Depuis 10 ans, il chante des comptines perverses et sexuelles sur des rythmes tantôt funèbres, tantôt disco, avec un talent tel qu’on croit parfois qu’il est le fils adoptif de Gainsbourg et Moroder. Mais n’en déplaise à Biolay et tous les faux héritiers, Bernardino Femminielli n’est même pas français; il est canadien. Au prix d’une course poursuite avec des fantômes et des banquiers, il a finalement quitté sa cabane de Montréal pour s’installer à Paris et poser les bases de « Exile », un disque où le crooner apatride étale tout son talent avec cette belle langue baveuse dissimulée sous une grosse moustache.