L’un des plus beaux couteaux suisse de l’Indie américain vient de s’éteindre. Ni suicide ni overdose : Richard Swift est mort des suites d’une longue maladie non révélée qui aura au moins permis de rappeler que non, Swift n’était pas qu'un vague collaborateur des Black Keys et des Shins.

Les historiens, parfois, s’interrogent : comment se fait-il que les deux membres de Foxygen n’aient plus jamais réussi, après le carton de « We Are the 21st Century Ambassadors of Peace & Magic », réussi à crever le plafond. L’une des raisons, c’est Richard Swift, principale influence des deux gamins, au point que le gros garçon joufflu irradie tout sur ce disque écoulé par millions. Foxygen paiera son tribut en interview, mais rien n’y fera pourtant : le nom de Swift n’imprime pas, pas plus que ses deux albums respectivement publiés en 2007 et 2009, « Dressed up for the letdown » et « The Atlantic Ocean », et pourtant indispensables pour ceux à qui le McCartney période Wings ne donne pas des envies de déglutition.

Tout ça, c’est loin. Depuis dix ans, Swift semblait avoir accepté son rôle de requins à dents de plastique. Son nom était souvent cité/crédité sur les albums de Kevin Morby, Shins ou encore Black Keys, mais aucun d’eux ne sut véritablement s’approcher de l’esprit californien qui planait sur ses propres disques solos. La bonne nouvelle maintenant, c’est que vous allez pouvoir découvrir la discographie passionnante d’un américain inconnu ET mort. Dans le lexique de la pop culture, c’est mot compte double.

Commencez par « Dressed up for the letdown », puis remontez le courant jusqu’au dernier, « The Hex », album posthume « fraichement » sorti.

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