Sans tambours ni trompettes, La Féline résiste au temps qui passe ; petit lapin Duracell d’une pop française à bout de souffle qui, tous les cinq ans, remplace les promesses d’hier par des mannequins interchangeables. Nous n’userons pas notre salive à nommer tous ces artistes célébrés sur des radios du service public et dont on n’a depuis plus jamais entendu parler ; il y a trop à dire sur la véritable indépendance d’Agnès Gayraud, femme-orchestre du groupe fondé en 2010, pour qu’on s’attarde sur les attardés.
Après plusieurs EP’s et un premier album paru chez Kwaidan, Agnès la Guerrière continue de débroussailler ce qui s’apparente à une jungle de mots en V.F. sur Trophée. On ne sait pas s’il s’agit là « du renouveau de la pop française » ou de la « fille illégitime qu’aurait pu avoir Kate Bush et Christophe » (laissons ces punchlines stickers au Prix des Indés) mais il y a derrière cette grille mélodique comme un air de résistance au système, ainsi qu’une parfaite illustration de ce que pourrait être la belle variété française si les décideurs du 12ième étage cessaient de considérer l’auditeur comme un cancre du collège Cyril Hanouna. Sans transition, adieu ‘Adieu l’Enfance’, un nouvel album semble enfin prévu pour début 2017.
La Féline // EP Senga // Sortie digitale le 23 septembre
En concert au Silencio le 22 september
08/10/16 : MERY SUR OISE 95 (La Luciole) – En Solo
14/10/16 : PARIS 75 (MaMa Festival) – 3 Baudets
15/10/16 : BORDEAUX (Iboat) – En Solo