Oublions les bios et les dossiers de presse, voulez vous. De toute façon, ça fait belle lurette que j’ai perdu ceux que m’avait envoyé Kitsuné, le label de Cazals.
Ce qui compte, ici, c’est la musique. Qui se soucie du pedigree de ces boys, de la façon dont ils se sont rencontrés, ou de savoir où ils achètent leur crack ? Ce qui importe : ce sont les chansons ! Car ces garçons savent vous torcher des pop songs modernes et énervées comme la perfide Albion n’en produit plus depuis, disons… les Buzzcocks.
What of our Future dégage un goûteux fumet power pop. En creusant, on peut s’amuser à relever leurs références : un exercice tout à l’honneur de Cazals. Je citerai pêle-mêle – en sachant que je suis peut-être complètement à côté : XTC, pour la virtuosité mélodique jamais putassière, The Strokes, pour la précision des guitares et la concision des morceaux – pas de gras chez Cazals -, The Ruts, pour les parties de basse ondulantes, Paul Collin’s Beat ou The Rembrandt pour les rythmiques serrées… Non, rassurez-vous, je remonterai pas jusqu’au Rasbperries !
On trouve aussi sur ce What of our Future de délicieux bidouillages électroniques. Un saupoudrage, dirai-je. Rien d’appuyé, ce n’est pas le genre de Cazals : un vocoder discret, si nécessaire, rien de plus.
Mais c’est peut-être sur les mid tempos, comme ce Comfortable Silence, que Cazals expose sa différence et son statut de potentielle « next big thing ». Quand à Times of our Lives, qui clôt l’album, c’est tout bonnement un petit miracle de production et de song-writing…
Il me semble que je n’ai pas encore parlé de la voix. Imaginez une sorte de Paul Weller, mais moins gonflant que l’original… Il y a chez le chanteur de Cazals (j’aimerais vous donner son nom, mais impossible de remettre la main sur cette foutue bio…) cette même sécheresse, cette similaire colère, mais débarrassées de l’engagement politique de Mr Red Wedge.
La seule trouille que je puisse avoir pour Cazals, c’est que ces mecs soient trop bons. Car notre époque semble désespérément se shooter à la médiocrité… Au mieux, les radios vont s’apercevoir de leur potentiel et leur offrir un mega-hit. Au pire, ils resteront un groupe culte, comme The Beat en leur temps.
Aujourd’hui, Paul Collins vit « réfugié » en Espagne… Et j’avoue que finir l’hiver à Madrid en écoutant l’album des Cazals et en vidant des tequila me tente. C’est peut-être un trip un peu eighties, mais je crois que c’est ce que je vais faire, tout compte fait.
Il reste aussi la solution que vous vous bougiez et accordiez à ce What of our Future l’accueil qu’il mérite. Mais franchement, je sais pas si on peut encore vous faire confiance… Allez, pour une fois, me décevez pas !
14 commentaires
complètement d’accord avec Bester.
Cazals c’est nul et je rajouterais même, ça sert à rien.
je cite : « ça sert à rien ».
définition du « groupe utile », please…
Pierre M
> un groupe « utile »: oh my god, mais quelle mot emploi tu là.
Cazals ça sert à rien parce que:
Silent Alarm c’était en 2001
Le « son » c’est bien mais les chansons c’est mieux
D’autres questions?
J’aime bien Spoon également. Ils ont sorti un chef d’oeuvre je pense : Series of sneaks
J’aimerais bien savoir où tu as été choper mon dessin. J’aimerais surtout que tu le vires ou au moins que tu cites l’auteur, comme ça se fait normalement. Mais plutot que tu le vires.