BENABAR
Le doute des bénéfices
Pour tout ceux qui se demandent comment se répartissent les tâches chez Gonzaï, eh bien c’est assez simple, c’est au lancer. Bester réunit la meute de critiques dans une sorte de fosse avant d’y jeter toutes sortes d’objets culturels, avec un petit commentaire laconique (« ouais », « bof », « celui-là faut se le faire ») tandis que les mains s’agitent, frénétiques. Il y a des grognements, des altercations, des mises en demeure. Des cris aussi. Car, tandis que le disque compact a une architecture comparable à celle du frisbee et donc une trajectoire prévisible, le livre quant à lui souffre d’être mal équilibré et de prendre des directions insoupçonnées. C’est ainsi qu’après avoir été estourbi par une somme consacrée à Led Zeppelin, je trouvai tombé à terre, au milieu de vieux numéros des Inrocks outragés aux pages scarifiées, le dernier disque de Benabar.