Ras-le-bol de la blagounette dans la musique. Malgré des titres qui laissent à soupçonner la gaudriole ou le 40° à l’état pur (en tirant une carte, au hasard : Blow Job Symphony ; une autre : Alcoholic’s Hymns, tiens), malgré l’interview (rare) accordée à Brain Magazine, malgré les quatre fers en l’air à feu l’Elysée Montmartre et une partie du récit Avec Son Beat et Son Couteau I, la musique de Koudlam, super (sha)man incas sauce, ne verse pas d’ironie dans les verres à moitié vides.

Arthur Peschaud (Pan European) me l’avait confirmé : Koudlam cherche avant tout la Beauté. Rien à voir avec des chansons à boire, tout à boire dans ses chansons à voir : l’espace reste encore trop restreint, le Koudlam ne se coince ni à Paris, ni dans une salle de concert, ni dans un entretien. Plutôt quelque part à Mexico City, dansant en déséquilibre sur des grues électroniques, ou dans un face à face inattendu après party remise.

Et c’est ainsi, après avoir écrit sur des idoles, ou avoir émis des clins d’œil suffisamment appuyés – pour éviter l’abus de délire onaniste – que je me retrouve, un beau soir, nez à nez avec Koudlam. Le sombre héros sans le chapeau, sans le beat – mais le débit – sans le couteau, et moi, avec les litres mais sans le magnéto. Enchanté, Gwënhael, un « je sais » en retour presque inapproprié. Et une discussion qui restera dans un coin de ma mémoire comme une hallucination, en même temps qu’une putain d’évidence.
Car oui, le niveau de « distance » chez lui laisse parfois songeur : on s’y sent intimement lié parce que – beau cliché – sa musique nous pénètre (« you’re my brother »), tout autant qu’on le sent perché, par conséquent insaisissable. On se fie à ce qu’on « sait » justement de lui, une flaque d’eau pour la partie « réel », un océan pour la partie restante. Notamment en ce qui concerne le personnage – une piste pour mieux glisser dans les profondeurs. « Rien n’est beau, l’homme seul est beau : c’est sur cette naïveté que repose toute esthétique, c’en est la vérité première » – Nietzsche dans Le Crépuscule des Idoles.

We can have heroes, just for one life. Quand on a des héros, le problème, et encore – s’il n’y en avait qu’un – c’est qu’on sait tout et qu’on se dit que certains mystères doivent rester à leur place. Ensuite, on a évidemment plus de mal à trouver « la » question qui éclairerait davantage, ce qui a trait d’exclusif et qui pousserait même à avoir une « vision différente » de l’artiste, donc de l’homme. La musique a ses émotions que la raison ignore.

Est-ce que les stars doivent rester imbisables, inchekables ? « Star », tout est relatif, bien sûr. Autant que le qualificatif « hymne » pour une chanson qui n’a même plus besoin de sa voix d’origine – la foule s’en charge. L’hymne tutoie alors le sacré (dans un sens inviolable, dans l’autre, unificateur) alors qu’il semble couler de source que la foi relève de l’intime. Pour cette raison, il faut repenser l’hymne en tant que terme, en tant que concept ; même s’il n’a de sens que pour une partie et non un tout, on doit parler d’hymne.

Encore un peu désarçonné par l’accueil froid de Nowhere – titre qui avait anticipé son statut (introuvable) mais à mille lieues de son programme (il part logiquement dans tous les sens) –  Koudlam compose des hymnes comme d’autres établissent des mélodies ultimes. Son nouvel EP ne s’en cache pas (Alcoholic’s Hymns, donc). Sur la pochette, on voit d’ailleurs une main dressée vers le ciel, le reste du corps se débattant dans les entrailles maritimes. C’est Koudlam qui, devenu statue – culte de son vivant – tombe dans les profondeurs de son propre reflet. C’est Koudlam qui, sous la mer alors qu’on ne devrait voir que lui, cherche abondamment à sortir sa tête de l’eau.

Hymne va de pair avec « entêtant », et « entêtant » fait souvent office de compliment lorsqu’il s’agit de parler de refrain : Koudlam en construit si peu. Des répétitions, oui, de la familiarité, encore une fois, du couplet libre, aussi, mais sinon – à part éventuellement sur See You All ou Leçon de Piano (qui l’ont révélé sur Youtube) – les morceaux sont eux-mêmes en morceaux,  éclatés.
Alcoolic’s Hymns
n’est composé, en fin de compte,  que de quatre amuses-gueule trompe-oreille, eux aussi éclatés. On passe maintenant à l’addition de toutes ces questions en les lui posant. Et malgré la rencontre à l’improviste + le minidisque + l’immense concert + le rendez-vous fixé, voici un entretien entier qu’on qualifiera quand même de « demi ». Je commande une autre bière ?

La dernière fois qu’on s’est vus, tu parlais de See You All comme du morceau crée le plus à l’arrache, avec les moyens du bord, et c’est finalement celui qui a le plus marché. Après coup, j’ai remarqué, incroyable, qu’il contenait un refrain. Dans See You All, ou même Alcoholic’s Hymns ici, il y a une structure classique. C’est quand même peu fréquent dans tes autres morceaux : tu t’aménages souvent un grand espace de liberté avec, notamment, de longues plages expérimentales (dans Brother, Crazy Horse…)

Prends Brother par exemple, le seul passage chanté, c’est le refrain. Dans Flying Over The Black Hills, il y a la fin en tin-nin-nin tin tin tin tin. Et Eagles Of Africa… Mais j’essaie de faire des structures type couplet-refrain. A l’époque de Nowhere, non. Dans Goodbye, il y a quand même une évolution à ce niveau, à travers des structures plus pop.

 

C’est d’autant plus surprenant de ta part, presque « décalé » que tu sortes Alcoholic’s Hymns maintenant. Est-ce qu’il vient à point après Nowhere, Teotihuacan et Goodbye ?

En fait, chaque idée doit être justifiée. Sortir un morceau dans un format classique, c’est autant un challenge que l’inverse : pas pour rien que ça existe depuis la nuit des temps, c’est un métier ! Tous ceux qui font de la merde arrivent aussi à le faire, mais sans rien inventer. En revanche, c’est génial si tu parviens à innover dans un format – nuance. Je peux me permettre de sortir cet EP maintenant mais, en même temps, après Goodbye, le sentiment d’attente… Mais bon, je m’en fous. Le prochain n’aura rien à voir.

Ce n’est donc pas un apéro avant le LP ?

Il aura quelques résonances avec Nowhere. Hmm, j’ai puisé dans le trivial (lors de la première rencontre, il avait évoqué Gainsbourg – NDR). Il faut que ça sorte du second degré, toujours retrouver l’idée dans l’idée. Nowhere partait dans toutes les directions, le prochain aussi : pas une idée par disque, mais une idée par morceau. Une idée, ça peut être un instrument, un morceau de clavecin qui part sur une chanson pop bien formatée. Des parties que seul un robot pourrait jouer au piano. Ou des solos de synthé trance.

Tu embarqueras qui à bord ?

Euh… 50 cents !? Non, j’aimerais absolument y introduire un joueur de kora, un instrument africain que j’adore. Un solo de kora… Aussi faire rapper des mecs de Stones Throw, le label qui, à la base, devait sortir Goodbye aux États-Unis. Autrement, ça restera complètement synthétique et chimique. Puis Arnaud pour un morceau de synthé, très fort. Là, en ce moment, Salem me titille l’oreille ; vraiment pas mal cette idée mêler la trance au hip-hop. En général, je ne veux pas faire ou qu’on me fasse des remixs, mais franchement, Salem, pourquoi pas.

« Partir dans toutes les directions… » Le voyage, c’est ce qui permet de définir, en partie, Koudlam ou Turzi et même globalement Pan European (les compiles ne s’appellent pas Voyage pour rien). Ecouter Koudlam, c’est être transféré autre part.

Je me sens comme un exilé, je rêve tout le temps d’un ailleurs. Pas une question de nostalgie, quoique, si, quand même un peu… En même temps, j’ai envie d’être connecté à 100% à mon époque, à la technologie. En Afrique, où j’ai habité, l’espace ou le temps représentent des loisirs.
Les paysages, pareil, tout est arrêté en pleine construction. Tout est ruine, partout. Même en banlieue de Dakar, les maisons en parpaing, que de la ruine. Un des seuls endroits où l’errance est possible, permise. Ici, sur le périph’, tu peux t’évader. Mais tout ça, je l’ai perdu, ça me rend fou.

Nowhere veut justement dire “ailleurs”, non ?

 

En fait, je ne me trouve jamais aussi bien qu’en terre étrangère. Oui, mais plus concrètement, ça tient du domaine de l’auto-private joke : plus jeune, je signais mes graffitis sous ce pseudonyme. « Nowhere » traînait un peu partout, au point que même mon chien a eu droit a ce nom-là ! Et, en même temps,  au vu de comment sonne le disque, je pouvais craindre, malgré tout, qu’il n’atterrisse nulle-part… Mais bon, là je me concentre sur le présent, je reviendrai plus tard le revisiter. Éventuellement, le caser en complément d’un album, dans un format double. Bon, et puis je possède tous les droits sur ce disque, ça donne au moins un avantage. Surtout qu’il existe plusieurs versions, une récurrence dans mes morceaux. Je suis, en quelque sorte, mon propre remixeur.

 

Au sujet de l’éloignement, il y a ce paradoxe avec Koudlam entre proximité et distance. D’un côté, on a l’impression de te connaître assez bien ; pour rester dans le pseudonyme, Koudlam évoque clairement le pseudo d’un pote, en tout cas quelqu’un disons d’accessible, de proche. De l’autre côté (du miroir), s’instaure une certaine distance : toute la mise en scène du personnage, moins cernable, le costume, l’image, l’icône, la rockstar. Tout ce qui sort du champ musical mais qui en est, en quelque sorte, une partie intégrante parce qu’elle y répond.

C’est vrai et, honnêtement, j’aimerais creuser encore plus loin. Dans les années 70, Bowie et Ziggy Stardust, wow, ça donnait quelque chose de vraiment fort, de troublant. Après, je ne peux pas comparer, il s’agit encore d’un autre monde. Moi, j’essaye d’être complet. Ma schizophrénie se vaut pour l’un comme pour l’autre.

Koudlam en tant que projection, miroir révélateur…

Entièrement. Pour revenir à la question de l’alcool, c’est dans l’état d’ébriété, en fin de compte, que je me sens moi-même ! La sensation de m’être trouvé réellement arrive au stade de la claque, quand l’évidence d’un résultat dément me saute à la gueule. A partir de là seulement, je considère que c’est positif.

Tu cites Bowie et, pour Goodbye, on parlait, entre autres, de la trilogie berlinoise. Dans ce cas, à mon sens, surtout l’album le plus célèbre : ‘Heroes’. Plus encore que l’idée de personnage, plus que celle de la rockstar, se joue la dimension héroïque…

!!!

Puis Audiard qui prend See You All pour Un Prophète. Tu ne te sens pas particulièrement investi dans un genre de mission ? Ou Turzi qui compte faire souffrir l’auditeur français, c’est une mission musicale, c’est tenter de sortir de l’impasse une production hexagonale majoritairement moisie…

Hmm non, vraiment, je ne me sens pas en mission ! Putain, le ‘Heroes’, je l’ai écouté cette semaine justement et… waaah, je n’imaginais pas qu’il partait autant en vrille, qu’il sonnait aussi moderne ! Dans un monde aussi direct, où des milliards de machins pullulent, un génie, tu ne peux pas le louper et paradoxalement, c’est comme s’il était impossible à déceler. Tu passes inévitablement à côté d’un Baudelaire. J’avais envoyé plein de disques gravés de Nowhere à des labels, à la presse, persuadé de cartonner, mais non, rien. Les majors s’en branlent : si tu n’as pas une machine mise en route ou un quelconque potentiel commercial, elles refusent d’investir. A part mon frère, quelques potes et Cyprien Gaillard – qui voyait ma place direct aux Eurockéennes – personne ne comprenait, personne n’y croyait. Débarqué à Paris, j’ai vécu quatre ans comme un clochard, persuadé que ça aboutirait tôt ou tard…

Maintenant, en terme de réception, tout va bien. Personnellement, je n’ai jamais lu un seul papier négatif sur Goodbye.

Hum mais, à ce moment-là, j’étais encore inconnu. Maintenant qu’on va faire croire aux gens que je suis un artiste établi, les mauvais papiers vont tomber, t’inquiète ! Tous ceux qui constatent qu’ils n’en n’ont pas parlé, qui vont aux concerts en tirant la gueule…

 

On parlait d’image et de musique, causons image dans la musique. Tu cites souvent la B.O. de Blade Runner. En plus d’un choc sonore, est-ce qu’elle a constitué un choc visuel ?

Ca fait partie de ces rares films que je peux revoir une multitude de fois. Pendant une longue période, j’ai adoré K. Dick, la science-fiction, la beauté de l’androïde plus humain que l’humain. La musique de Vangelis, tout le côté arabisant… Une B.O. magistrale aussi, c’est Phantom Of The Paradise, la quintessence du romantisme. Et Paul Williams, là, qui n’a jamais eu de succès…

Et Les Granges Brûlées (de Jean-Michel Jarre, NDR)?

Pas le même feeling que Oxygène ou Equinoxe. Quand j’essayais de faire mon premier disque, Arthur reprenait mes compositions avec des machines, les refaisait passer par des synthés. Et il me sortait tout le temps : « Je vais faire Jarriser ça, je vais faire Jarriser ça !!! ». Ah bon ? Du coup, ça m’a mis la puce à l’oreille : j’ai redécouvert Oxygène, vraiment, et je me suis rendu à l’évidence. Souvent, on a tendance à considérer supérieure la qualité chez Tangerine Dream, mais il faut se positionner autrement : Tangerine Dream, Vangelis et Jarre symbolisent un peu la trilogie d’une époque avec, tour à tour, leurs lots de chefs d’œuvre.

Est-ce qu’il y a une corrélation entre le cinéma et ta musique ?

 

Je suis un gros consommateur de cinéma, presque avec une mauvaise conscience. C’est un fléau, ça te flingue l’esprit mais c’est comme dans tout, hein, il y a des moments où c’est même agréable d’écouter de la merde. Se gaver de séries pour s’aérer alors que ça t’atomise… Quand Herzog fait Bad Lieutenant, il ne connaît même pas celui de base, il ne sait même pas qui l’a réalisé ! En ce moment, je lis ses bouquins, des journaux qu’il rédigeait. C’est sans vraiment faire de compte-rendu, plutôt comme un grand poème du réel : la nature vénéneuse qui empêche l’homme de respirer, une beauté fascinante mais nocive. Là où Cyprien se placerait contre la civilisation, moi, par exemple, ce qui me fait chier, c’est qu’on ne mette pas plus de millions pour aller sur Mars.

Ah je voulais savoir : tu as vu Tree Of Life ?

 

Non, justement, je craignais la daube arty.

Non non non. Mais je n’en reviens toujours pas que certaines personnes se marrent, quittent la salle… Comme si le grandiose faisait fuir, comme si c’était indissociable au ridicule.

Je vois très bien le type de réactions dont tu parles. J’irai le voir, du coup.

Mais la palme à ce film comme à Oncle Boonmee, j’ai trouvé ça presque aussi fort qu’une victoire de la musique attribuée à Koudlam !

Alors là, face à Nagui, je la fais vraiment avec une batte de baseball !

Au fait, il paraît que tu détestes les interviews au plus haut point…

Il se trouve aussi que j’adore écrire et non, franchement, il y en a dont je suis super fier. L’interview, c’est presque une poésie qui reflète mon art. Par exemple, Brian Eno qui raconte sa musique, super intéressant. Après, le côté promo… On parlait d’images, même la biographie, l’histoire, oui, il faut savoir créer des histoires, théoriser notre musique. Je me rappelle de ma première interview, pour Vice. Un petit jeune vient me voir, okay on va la jouer formel. Le mec m’a bien eu : il a refait toutes les phrases, a collé une syntaxe qui ne m’appartient pas, mais alors pas du tout. Du grand n’importe quoi, genre : « Yo mec », mais d’où ça sort ? Je lui avais fait promettre de me montrer le papier avant qu’il paraisse. Résultat : non, il m’envoie un message pour me dire que c’est parti en presse ! Quoi ??? Alors que je m’étais cassé la tête à remettre ce que je pensais vraiment. Et après quoi, je lis : « Yo mec j’ai 26 ans, je fais du skate !!! », une trahison dégueulasse. Il avait changé les questions, pour se valoriser, à la Vice, putain l’intervieweur il est trop cool ! La cool attitude ! Voilà, après il ne s’agissait pas de me casser, loin de là, mais le problème, c’est que ce n’était pas… moi. Ce n’était pas moi.

Illustration: Jérémy Boulard
http://www.myspace.com/koudlam

9 commentaires

  1. Koudlam dépasse le seuil de la banalité, c’est la créativité, avec le voyage et l’état d’ébriété.. ultra preneur!

    Où peut-on trouver vinyles et cd du Nowhere ??

    Et super interview, merci!

  2. Et oui satisfaisons-nous de l’écoute sur Deezer !
    Nowhere n’est donc pas matérialisé.. et bien cela le rend encore plus exceptionnel ! Et ça appui le côté distant et mystérieux de Koudlam. Fan !
    Mais il cédera comme il a cédé « See you all » pour la crème anti-rides et nous fera une belle plaquette, espérons-le !

  3. Salut rosario ! C’est sympas cette petite itw de koudlam ! Franchement j’aime bien ,je ne connaisais pas avant ! Merci de m’avoir fait connaitre !

  4. Bien l’itw.
    C’est con mais j’aime bien le passage sur The Tree of Life.
    Je l’ai vu y’a pas longtemps et je sais pas, ça doit être mon côté chrétien (ou simplement disponible à la grâce, warf, warf), mais ce film m’a fait du bien.
    Les rires de certains spectateurs moins.
    Je sais pas, je vois bien que le côté « prière de 2h20 » du film ne puisse pas plaire à tout le monde, mais bon de là à rejeter le truc en rigolant… comme si on devait tout le temps faire preuve d’ironie, de cynisme, de sarcasme…
    Je me dis que la musique de Koudlam doit avoir cette sorte de grandeur un peu virginale (naïve ?) que le film de Mallick a. Ce côté nouveau monde. Prise de hauteur.
    Des mois que j’en entends parler.
    Je finirai bien par découvrir à un moment.
    Go on.

    Sylvain
    http://www.parlhot.com

  5. Moi aussi, il m’a fait beaucoup de bien, ce film, jusqu’au soulagement. Tout comme Enter The Void l’année dernière. Les rires pendant la pénétration vue de l' »intérieur », je comprenais, à la rigueur, et c’est aussi le propre de Noé d’introduire des éléments plus potaches (même si là c’était sérieux) dans ces films, comme pour ne pas se « limiter » à la simple beauté formelle et à un fond extrêmement tragique. Ou mieux : pour que les morceaux de grâce prenne une dimension supérieure. Là, sous un angle peut-être plus naïf, je t’avoue que je capte mal l’hilarité pour Tree Of Life, parce que, même s’il a plusieurs degrés de lectures, j’ai du mal à le prendre à un autre niveau qu’au premier. Mais voilà c’est ça, le cynisme, l’ironie, prendre de haut avant d’avoir la sensation d’être pris de haut. Koudlam, comme Jarre, Tangerine Dream, M83 ou Christophe, sont susceptibles de susciter ce type de réactions, mais je pense aussi qu’il y a de la gêne là-dedans. Enfin voilà, bonne découverte alors, « Goodbye », c’est un des meilleurs albums de tous les temps ahahaha (et je dis ça sérieusement et subjectivement, bien évidemment).

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