Si Satan était vraiment une ordure, il ne passerait pas son reste d’éternité à mâchonner les trois plus grands traîtres de l’histoire – Judas, Brutus et Caïus – au neuvième sous-sol des enfers : il leur servirait des cocktails en leur disant : « bravo les gars ». Pourtant, voilà des siècles qu’on lui donne le mauvais rôle : celui de procureur, celui qui s’acharne sur les pauvres hères lors des leurs comparutions immédiates, celui de gardien de prison, tortionnaire à ses heures. Mais il ne juge en rien, le juge ce n’est pas lui c’est l’autre. Le mauvais rôle, le mauvais job. Donnez lui une guitare, il chantera du blues. La réédition de « Satanisme et sorcellerie dans le Rock » au Camion Blanc chante cette histoire.