Cet album avait été retiré de la vente une semaine après sa sortie. Pourquoi ne pas lui avoir laissé sa chance ?

Andy Bell : C’est vrai. C’était notre choix. Entre l’enregistrement et sa sortie dans les bacs, Ride avait splitté. On ne voulait plus entendre parler de tout ça. Contractuellement, nous devions le sortir, mais à peine cela fait, on a voulu le rendre indisponible. C’était vraiment le choix du groupe.

« Certains morceaux sont pas mal, mais il y aussi des moments embarrassants pour moi que je jetterai au loin si j’écrivais ça aujourd’hui »

  1. CARNIVAL OF LIGHT (1994)

Carnival of Light

Je vous avoue que je suis surpris de le trouver si bas. Voilà un album que je place personnellement très haut dans la discographie du groupe. Pourquoi ce classement ?

Andy Bell : Je l’apprécie pourtant aujourd’hui bien plus que lors de sa sortie. Récemment, j’ai reçu des test-pressings de l’album. Je devais les checker en vue de sa réédition. Cela avait commencé un peu avant avec les test-pressing de nos 3 premiers EP’s et de nos deux premiers albums, « Nowhere » et « Going Blank Again ». Cela représentait alors quelques heures à passer avec ta propre musique. J’avais checké ça en une journée. Un jour vraiment cool. Quelques mois plus tard, je reçois donc les tests pressing de « Carnival ol Light » et de « Tarantula ». J’ai dit « Ok, asseyons-nous et écoutons ça ». J’appréhendais un peu de le réécouter.
Vérifier un test pressing, c’est pas très agréable. Tu dois vraiment vérifier chaque seconde, t’assurer que le pressage est intégralement bon, compter les rayures ou les imperfections dans la musique s’il y en a. C’est pas une écoute très naturelle, tu dois être hyper attentif. Ma conclusion sur « Carnival of Light », c’est que c’est un album super bien produit, et que musicalement, c’est vraiment très bon. Mon problème avec cet album est le même que pour « Tarantula » : je n’aime pas les chansons que j’ai écrites dessus. Certains morceaux sont pas mal, mais il y aussi des moments embarrassants pour moi que je jetterais au loin si j’écrivais ça aujourd’hui. Pourtant il y des bons morceaux sur l’album, comme Moonlight Medicine ou Only now. La musique de Birdman est fantastique. Il y a de bonnes choses sur cet album.

La production de « Carnival of Light » avait été confiée à John Leckie, qui venait de produire les Stone Roses.

Andy Bell : John était en train de travailler avec les Stone Roses sur la production de leur deuxième LP. Nous avions entendu dire qu’il avait quitté les sessions parce que c’était compliqué avec le groupe. Nous l’avions alors contacté pour lui demander s’il serait d’accord de bosser avec Ride. Sa réponse ? « Oui, absolument, mais j’ai un album à faire avant ». Cet album, c’était « A Storm in Heaven »,  le premier album de The Verve. Il avait bossé avec les Stone Roses dans un studio du Commonwealth, Sawills Studios. Il avait  ensuite amené The Verve au même endroit. Juste après ça a été notre tour. Ce sont les trois albums d’affilée qu’il a fait là-bas. C’était une super session et on a décidé d’enregistrer l’album avec lui. Après Sawills, nous étions allés à The Manor, un grand studio du Oxfordshire. Puis ensuite Abbey Road. Un processus assez long.

« Carnival of Light », c’est l’album le plus « classic rock » de Ride, non ?

Andy Bell : Je suis d’accord avec ça . Il est de toute façon moins extrême que nos deux premiers albums, c’est certain. Pour moi, on peut faire le même parallèle entre « Carnival of Light » et notre nouvel album « Interplay » qu’entre « Weather Diaries » et « This is not a safe place ». Ils sont frères et sœurs. Comme « Carnival of light », « Interplay » a un son plus mainstream. On parlera d’« Interplay » quand son tour viendra, mais ce nouvel album marche mieux avec notre songwriting que « Carnival of Light », à mon avis.

  1. INTERPLAY (2024)

Chronique album : Ride - Interplay - Sound Of Violence

On va justement pouvoir en parler puisque vous avez classé ce nouvel album en cinquième position dans votre classement.

Andy Bell : C’est cool qu’il soit positionné à côté de « Carnival of light ». « Carnival » était une sorte de focus sur le rock 70’s. Avec « Interplay », on a vraiment décidé de se concentrer sur la pop 80’s. C’est plus authentique de mon point de vue, car c’est cette musique qu’on a le plus écouté, en tout cas celle qu’on entendait avant même que le groupe se forme, quand on était à l’école. Steve (NDLR : Queralt, basse), Mark (NDLR : Gardener, guitare et chant) et moi étions dans la même école. Steve est un peu plus vieux, mais on était en même temps dans la même école. La musique qu’on aimait alors – particulièrement Mark et moi – c’était la pop. Des groupes comme… (Il cherche).

Psychedelic Furs ? Last Frontier sur votre nouvel album rappelle un peu leurs mélodies. 

Andy Bell : Bien sûr qu’on aimait ce groupe. Mais on écoutait surtout The Smiths, The Cure, Depeche Mode, Talk Talk, Tears for Fears, Japan…De la pop avec des guitares et une sorte de feeling commun assez difficile à définir, une sorte de mélancolie baignée dans des sonorités  mainstream. Gamins, on était à fond dans ces musiques. Quand on s’est mis à travailler sur « Interplay », nous nous sommes rapidement dit que les chansons sur lesquelles nous travaillions tireraient des bénéfices à être traitées comme des morceaux de cette époque. On a en tout cas souhaité leur donner cette couleur, ce sentiment  80’s pop. Pour la meilleure des raisons : améliorer les chansons. C’est ça la plus grande différence avec « Carnival of Light ». Le vernis rock 70’s qui avait alors été appliqué était plus artificiel, moins spontané. On essayait de rejoindre un certain style. Avec « Interplay », nous sommes vraiment partis des morceaux qu’on avait et on les a améliorés. La logique n’est pas du tout la même, et « Interplay » fonctionne bien mieux que « Carnival of Light ». On a donné aux morceaux des références, des sonorités, qui leur permettent de sonner encore plus grands.

Depuis vos débuts, est-ce que le process interne du groupe a changé ? Votre façon d’écrire des morceaux, le partage des chansons avec Mark Gardener,…

Andy Bell : ça change tout le temps. L’instinct primaire que nous avions s’est transformé. Parfois, on se demande même si notre façon de fonctionner n’a pas un peu trop changé depuis nos débuts. Après « Nowhere », nous avions peur de stagner, alors nous avions modifié notre façon de faire et ça marchait. Evidemment, comme tout groupe, le premier album reste un moment particulier. Déjà parce que vous le portez souvent en vous depuis des années. Et en concert, vous n’avez que lui à jouer, alors vous le faites. Et encore. Et encore. Et encore. C’est magique, cette période, pour tout un tas de raisons. Ca, c’est « Nowhere ». Pour notre deuxième LP, « Going Blank Again », c’était différent. On en avait écrit une grande partie directement en studio, nous n’avions pas préparé grand-chose avant. C’était assez grisant, on essayait pas mal d’instruments. J’ai adoré ce temps passé sur cet album, à chercher, à essayer. Pour moi, c’est vraiment notre album Technicolor. Un excellent disque, qui n’est pas forcé et qui ne manque pas d’authenticité. Ensuite, on avait encore changé de façon de faire.

« On en avait vraiment marre de faire de l’indie et que le groupe soit sans cesse rattaché au shoegazing »

Vous en aviez peut-être assez d’être rattachés au mouvement indie ?

Andy Bell : Oui. On en avait vraiment marre de faire de l’indie et que le groupe soit sans cesse rattaché au shoegazing. C’est pour ça que nous nous étions dirigés vers des sonorités plus rock 70’s, car à ce moment là on écoutait énormément des groupes comme les Jayhawks, les Black Crowes, Led Zeppelin… Bien sûr, aujourd’hui notre musique sonne 80’s pop, mais ça a été un long voyage pour en arriver là, et ça changera encore dans le futur. Quand on parle de notre couleur musicale, je crois qu’elle n’existe pas vraiment. Il n’y a pas vraiment un son Ride, plutôt différentes tentatives esthétiques soniques. C’était plus une perte qu’un gain. Ce qui compte, c’est pas comment on écrit ou comment on chante, Mark et moi,  mais plutôt vers où le groupe veut aller. Côté batterie et basse, ça a toujours bien marché. Pour moi, Steve a autant apporté à Ride avec sa basse que Peter Hook à New Order. Des lignes de basse ultra mélodiques qui se fondent à merveille dans les morceaux du groupe. Sur « Carnival of Light », il le faisait moins et s’y est remis depuis notre retour en 2017.

Pouvez-vous nous dire quelque mot de Monaco, morceau super cacthy de ce nouvel LP « Interplay » ?

Andy Bell : On adore Joy Division et New Order. On adore Peter Hook, mais ça n’est en aucun cas un clin d’oeil à son groupe Monaco. Cette chanson vient de la période où on nommait les premières jams avec des noms de ville. C’était plus cool que de les nommer Jam1, Jam2, Jam3… C’est aussi le cas d’Essaouira et Portland rocks. On en avait d’autres, comme Tokyo. Ou Berlin, qui a fini par devenir Peace Sign.

  1. WEATHER DIARIES (2017)

Weather Diaries | Ride

On monte dans votre classement avec l’album du come-back. Le retour de Ride après 20 ans de silence.

Andy Bell : On parle là d’une période très positive dans la vie du groupe. On venait de tourner pendant une année pleine à jouer de vieux morceaux. Tout allait bien, et nous étions très excités à l’idée de retourner en studio pour en composer de nouveaux. Nous avions déniché le producteur Erol Alkan, ce qui fut une idée excellente. C’est quelqu’un qui était complètement connecté à Ride, à notre histoire, notre son. Il était fan de notre groupe depuis nos débuts. C’est peut-être pour ça qu’il a si bien su produire ce disque. L’idée, c’était de retrouver le feeling qu’on avait eu en enregistrant « Going Blank Again » vingt-cinq années plus tôt. On en avait bien parlé avant d’entrer en studio. On voulait un travail vraiment coopératif en studio.

  1. THIS IS NOT A SAFE PLACE (2019)

Ride - This Is Not A Safe Place. Ride.

Cet album était influencé par le post-punk. Quelque chose de peu commun dans le passé de Ride.

Andy Bell : C’est vrai. On l’avait enregistré peu de temps après « Weather Diaries » et nous avions décidé de retravailler avec Erol Alkan. On était encore en train de faire la tournée de l’album quand on a décidé d’en enregistrer un autre, et le nom d’Erol est naturellement revenu rapidement sur la table. Pour moi, « Weather Diaries » et « This is not a safe place » sont très proches. Je préfère ce dernier parce que je trouve la production meilleure, peut-être un peu plus punky, plus extrême.

  1. GOING BLANK AGAIN (1992)

Going Blank Again

Peut-être l’album le plus connu de Ride. En tout cas le plus attendu à sa sortie. C’est aussi une période de succès pour le groupe. Leave them all behind était un gros hit. Cette année-là, vous aviez aussi joué au festival de Reading avec Nirvana et Nick Cave, par exemple.

Andy Bell : L’album était sorti en début d’année. Le concert de Reading avait eu lieu pendant l’été 92. Leave them all behind était notre plus gros hit. Il avait atteint la 9ème place dans les charts. C’était vraiment cool, parce qu’on parle là d’un single de 8 minutes. Avoir un morceau aussi long classé dans les charts, c’est pas si fréquent. En travaillant dessus, nous n’imaginions pas du tout qu’il aurait du succès. La première fois qu’on l’a joué, il est par contre devenu évident que ça serait le single du retour.

Quels souvenirs gardez-vous de la conception de l’album en 1991 ?

Andy Bell : C’est loin. Mais j’ai quelques souvenirs. Notamment d’avoir beaucoup travaillé en studio directement. Pour notre premier album, nous étions allés en studio avec un temps défini à l’avance, juste pour enregistrer des morceaux déjà prêts, finalisés. Pour « Going Blank Again », c’était très différent. On avait du temps. Plusieurs semaines de studio. Je ne sais plus combien exactement, mais plusieurs. Nous étions en résidence au studio, et on pouvait y aller quand on voulait, de jour comme de nuit. Une toute autre façon de créer. C’était brillant, on avait l’impression de vivre un rêve éveillé. Nous ne maîtrisions pas encore très bien la technique de studio, ce qui nous permettait d’expérimenter facilement, sans contrôle. Je me souviens qu’on prenait beaucoup de plaisir à créer des segments, des chansons très courtes. C’est le genre d’album où dans une seule chanson, tu en trouves parfois trois. On travaillait beaucoup, mais sans ressentir la moindre pression.

Au final, pourquoi classer l’album aussi haut dans votre classement ?

Andy Bell : Pour pas mal de raisons. Leave them all behind et Cool your Boots en sont deux évidentes. Cool your boots n’est pas ma chanson préférée de Ride, mais mon enregistrement préféré. Je trouve que c’est vraiment une très belle expérience d’écoute, ce morceau. Il est complet. Pour moi, il comporte tous les éléments musicaux que nous maîtrisons le plus et faisons le mieux. Et un mixage fabuleux d’Alan Moulder.

Andy Bell : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’étonnante pochette de cet album ?

ANDY BELL : Durant notre carrière, nous avons choisi de ne pas apparaître sur nos pochettes. « Carnival of light » était une exception. Et encore, la photo était petite, en mode fisheye. La pochette de « Going Blank Again » est magnifique. Ca marche aussi très bien en mode tee-shirt, si jamais tu en veux un (Rires).

  1. NOWHERE (1990)

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Premier LP du groupe. Premier dans votre liste.

Andy Bell : Numéro 1, donc. Niveau songwriting, cet album est notre meilleur. De mon côté, j’attache beaucoup d’importance à la façon dont le public réagit en concert. Cet album, je place en tête de ma liste parce qu’il contient Vapour Trail et d’autres morceaux que les gens qui aiment Ride adorent. Seagull est aussi un de nos morceaux favoris. Ces morceaux sont le meilleur de ce que nous savons faire, comme Cool your boots. « Nowhere » a la magie d’un premier album. C’est peut-être aussi pour ça qu’il est numéro 1 sur ma liste. C’est l’expression parfaite d’une période bénie. Quand je l’écoute, je suis choqué du niveau de forme avec lequel nous débarquions dans la musique en étant si jeunes.

Même si vous étiez déjà signés sur Creation records, peut-être étiez-vous aussi moins professionnels qu’aujourd’hui ?

Andy Bell : Bien sûr. C’était assez imprécis. Ca peut sembler flippant de le dire comme ça, mais il y avait là-dedans une magie des premiers temps que tu peux difficilement recréer ensuite. Ce que j’adore dans cet album, c’est son côté hyper homogène. On a l’impression que tout a été enregistré dans un immense hall d’église, quelque chose du genre. Il y a de la réverb’ partout et ça donne aussi un côté magique à « Nowhere », je suppose.

« Pour qu’Oasis se reforme, il faut que Noël et Liam le souhaitent. J’adorerais qu’ils le fassent, mais c’est certainement pas à moi de les convaincre »

Les débuts de Ride remontent désormais à plus d’une trentaine d’années. C’est plus facile de fonctionner en groupe aujourd’hui ? Les egos deviennent moins forts avec l’âge ?

Andy Bell : Oui. Un groupe, c’est un collectif, donc c’est compliqué. Ride a commencé de façon incroyable. Et puis, ça a été plus volatile, avec des bonnes années, et d’autres moins bonnes. Voire certaines où on sentait que le groupe aurait pu splitter. Ce qui a fini par arriver. Depuis qu’on s’est remis ensemble, c’est plus simple. Je crois qu’on comprend tous mieux les autres membres, leur vie, leurs contraintes. Il y a dans Ride un équilibre dans notre communication interne qui n’existait pas avant le split. C’est probablement pour ça qu’on fonctionne si bien maintenant. Même si on a encore parfois des engueulades ou des disputes sur notre musique ou l’organisation, je crois que le groupe ne sera plus volatile comme il a pu l’être dans le passé. Ces disputes ne seront pas suffisamment fortes pour remettre en cause notre existence.

Une dernière question si vous en êtes d’accord. Impossible de ne pas demander au bassiste d’Oasis que vous êtes s’il y a des chances que le groupe se reforme un jour. Ne voulez-vous pas tenter d’initier une réconciliation entre les deux frangins terribles du rock ?

Andy Bell : ça n’est pas à moi de le faire. Pour qu’Oasis se reforme, il faut que Noël et Liam le souhaitent. J’adorerais qu’ils le fassent, mais c’est certainement pas à moi de les convaincre. Ca n’est pas mon rôle. En tout cas, si ça doit arriver un jour, je serai ravi d’en être.

RIDE // Interplay // Wichita recordings (PIAS)

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