« Musique de France » est le premier album d’Acid Arab, et c’est un album qui comptera pour la musique Française.

Jusqu’a présent le groupe (Guido Minisky, Pierrot Casanova, Nicolas Borne et Hervé Carvalho) mixait principalement deux musiques : l’Acid House qui fait bouger les jambes et la musique dite « orientale » au sens large, qui fait remuer les bras (ou ce qu’on peut). En live, on entrait dans ce mélange de sons sans se demander si on était arabe, si on aimait la techno, ou même si on savait danser, et c’était bien. Il fallait créer un style, forcer le destin pour que Detroit rencontre Le Caire ou Alger, et enfanter un genre nouveau en suivant des pistes lancées par Rachid Taha ou Mirwaïs.

Sur « Musique de France », Acid Arab ne se limite pas à l’Acid House mais reprend l’ensemble de l’héritage pop occidental actuel, rock, disco, électro rock, de la trap même, et une grande diversité de musiques issues de traditions multiples qu’on ne peut plus réduire au mot « oriental ».

Clairement, cela aurait pu se terminer très mal. Une sorte de fusion lourdingue. Mais le groupe a du goût, heureusement. Des musiciens et chanteurs (Cem Yildiz, A-Wa, Taha, Rizal Said, Sofiane Saïdi et Jawad El Garrouge) apparaissent sur les featurings, et tous apportent des sonorités, des couleurs, qui se mélangent et créent ensemble une musique à l’image de la France d’aujourd’hui, avec différentes sortes de pop occidentalo-arabes auxquelles il faudrait donner des noms plus simples et qui n’existent pas encore. On pense à un moment aussi fort que la création du Jazz, du Rock, du Blues, de la Samba, et pour ce qui concerne la France, du Jazz manouche.

Dans un début de siècle principalement divisé entre orient et occident, « Musique de France » redonne un peu d’air. Et il faut dire qu’on en a foutrement besoin, car la musique nouvelle d’Acid Arab sait éviter les déclarations politiques tout en faisant de la musique engagée et en donnant l’espoir d’une France moins rance. Ce n’est pas vraiment gagné : les rares fois où j’ai entendu Acid Arab à la télé, ça devait être pour illustrer une émission Capital sur M6, sur les banlieues chaudes ou sur le Djihad, ce genre. La route sera longue. Eteignons BFM et bordel, dansons.

Acid Arab // Musique de France // Crammed Disc
https://soundcloud.com/acid-arab

8 commentaires

  1. Les snobs sont les attardés.
    c’vachement vendeur:on est les vaches.
    s’ten reveux du clichos,tiens,c’logo est s s sympa non? un lapinou cr cr crammé.
    Nan,tu begayes,t’es pas franc.
    Les regarde même pas,ceux qui t’achète dessinée,ouais,prends une SUZE,efface tout contact avec la collabase.

    1. Non,il a plié rien,j’ai pas recu les commentaires. Tu dis que ça aide à oublier le conflit francais / arabe, je dis que ça nous le remet en face,avec un arriere gout de critique de la France traditionelle, que je dis ‘snobée’ parce qu’elle ose crier au viol. Yan a marre d’entendre dire par les snobs qu’elle est moche de toute façon,qu’elle ferme sa gueule.
      Donc les snobs sont les cons.
      On vend sur ce conflit,donc c’est nous les vaches,on vend du cliché,comme pour notre logo à lapinou satanique,sans parler du smiley wou je suis open tu vois,c’est un genre de t-shirt smiley de forest gump,film montagne de clichés.Je m’essuies (les pieds) avec.
      T’es pas franc(ais),et madame France fume ses gitanes et picole sans regarder ceux qui l’achètent dessinée sur une foutue pochette de CD de snobs attardés.

  2. Hypothèse : les gars n’en sont qu’un, l’impayable Kader, super troll branché à la prose cracKisée, de retour pour vous manger la cervelle … !?!

  3. « avec différentes sortes de pop occidentalo-arabes auxquelles il faudrait donner des noms plus simples et qui n’existent pas encore. On pense à un moment aussi fort que la création du Jazz, du Rock, du Blues, de la Samba, et pour ce qui concerne la France, du Jazz manouche. »

    Ce serait bien de ne pas dire complètement n’importe quoi sous prétexte d’emphase. L’électronique au moyent-orient, elle existe depuis un bout de temps. Et merde, « Desert Search for Techno Allah » de Mr. Bungle, il y a vingt ans, ou les morceaux électro de Secret Chiefs 3, foutent la grosse patée à toute la disco de Acid Arab, qui reste d’ailleurs assez cool. Mais c’est ni révolutionnaire, ni fondamentalement original. Calmos quoi. C’est sympa.

    Tiens, Cem Yildiz. Ben en voilà un qui faisait de la fusion (vilain mot, bouh) dans les années 00 avec le groupe stambouliote Orient Expression, sorte de nu-jazz trip-hopesque avec une influence de folk turc, c’était pas mal du tout. Les amateurs du cinéma de Fatih Akin les auront entendu. Il a depuis reviré sur une musique plus traditionnelle (c’était lui le folkeux de OE), on l’a vu au côté de BaBa ZuLa notemment (tiens, pour un titre qui s’est retrouvé dans Mustang, de Deniz Gamze Erguven). Un gage de bon goût, en effet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*
*

partages