Grand master Flash. Le type pose sur Myspace la main sur le vinyle , la casquette walou , les yeux de feu, ca veut dire quoi ?

Grand master Flash. Le type pose sur Myspace la main sur le vinyle , la casquette walou , les yeux de feu, ca veut dire quoi ? Qu’on doit tout laisser tomber et suivre le mouvement? Beeeeeeeeeeee, je bêle comme un mouton joyeux, ne me demandez pas de faire la chèvre non plus.

L’autre soir je regardais une emission de catch en streaming, un truc ricain, un ami essayait de me convertir au Ricainisme, ce marketing lumineux, et aux publicités à 180 bpm, faites de chips, de dodge et bien sur de KFC. Si je devais choisir entre une école de commerce à 25000 € par an (avec à la clef un poste au Ministère du Travail) et une école de communication du sud de la Californie faite de Dr Pepper et de Biatch surequipée, eh bien oui, je choisirais la biatch suréquipée. Dites vous bien que je ne suis pas né avec une planche de surf sous les pieds (bien que je sais avoir un certain talent pour la glisse), mais de là à sacrifier un confort matériel hors norme,  j’ai dû mal à percevoir en moi une pointe d’ironie. Bref, tout ça pour dire quoi?

Electro, Hip hop et marketing viral. Si le rap francais se tait sur ses performances sexuelles (beaucoup de viols en cave et de sodomies sur agents assermentés, peu de nymphettes pimpées sorties de HEC) , voilà ce qu’il devrait manquer au Français, un peu de honte. Sur un site concurrent, où sont déposés dans une contre culture d’obediance white trash mais pas que, il y avait ce commentaire de photo mal faite:

« Surtout ne me montrez pas vos pieds de blancs mal bronzés ».

L’Allemand qui se cache en chaque Francais, cette congruance entre le viol mental – sida mental même – d’un état voisin à un autre état, lui même soumis au même climat désoeuvrant sur lequel nous bâtissons une culture de la chaussette, de la sneackers toujours propre mais pas que, dans lequel nos doigts de pieds se recroquevillent au cours des décennies pour ne devenir des bouts de membres douloureux, au prix d’une paire de Repeto en cuir noir cuivrée, cette même paire que jadis enfant vous detestiez car elle sentait la pédophilie et le vieux cigare de province. Cette paire est à nos pieds l’ultime confort de classe;  dans nos apartements 34 m² (avec vue sur le Sacré Coeur, confort visuel absolu du parisianisme soviet) nous décorons notre chambre d’un poster aussi géant qu’André, catcheur de nos rêves sodomites. Nous supportons de la sorte qu’un un lecteur Dock Ipod soit aussi petit que notre kitchenette. Dans cet enclos moderne, la musique de Grandmaster flash y résonne comme une épopée cinyque du vandalisme lascar, un ultimatum débilisant d’une partie de la racaille francaise, ceux-là même qui aujourd’hui désinhibent dame Verneuil de son Polo Lacoste, la dame ayant égaré ses Dolce et Gabanna dans un grand Bock de Lagger.

Alors, ce match de catch? Je vois  que les femmes s’y collent, les corps transpirent, des pancartes s’élèvent: « UNDERTAKER ». Mais qui est l’undertaker ? Un Hummer jaune flashy entre dans le coliseum, le type qui en sort est presque aussi grand que le Hummer , je ris froidement à l’idée du prix que devrai lui coûter un vrai repas chez KFC, l’encart publicitaire – qui défile à une vitesse proche de celle que les Jedi utilisent pour lire leurs Newletters internes – m’informe que  n’importe quel produit unitaire est à 1 dollar, un dollar de rêve, à poser sur le siège du hummer, à déguster  en regardant avec négligence la colline, celle-là même où vous aviez depucelé Samantha dans votre premier Hummer. Mais à l’époque vous écoutiez encore du Rap Old school, vous écoutiez Grandmaster flash.

In & Out. Prod’ ultra poussive, aussi addicts que ses participants, on parle de rap, moi je parle de Hip Hop. Pour ceux qui savent tourner sur la tête. On oublie les sneakers à trois cents euros genre Art force one, on ressort les Reeebok Classic en daim, on change de bonnet Quicksilver  et paf on reprend le smurf là où il s’était arrêté. Pas de crancking, encore moins de Hyping, et ouais gros tu sors tes skeuds de 88 et tu te prends une bonne baffe. Une ridim qui n’est pas inconnue. Ce n’est pas la plus originale du moment, mais on s’en branle. RZA pourrait être jaloux , à moins d’y avoir participé. Le contre-temps lui rappelera peut-être la carrière de calcaire.

Alors, pipe à crack ou simple jumptown à weed extra sweedé ? Inutile de répondre à celà, laissons les pro répondre, je reste de marbre face à quelques titres : Tribute to the beakdancer par exemple, titre pumping, batterie et trompette, détrompez-vous, j’aime les trompettes, ça fait latino et hyper chic même. Au milieu de l’album, j’ai envie de jeter mes Stan Smith en cuir bleu, je reprends mes Clarks du temps du Shop, le béret de tantouze est une option, salopette et marcel, je file vers St Ambroise , j’achète trois ou quatre beubom, zum direction Magenta, chouff trankil les va et vient, et bam, run de 45 minutes entre les ruelles.

Devanture, poste électrique, attention, va faloir courrir, la putain de sa race la BAC court vite, très vite, merde merde surtout pas Gare du Nord ça craint trop là bas.

www.myspace.com/flashcutitup

Grandmaster Flash // The bridge //  Strut Records

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