Disciple de Gilles Deleuze et de Robert Fripp, Richard Pinhas reste comme nombre de ses voisins un inconnu dans son propre pays. Français par défaut, il a connu mai 68, Magma, la révolution des idées situationnistes, l’émerveillement des premiers synthés, l’auto-production naissante des 70’s, et enregistré quelques disques fondateurs de l’électronique expérimentale. Pourtant, il a l’air un peu hébété quand nous débarquons chez lui à l’automne dernier, avec l’envie de démêler les fils d’une carrière trouble comme un long spliff. Décalage horaire ou incrédulité, Richard Pinhas a ce jour-là la gueule en vrac et les doigts pas vraiment en face des touches.