Le 31 décembre 1999, Jean-Michel Jarre jouait devant les pyramides de Louxor. « Une antiquité parmi les antiquités », me répondrez-vous en m’envoyant un léger coup de coude pendant une franche rigolade. Ressaisissez-vous, ça n’a rien de drôle, cette scène fût lourde de symboles : un Jean-Michel qui représentait autrefois le futur, ce soir-là dans un pays à la gloire périmée, célébrant… le temps qui passe. Le genre de truc à vous ouvrir une faille spatio-temporelle. Et pourtant ce tableau n’est qu’un embryon de ce que porte Egyptology en son nom : un anachronisme merveilleux et un souvenir du bon vieux temps présent.