Sur fond de synthés vintage à la Carpenter Brut, le clip de The Sunny Road balance tout ce qu’une personne de bon goût ne peut qu’apprécier : du stop motion à la Wallace et Gromit, l’histoire d’un ninja mi-homme mi-machine, une flopée de clichés nanardesques et gores des années 80 et, surtout, une gamine poussée à se transformer elle-même en cyborg après la décapitation de sa mère.
Parfois, on se dit que l’Education nationale ferait bien de changer radicalement le programme scolaire, histoire de ramener un peu de morale, d’ordre et de bon sens au sein de notre jeunesse. Pour élever un tant soit peu le niveau, pourquoi ne pas remplir le cerveau de nos têtes blondes avec des messages positifs et des cours beaucoup plus pratiques (exemple : survivre face à un assassin du futur) ? Eh bien le nouveau clip du duo synthwave NinjA Cyborg, des producteurs Martin Antiphon et Marc Botté, semble être une solution efficace face au nivellement par le bas.
Pour résumer The Sunny Road, on a en gros : les buildings d’une ville dystopique plongés dans la nuit, un ninja qui butte une maman dans la salle à manger familiale, et ce en faisant gicler du sang jusque dans l’assiette de sa gamine, avant que cette dernière fasse sortir un flingue de sa bouche et des sabres bioniques de ses bras, à la Terminator.
Le tout est magnifiquement animé en stop motion par le jeune studio indé Freak Motion Studio (dont les réalisateurs ont apparemment dû malaxer 30 kilos de pâte à modeler en cinq mois de tournage pour ce qu’ils appellent leur « microsuperproduction »). Bref, un clip à montrer dans toutes les classes de maternelle.
Le premier EP de NinjA Cyborg : « Night of the Cobra » est sorti en mars 2018 chez Future city records.