ZOLA JESUS
« Conatus », un assommoir pour les bénitiers
C’était précisément il y a un an, je sortais à peine d’une rencontre avec Nika Roza Danilova, je l’avais laissée là, presque morte ou pas loin, à tourner ses pouces à moitié rongés avec d’autres journalistes que moi, tous en apoplexie devant son groupe à tête d’hydre, et prêts à se prosterner devant ses mélodies gothiques surtout taillées pour les pannes d’ascenseur. Avec son troisième disque, Zola Jesus prouve aujourd’hui que le temps ne fait rien à l’affaire ; son con est toujours un hiatus et Nika un épouvantail à demi empaillé. Après le réquisitoire, passons aux délibérations du jury.