Si on admet que chaque émission est un voyage extrêmement bref, cette semaine nous admettons être partis à l'aventure, avec notre bite et notre couteau. Le programme était indéfini, et on est tous arrivé avec une mine dégueulasse dans les studios. Ce n'est qu'une fois autour de la table qu'on a réalisé que, même lorsque le travail n'était pas anticipé, la diversité et la qualité des productions que nous avions entre les mains allaient parler pour nous. Tant mieux, car sinon on ne fait que lire nos fiches (sic).

Oui, rigolons un peu avant la tempête, car tempête il y aura. Le vent a tourné cette semaine, après avoir surveillé de près les intempéries des diverses vagues de la scène garage juvénile américaine ; nous prenons le parti de diffuser ce que nous avions un peu délaissé. Ce parti pris nous vaudra d’ailleurs un titre un peu inattendu dans la nouvelle chronique intitulée « Le démonte-pneu ». Délaissés  donc, les one-man bands ! Ha, les one-man bands, quel concept ! Fini le temps de l’artiste solo, un musicien seul dans sa chambre est à présent un groupe à lui tout seul, le porteur d’un nom et d’un concept qui, tout de suite, a vachement plus de gueule et de testostérone. Notre homme de ce soir, en revanche, n’en est pas vraiment un. Scott H. Biram fait parler sa solitude aux travers d’une guitare qui s’exprime de manière toujours différente. La douleur des ballades, les vapeurs de whisky-blues peu soigné, ou suffisamment de colère pour s’essayer à du punk, Scott ne sait peut-être pas parler aux filles, mais il maîtrise l’art de cogner l’instrument. Bien qu’éclectique, cette promenade sonore semble tout de même aller quelque part dans le fond : des recoins tordus de Captain Beefheart aux aspirations clairement malsaines de Jack Of Heart, des tentatives désespérées des Miracle Workers aux mélodies inespérées de Davila 666. « Les temps ont changé, les gens aussi« , nous dit la chronique J’irai cracher sur vos ondes, mais les yeux se plissent encore fermement sous l’onde de choc électrique souterraine que nous envoient ces artistes indépendants. On  salit le caleçon et on s’essuie honteusement la salive au bord des lèvres, bienvenue dans la team défroquée de Rock à La Casbah.
En route.

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Emission 339 – montre les dents by casbah records presents

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