Ryūichi Sakamoto et la pêche aux sons
Dans une crevasse forée à même la banquise, Sakamoto tout sourire immerge une perche télescopique au bout de laquelle est attachée une grosse soucoupe noire. Zoom avant. Il s’agit d’un enregistreur pensé waterproof pour l’occasion. «I’m fishing sounds » (« je pêche des sons »). Voilà des paroles qui ne sauraient mieux résumer le personnage ; une vie entière consacrée à la musique du monde, et pas seulement d’un point de vue culturel. Aussi à l’aise à la tête d’un orchestre qu’à l’enregistrement des fonds marins façon ASMR, retour sur un génial binoclard aux méthodes hétéroclites.