Jérome Hurdy-Gurdy est à la musique ce que le pou est au cheveu ou le ténia à l’intestin : un parasite inutile et encombrant. Ego pharaonique, voix lénifiante, textes poncifs et char

Jérome Hurdy-Gurdy est à la musique ce que le pou est au cheveu ou le ténia à l’intestin : un parasite inutile et encombrant. Ego pharaonique, voix lénifiante, textes poncifs et charisme d’un suppositoire, quand JHG entre en scène c’est toute la planète rock qui souffre d’urticaire et de nausées. Ce n’est même plus affligeant, c’est pathétique. Sans nouvelles musicales du nocif prétentieux depuis plusieurs mois, nous le pensions définitivement rayé de la surface du globe musical. Soulagement bien compréhensible, mais funeste erreur. Une résurgence du virus JHG est annoncée pour le 14 février 2009, à l’OPA.

Unique moyen d’éradiquer le fléau infernal et d’enrayer la prolifération d’une épidémie mortifère pour le rock’n’roll : inoculer un puissant antivirus dans le cœur palpitant de la Bête Immonde. Autrement dit, envoyer un Gonzaïman dans la zone contaminée. Mais qui sera assez fou pour s’y rendre ? Qui ?

– Ben quoi, les mecs ?

On est vendredi 6 février et sur le trottoir de l’International, devant une partie de la rédaction de Gonzaï et quelques vieux amis, je viens d’exprimer le projet de me rendre au concert d’Hurdy-Gurdy la semaine prochaine.

Autour de moi, c’est la consternation. Quelques uns me fixent d’un oeil étrange (« Qui est ce taré ? ») et les autres, les briscards aguerris de la scène underground, restent sans voix. Même le plus intrépide des Gonzaïmen, Little Johnny Jet – l’homme qui a eu le courage d’interviewer Dick Rivers pourtant, c’est pas rien – a blêmi en entendant ma proposition (puis a prétexté juste après un lâche booking diplomatique pour le jour de la Saint-Valentin. Quel salaud). Et jusqu’à mon meilleur pote, Jack, qui m’a proposé de boire un dernier verre chez lui, dans un regard où se mêlaient la tristesse et – déjà – la nostalgie d’un ami perdu…

Car l’heure est grave, lecteur mon ami. Ce dont on va parler maintenant, c’est du sérieux. Du brutal, du féroce : en un mot, du toxique. Jérôme HURDY-GURDY, et depuis peu Jérôme GURDYK DIT HURDYK, puis Jérôme GURDYK (courage vieux, encore un effort et tu arriveras bientôt à Jérôme G., puis Jérôme, puis « J », puis plus rien – enfin). Jérôme Hurdy-Gurdy, donc. L’homme aux quatre myspace (dont un seul pour le groupe[1] et qui finalement ne parle que de lui) ; le désespéré qui détourne les mailing-lists des autres bands à son profit pour polluer à tour de bras les adresses électroniques ; le géniteur du létal album La Chatière ; l’anomalie plumitive d’Arkronik, capable d’écrire un truc aussi grotesque que ça :

« …Comme j’arrivais, Natacha, la secrétaire du boss, petite brunette au regard intense et aux regards intenses, remit en place ses jarretelles / En forme, Gurd’ ?, qu’elle lança…/ Toujours quand je te vois, Nat’, lui rétorquai-je… Une question d’angle, tu vois, d’angle droit…/ Nous pouffâmes idiotesquement et puis je fis claquer mes feuilles blanches A4 sur son bureau / Fais gaffe à pas t’attraper un coup de soleil, c’est du brillant hein…. [2] »

Du brillant…

Bref, Jérôme Hurdy-Gurdy. Le néfaste is back, il est vital d’agir. Ce n’est plus de la critique rock, c’est de l’humanitaire musical. Et c’est là que j’interviens. Pour trois raisons :

1. J’ai déjà contracté le JHG et j’ai survécu (l’alcool, on dira ce qu’on voudra, mais parfois c’est bien utile[3]). Je suis donc logiquement immunisé depuis. C’était le 13 décembre 2006, à l’OPA (le lieu semble manifestement infesté). Arrivé avec plus d’une heure de retard aux répétitions (et sans s’excuser), l’animal a pourri la balance d’un des deux autres groupes pour nous asséner un set consternant de nullité. Heureusement que j’étais jeune et vigoureux à l’époque. Mais c’est pas passé loin.

2. Il y a quelques mois, le JHG – après avoir insidieusement contaminé mon myspace (comme celui de centaines d’autres innocentes victimes) – m’a envoyé un truc du genre « Ça ne vous dirait pas de chroniquer notre disque, la Chatière ?[4] ». Ben non, Jérôme, ça ne me dit pas, non. Du tout. Je ne chronique pas les albums, moi, seulement les Lives. Tu en ferais un peu plus, tu le saurais (ce qui démontre en même temps un minimum de jugeote chez les programmateurs parisiens). Remarque, comme je suis un type sympa je vais en parler un peu, de ton disque…

3. J’ai besoin d’une redynamisation mentale. Ces dernières semaines, j’ai passé l’essentiel de mon temps à lire, boire de l’alcool et tenter de séduire les filles (la vie de rêve, quoi). Malheureusement, les résultats obtenus dans ce dernier domaine n’ont pas vraiment été ceux escomptés : rien, zéro, que dalle. Et ce, malgré une stratégie de conquête sexuelle finement pensée (on prend un verre, on parle, on nique). Il fallait être lucide, je m’étais empâté. La faute aux excellents combos que j’avais vu dernièrement (The Craftmen Club, TC&TDN, Wovenhand…). Bercé par leurs riffs sublimes, hypnotisé par leurs présences inspirées, je me suis vautré dans mon bonheur auditif comme un calife obèse sur son coussin. J’avais perdu cette spiritualité d’esprit qui faisait ma légende d’autrefois, celle ou j’étais encore un guerrier fougueux. Je devais me ressaisir. Seul un choc violent pourrait me réanimer. Il en allait de mon avenir sexuel…

De retour de chez Jack, (d’où j’ai pris cinq whisky pour conjurer le mauvais sort et la désagréable impression lisible dans les yeux de mes amis : celle du condamné à mort à qui on offre un dernier verre), j’élabore un protocole sanitaire que je me promets d’appliquer dès le lendemain (il faut savoir qu’une exposition non protégée au JHG, même courte, peut entraîner de graves effets secondaires : on perd ses amis, on devient fou, amorphe, on a des envies de meurtre…). Une nuit plus tard, fatalitas, arrive le lendemain.

Prudent, je privilégie une réacclimatation progressive au JHG afin de parfaire mon immunisation et, dans l’idéal, développer une résistance. Tel Raspoutine qui s’ingérait des doses quotidiennes de cyanure pour se prémunir d’un éventuel empoisonnement, j’opte moi aussi pour la mithridatisation[5] et décide de m’ingérer des doses quotidiennes de La Chatière. Puisqu’il faut bien commencer un jour, je démarre par Vive, la première chanson de l’album (restons rationnel). Attaque en frappe sur le cercle de la caisse claire, O.K., doublée par la Charley et une ligne de basse, mouais… Pas mauvais.

Simple mais correct. Et plutôt bien senti pour la pose de l’atmosphère. Attendons le vocal, je me dis, car… COOOOOOOOMME UUUUUNE… !!!!!! [6]

Deux heures plus tard, je me réveille.

Gasp, le JHG est foudroyant. Je me suis laissé surprendre. C’est de ma faute. Je le savais, hein, je le savais. J’ai été trop présomptueux. Echaudé, je contourne l’approche frontale et choisis au hasard la cinquième piste : A bloc (part 1 et 2).

C’est pire.

L’attaque est directe, le lyric immédiat et immédiatement ennuyeux. Soporifiques, traînantes, aussi excitantes qu’une méduse morte, les intonations anesthésiantes du JHG me rappellent douloureusement l’effet d’un GHB[7]ingurgité bien involontairement quelques mois plus tôt (c’est marrant, cette similitude entre les sigles) et dans un ultime sursaut d’énergie, je me jette sur la touche « stop » pour échapper de justesse à l’apathie morbide. J’appréhende une semaine de préparation longue et mortelle.

La semaine est effectivement longue et mortelle. De petites touches en petites touches, je parviens néanmoins à écouter les dix pistes de l’album – un exploit. Il découle de La Chatière une impression générale de médiocrité aux clichés accablants. Novateur en rien, atone en tout, l’album est vocalement monocorde et musicalement cadenassé (sans doute au grand désespoir des musiciens dont on devine un véritable potentiel). De Vive au Parc, en passant par Le Phasme, Le Lavoir ou – et sans doute la pire – Pacotille, c’est une seule et même chanson qu’on a l’impression d’entendre et qui s’étire mollement comme une guimauve coulant sur un bout de braise. Le ton est geignard et les paroles confondantes de mièvrerie, quand ce n’est pas de ridicule («Entrevue chez le coiffeur/Rencontrée à la Sécu’/Une vague histoire de flirt/J’ai du cul à la Sécu’ ?…»[8]). Je suis à deux doigts d’envoyer un mail à Pierre Siankowski, journaliste aux Inrockuptibles, pour lui dire que ça y est brotha’, on est frères de douleur maintenant car je comprends ce que tu as pu subir en écoutant l’album de Vincent Delerm[9], mais je me retiens car l’homme, dans son professionnalisme, serait capable d’étudier La Chatière. Après Vincent Delerm, ça risquerait de le tuer.

La semaine passe dans la douleur et la mortification et ce qui devait arriver arriva : nous voilà le samedi 14 février. Le moment est venu de savoir si le protocole d’immunisation va fonctionner. Courage vieux, je me motive mentalement, et après un dernier regard triste sur mon appartement chéri de Saint Germain des Prés (Vais-je te revoir, toi ?) je me dirige vers le métro d’un pas lent, implacable – le pas de l’homme conscient de l’importance de sa mission, Bruce Willis dans Armageddon. Le JHG is back, mais Nash aussi…

A l’OPA, première constatation : le JHG n’a pas muté. Même méthode de contamination : une balance chronophage (balances OPA : 18h. Concert programmé : 20h/20h30. Soundcheck hurdygurdyen : jusqu’à 21h00). Le virus ne semble pas réactif, ça rassure. Même méthode de propagation également : l’infestation par e-mails volés. Y a des témoins (plein).

Deuxième constatation : le line-up a changé. Aura (piano, keyboards) a disparu, un autre (le musicien a souhaité conserver l’anonymat, NDR) apparaît derrière la batterie (ou réapparaît, semblerait-il) et Jean-Baptiste Naturel au piano, nouveau pour moi aussi – par rapport au set de 2006 – mais apparemment lui aussi ex-membre du band.

(Je reviens une seconde sur l’exemple précédemment cité d’Armageddon. Je viens de me rendre compte que le héros meurt à la fin. Alors si ça ne dérange personne, je vais plutôt prendre Die Hard. Le 1, le 2, le 3, le 4… au choix. Merci).

Après une cinquantaine de « On entend bien ma voix, là ? », une trentaine de « C’est pas possible de baisser le son des instruments ? » et une bonne centaine de « Mais non, on ne m’entend pas du public ! » le JHG déclenche l’infestation. Et là, c’est le choc.

L’urticant démarre violemment par un massacre en bonne et due forme de Lautréamont[10] et poursuit sur sa lancée diabolique par un Phasme superbement mal chanté et magnifiquement surjoué. J’ai beau m’être préparé, le premier contact est fracassant et mon organisme accuse le coup. Amoindri, mais néanmoins professionnel – je suis chroniqueur à Gonzaï, faudrait voir à ne pas l’oublier tout de même – je combats stoïquement la douleur diffuse qui s’installe progressivement dans mon corps tandis que le JHG déploie tous ses agents pathogènes dans la bataille : gesticulations inquiétantes, spasmes épileptiques (dont l’effrayant « pas de la poule », d’après mon conseiller musical courageusement présent lui aussi) et chant faux, mais alors faux… Dire qu’il chante mal serait un doux euphémisme pour lui, limite un compliment. Heureusement, la mithridatisation fonctionne et la résistance au germe sournois s’avère efficace. Peu à peu, je refais surface et réussis même à filmer le JHG en action, JHG dont je te propose, lecteur mon ami, d’en visionner céans quelques extraits (extraits, car point trop n’en faut. Une écoute prolongée du JHG peut nuire gravement à la santé) car comme on dit, ça se passe de commentaire…

Juste avant de refermer cette page de veille sanitaire qui marquera à jamais les archives scientifiques de Gonzaï et celles de ma postérité (« Tout de même, il avait du cran, ce Nash »), une pensée – et un mystère pour moi – en direction des quatre musiciens présents durant le set. Kim Belhadj (guitare), Jean-Baptiste Naturel (piano), Axel Vallat (basse) et le batteur ont effectué un travail pour le moins honnête et acceptable et on sent qu’ils ont largement les compétences pour faire bien plus que ce à quoi on les a employés. Ils gagneraient à fuir ce cadre réducteur et asphyxiant dans lequel je soupçonne grandement quelqu’un (mais qui, bon sang, qui ?) de les y avoir enfermés.

Enfin bon.

Après quelques bières bien méritées pour renforcer mes défenses naturelles durement éprouvées lors de la confrontation, je retourne chez moi. Dans le métro – un métro vide, triste : le métro du héros fatigué après l’Apocalypse – je me dis que les missions à Gonzaï deviennent de plus en plus périlleuses. Je vais peut-être en toucher deux mots à Ursula, notre spécialiste du cinéma qui fait peur.  Après tout, elle a l’habitude de voir des trucs horribles, elle…



envoyé par Gonzai_mag
[1] www.myspace.com/hurdygurdytheband
[2] In Arkronik (http://www.arkronik.com/pele_mele/detail/?id=71), août 2008.
[3] « Certains pensent qu’un verre d’alcool fort (…) consommé pur peut amener le ténia à mourir… » in Wikipédia, article sur le ténia.
[4] Correspondance publique sur site de diffusion publique.
[5] « La mithridatisation consiste à ingérer des doses croissantes d’un produit toxique afin d’acquérir une insensibilité ou une résistance vis-à-vis de celui-ci… » (Wikipédia).
[6] Début du lyric de Vive.
[7] GHB : acide Gamma Hydro Butyrique, plus communément appelé « drogue du violeur », et qui amène une incapacité à « fixer » les souvenirs. Utilisé pour « anesthésier » les résistances des consommateurs du produit.
[8] Les torts partagés, in « La Chatière ».
[9] Le Buffalo Grill plutôt que Vincent Delerm ? Article de Pierre Siankowski, les Inrockuptibles, 7 février 2009. http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/article/le-buffalo-grill-plutot-que-vincent-delerm/
[10] « Au clair de la lune, près de la mer, dans les endroits isolés de la campagne, l’on voit, plongé dans d’amères réflexions, toutes les choses revêtir des formes jaunes, indécises, fantastiques… » Lautréamont, Les Chants de Maldoror (chant I)

98 commentaires

  1. Aimant les films fantastiques, j’ai moi-aussi l’habitude de voir des trucs horribles, mais rarement à ce point. Au début, j’ai soupçonné cette critique de se montrer exagérément cruelle : je tiens donc à faire publiquement mon mea culpa.
    Je crois que je n’ai rien entendu d’aussi abominable depuis la dernière fois où mes pauvres oreilles se sont bien malgré elles trouvées confrontées à la voix d’Eric Charden…
    Toute mon admiration au preux gonzo-journaliste qui a eu le courage, non seulement d’écouter le CD, mais plus encore d’aller au concert.

  2. dis donc espèce d’hypocrite !

    t’as choisi de quitter ton appart, si je me rappelle bien !

    je jure que ce n’est pas moi qui aies mis de la drogue dans ta bière !

  3. Si j’osais, je dirais que c’est formidablement exécuté… Bravo, net, propre, sans la moindre bavure… Sniping Brigade de Gonzaï? 😉

  4. En parlant des Chants de Maldoror de Lautréamont, injectant une dose de cynisme :

    « Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu’il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison ; car à moins qu’il n’apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d’esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l’eau le sucre. Il n’est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger. Par conséquent, âme timide, avant de pénétrer plus loin dans de pareilles landes inexplorées, dirige tes talons en arrière et non en avant. »

    Pour les courageux, lisez donc le Chant I en entier…

  5. Par quelle conscience extraordinaire t’es-tu donné autant de mal à erienter ainsi ce JHG ? Moi qui suis l’exemple même du béotien dans ce type musical, je ne vois que 3 explications:
    1. Nash s’est hérigé en Lucky Luke , Caton, ou Pâpe d’un intégrisme qui a trouvé un nouveau territoire à investir: mais cette hypothèse ne tient pas face à cet enthousiasme ravageur !
    2. Nash, emporté par un lyrisme qui me rappelle une folle nuit à Lourdes où seules quelques pages d’un roman scandinave avaient compensé le manque d’alcool, a cédé à cette irruption d’un talent bien au-dessus d’un simple compte-rendu: possible …
    3. Ce JHG atteint dans l’insignifiance musicale et personnelle un degré qui rend obligatoire qu’un amoureux de la musique s’explose: bizarrement ,car sans rationalité aucune , je pencherais pour cette dernière explication !
    Salut Nash, ça fait du bien de lire une prose qui ose !

  6. Trop de groupes sur Myspace, trop de médiocrité, trop de gens qui pensent être artistes, trop de gens qui écoutent des gens qui pensent être artistes.

    Gonzaï, la justice pour tous.
    Next!

  7. Absolument, Bester. Et trop de vrais artistes injustement mis de côté à cause de types qui trustent des scènes où ils n’ont rien à y faire. Rétablir la vérité, telle est notre mission, à Gonzaï… (c’est beau, ça, je trouve)

  8. Bah, je suis déjà fichu, moi : je mourrai avant soixante ans, c’est ce que m’a prédit une voyante poussiéreuse quand j’avais une quinzaine d’année. Et puis, nicotino-alcoolo-sexo-dépendant comme je le suis, je suis même pas sûr de finir l’année…

  9. C’est triste à dire mais vos critiques négatives restent plus divertissantes que les positives. C’est pour ça que vous passez pour des grincheux (un peu comme Eric Naulleau).

  10. Soit, mais une question me taraude, à quand le/la prochaine ? car il est effectivement saoulant de voir des personnes passant trop de temps à montrer leur gueule qu’à travailler la musique et un ménage s’impose, ponctuel mais efficace.ça reste super violent mais vous êtes bien placé pour y mettre votre GROS grain de sel, ahahaha

  11. Il est clair que tu nous as sauvé sur ce coup nash, tel un valeureux pompier de la musique tu as su nous prévenir du danger et nous sauver des flammes menaçantes que sont ces bruits stridents (sortant de ce qu’il semble être une bouche). C’était kamikaze d’aller au concert en ayant conscience de l’horreur qui t’attendait mais grâce à toi nous avons pu préserver notre intégrité auditive. merci

  12. Je passe par ici de temps en temps et je pensais que la critique était, bien que subjective, sensée être constructive, et non aussi destructive, aussi pathétique que ce que je viens de lire dans cet article-là.

    Vous écrivez, si on peut encore appeler cela ainsi, sur une personne, plus que sur un groupe. Vous portez atteinte à un nom, à une identité, au travail d’un groupe de personnes, voire même à des principes (qui vous sont peut-être étrangers).

    Je n’étais pas à ce concert. Je ne suis pas « parisiennement » intime à tout cela, mais tous vos mots sonnent comme un acharnement. Cet Hurdy-Gurdy, sa musique et son image, vous dérangent-ils autant? Vous empêche-t-il de dormir? ou d’écouter ce que vous considérez comme de la bonne musique?

    Vous en faîtes trop pour que cela reste crédible.
    Déçu.

  13. Et tu as raison, Someone. J’écris ( je tape des mots qui deviennent des phrases, devenant elles-mêmes des paragraphes. Oui, c’est un peu ce qu’on appelle « écrire »), j’écris donc plus sur une personne que sur un groupe. C’est d’ailleurs le but de cette chronique et heureux de voir que ça ne t’as pas échappé. Quant aux musiciens, rien à dire, ils ont fait leur travail… eux.
    Je porte atteinte à un nom, tu dis… Ben j’espère bien, c’est le but. Quand on veut utiliser le domaine public et s’y faire connaître, il faut en accepter le jeu dans toute sa globalité et s’attendre à ce que des types du public n’apprécient pas obligatoirement ce qu’ils voient ou entendent (et oui, je sais mais c’est comme ça). Ca s’appelle la démocratie. (le cas inverse, dire que tout est toujours beau et bien, c’est de l’endoctrinement). Tu sais, Someone, je ne suis qu’un type lambda du public, moi, et comme tout type lambda du public, j’ai aussi un avis et j’e ne vois pas qui aurait la prétention de m’interdire de le donner (à 40 ans, j’ai passé l’âge d’obéir gentiment sans répondre. Ca s’appelle prendre ses responsabilités). Que tu n’aimes pas, maintenant, c’est ton droit et ton avis est aussi constructif que les autres.
    Mais tu vois (pour conclure), j’ai des principes, oui : je vais au front. Je prends le risque de me rendre au(x) concert(s) et où parfois je sais que je n’y suis pas le bienvenu. Ca s’appelle de l’honnêteté professionnelle… Tu aurais dû venir à ce concert, j’aurais sincèrement aimé échanger nos points de vue…

  14. Je viens de lire votre article avec autant d’intérêt que d’irritation, et je m’insurge : j’étais au concert d’Hurdy-Gurdy à l’OPA samedi dernier, et ce que vous en dites pas plus que le montage vidéo putassier que vous en faites ne rendent justice à la réalité. Je conçois que mes goûts musicaux ne soient pas les vôtres (d’ailleurs, quels sont-ils ? Aucune référence dans votre article, hormis Dick Rivers), néanmoins un tantinet d’objectivité n’aurait pas été déplacé dans votre critique. Moi, j’aime la voix éraillée et sombre de Jérôme Gurdyk dit Hurdyk. C’est un registre qui n’a pas à séduire tout le monde, mais qui a suffisamment de prédécesseurs reconnus (Cave, Waits, pour ne citer que ceux-là) pour avoir sa place dans le paysage du rock français. J’aime beaucoup les textes, aussi. Comment peut-on s’acharner sur quelqu’un qui connaît et tisse à même la langue française mieux que tous les chantouilleurs actuels réunis ? Vous citez en outre certains de ses textes avec un arbitraire malhonnête, je tiens à ce que vos lecteurs le sachent.

    Votre texte est drôle et bien écrit, mais la cible est mal choisie : il en est de bien plus dangereux que notre cher phasme (allez, je ne doute pas que vous ayez quelque tendresse à son endroit, tant vous avez dû consacrer de temps à sa personne cette semaine), et quitte à vous ériger en défenseur du bon goût musical, vous feriez mieux de vous en prendre à ceux qui écrasent de leur médiocrité médiatiquement assourdissante les tentatives d’artistes convaincus et convaincants dont, à mon sens, font partie Jérôme et ceux qui l’entourent dans Hurdy-Gurdy.

  15. Votre article Nash, n’est certes pas convenable.
    Pardonnez un manque de compassion apparent. Je me contenterai du nécessaire en confirmant le temoignage dénonçant votre montage vidéo fallacieux. Celui-ci ne reflète évidemment pas la qualité de la prestation à laquelle j’ai assisté samedi soir.

  16. Bonsoir Elodie.
    Je n’aime pas trop intervenir dans les commentaires, puisque me permettant de donner mon avis sur tel ou tel artiste, je conçois – forcément – qu’on puisse donner le sien sur mes articles. Mais quand on annonce des contre-vérités, ça m’ énerve.
    Un montage vidéo fallacieux, donc…
    1) J’ai capté le concert dans pratiquement son intégralité. Aucun problème, je peux le diffuser sur youtube, ça va être drôle (surtout la lecture de Lautréamont, la balance rocambolesque et le reste du set…) et va encore mieux refléter la tonalité de la chronique… D’ailleurs, maintenant qu’on en parle, je vais commencer à y travailler dès ce soir…
    2) l’homme qui chante sur la vidéo a réellement chanté ça. Je suis au grand regret de te dire que c’est sans trucage. Ca n’aurait pas été nécesaire, du reste, tant c’était mauvais. C’est amusant de critiquer ce format (vidéo) qui est sans conteste le plus objectif puisqu’il filme la prestation…
    3) Avoir des influences (Cave, Waits…(message précédent)) c’est très bien, et ceux-là en particulier… Et alors ? Ce n’est pas parce qu’on cite des artistes qu’on a forcément leur talent (la preuve, d’ailleurs…)
    4) Je cite certaine parties de ses textes avec un arbitraire… Ben évidemment ! Je ne vais pas non plus citer l’intégralité de ses textes. C’est une chronique, pas un documentaire… Et du reste, ce qui a été cité ne me semble pas, et de loin, une invention de ma part. Quand on fait quelque chose, on l’assume…

    Maintenant, Elodie, qu’e l’on ne soit pas d’accord et que nous ayons chacun apprécié diversement la prestation de samedi, c’est justement tout l’intérêt d’un Live et je comprends – et respecte – parfaitement le fait que tu ne sois pas d’accord ave moi…

    Sans aucne rancune…

    P.S : tu me recontactes pour savoir si je diffuse le set intégral ? Ca risque d’être un très grand moment…

  17. La démocratie et la liberté d’expression ont vite bon dos dès qu’il s’agit de briser quelqu’un (qui, ne faisant pas partie du (souvent médiocre) « paysage musical » français, tente juste de faire exister son groupe, en emmerdant personne) , en s’assurant, bien sûr, qu’il ait bien le dos tourné…à « la française »!
    ça, pour une frappe « clinique et chirurgicale », c’est bien éxécuté!
    Lynchage public dans les règles de l’art: le physique, le nom, la personnalité, l’écriture, la voix, la gestuelle, la méthode pour « se vendre » (pardon, mais quel artiste non signé sur un label, n’envoie pas de mails à ses contacts, afin de les avertir de ses dates de concert? faudrait fermer boutique (en plus de sa gueule), aussi?…J’oublie quoi, au fait? Ah oui, la musique!
    C’est important la musique (dans une critique).

    J’étais à ce concert (que j’ai beaucoup aimé, par ailleurs, mais visiblement, tout le monde s’en foutra, se contentant de rire d’un montage vidéo foutraque, au son saturé, et d' »extraits » de textes totalement hors contexte – le rapport avec Delerm, au fait? je vois pas… -). J’ai vu un artiste avec une vraie personnalité, une belle présence, un réel talent d’auteur. Mais « ça doit être mes yeux », hein! – comme dirait l’ami Dusse -.
    Je sais aussi voir ce qui ne fonctionne pas ou pourrait être amélioré. Je n’apprécie pas ta méthode (ouais, je te tutoie, parce que je sens le mec sympathique malgré l’acharnement dégueulasse).

    Tu étais là-bas. Arrivé déjà bourré de préjugés (bon, ça arrive).
    T’as détesté (je vois pas où est le problème, chacun ses goûts). Pourquoi ne pas avoir fait part de ton « dégoût » et de tes critiques au chanteur? (« bouh, tu chantes pas bien, t’es vilain, tu plais aux filles que j’arrive pas à foutre dans mon lit, même après 38 bières, tu lis Lautréamont et moi Bukowski, ta belle bouille me revient pas, sans que je sache l’expliquer… »,
    Le journaliste gonzo a des couilles, habituellement.
    Je suis étonnée (quoique…la lâcheté est si courante, de nos jours).

    Moi, j’aime cet album (« La chatière »), je n’avais pas entendu une telle « langue » depuis bien longtemps, et j’ai envie de découvrir la suite. Musicalement, il y a un travail de folie et une ambiance à la Lynch/Cronenberg fascinante. « Le lavoir », « A bloc », « Western vodka » sont des tueries (qui méritent un plus large public).
    L’idée des « intros lues » était parfaite.

    Voilà. Ce com’ juste pour prendre le contrepied de ton article, et ne pas dégoûter le lecteur, avide de sensations et de « décharge » sur son prochain.

    Pour finir, « Le vague n’est rien », et après t’avoir lu, je comprends mieux.

    (Margaret – critique de cinéma, par ailleurs…ce métier de pou! -)

  18. Tout d’abord, je voudrais souligner que j’ai assisté au concert d’Hurdy Gurdy le 14 février et que je l’ai trouvé d’une qualité certaine. Après cette précision indispensable, permettez-moi de vous donner mon avis à propos de votre écrit.

    Allons, allons, soyons sérieux je vous prie.

    Mais quelle mouche vous a donc piqué M.Nash?
    D’où tirez-vous cette pathétique amertume et cette aigreur lancinante?

    En réalité, en relisant bien votre article, la réponse semble résider dans la teneur de vos rapports avec la gente féminine, mais je n’oserais guère me lancer dans une interprétation hasardeuse de votre comportement sans pour autant vous connaitre (en effet, je ne voudrais en aucun cas vous voler le propre de vos méthodes).

    La violente attaque que vous déployez envers le chanteur d’Hurdy Gurdy, car, soyons honnêtes, vous ne pouvez vous targuer de nous présenter ici une véritable critique musicale, est écœurante tant elle use de moyens iniques et perfides.
    Je ne relèverai pas point par point les éléments détournés sur lesquels vous vous fondez pour détruire en miette l’image de cet artiste pour le moins talentueux (montage vidéo de qualité déplorable, phrases sorties de leur contexte, …), certains commentaires s’en sont fort bien chargés pour moi.

    Je me contenterai de préciser tout au plus que le véritable parasite dans l’histoire présente des similitudes troublantes avec votre manière de procéder. Je vous rappelle au passage la définition toute officielle du parasite:
    -Qui coûte plus qu’il ne rapporte, qui exploite, tire profit sans rien rapporter, qui se pratique au détriment de la société.
    -Organisme animal ou végétal qui, pendant une partie ou la totalité de son existence, se nourrit de substances produites par un autre être vivant sur lequel ou dans les tissus duquel il vit, lui causant un dommage.

    Que dire de plus, sinon, je pense, que vous vous reconnaitrez fort bien.

    Hurdy Gurdy ne méritait en aucun cas ce « lynchage » ridicule, le concert du 14 février était des plus réussi et le chanteur qui se donne corps et âme dans son projet musical fait preuve d’un talent certain. J’espère que la puante perfidie qui nourrit votre texte ne découragera pas les lecteurs de faire un tour sur les pages officielles d’un groupe qui mérite toute notre attention.
    Dans un souci d’intégrité, je ne vous salue pas.

  19. Je me lance donc dans l’écriture du 33ème commentaire qui loin d’être exceptionnel, marque l’intérêt profond des lecteurs pour une bataille, une critique, et une façon de faire.

    « Une bataille », à Anaïs :

    « Je me contenterai de préciser tout au plus que le véritable parasite dans l’histoire présente des similitudes troublantes avec votre manière de procéder. Je vous rappelle au passage la définition toute officielle du parasite:
    -Qui coûte plus qu’il ne rapporte, qui exploite, tire profit sans rien rapporter, qui se pratique au détriment de la société.
    -Organisme animal ou végétal qui, pendant une partie ou la totalité de son existence, se nourrit de substances produites par un autre être vivant sur lequel ou dans les tissus duquel il vit, lui causant un dommage. »

    Jérôme Gurdyk Dit Hurdyk a pour l’instant 2293 amis sur Facebook et envoie systématiquement les mêmes mails, les mêmes commentaires, avec le même ton désinvolte, vouvoiement dévoyés et démagogiques teintés d’une prose à peine plus digne que celle d’un professeur de français maniéré visant à accaparer la naïveté ou la bienveillance des pauvres et jeunes gens. Les mots semblent s’adresser à une personne en particulier, mais non il s’agit en fait d’un message collectif. Plusieurs boîtes mails en font les frais, professionnelles notamment, et malgré les retours nombreux, jamais il n’a réussi à enlever une adresse de ces mailings-listes. D’autres personnes parlent de harcèlement, oserai-je un qualificatif supplémentaire ?

    Le phasme n’est pas un parasite mais il bataille dans le bon sens.

    Une critique », à Margaret Thatcher :

    « Tu étais là-bas. Arrivé déjà bourré de préjugés (bon, ça arrive).
    T’as détesté (je vois pas où est le problème, chacun ses goûts). Pourquoi ne pas avoir fait part de ton « dégoût » et de tes critiques au chanteur? (« bouh, tu chantes pas bien, t’es vilain, tu plais aux filles que j’arrive pas à foutre dans mon lit, même après 38 bières, tu lis Lautréamont et moi Bukowski, ta belle bouille me revient pas, sans que je sache l’expliquer… »,
    Le journaliste gonzo a des couilles, habituellement.
    Je suis étonnée (quoique…la lâcheté est si courante, de nos jours). »

    Vous vous dîtes critique cinéma, et bien faites donc un article sur Nash c’est un véritable personnage. A la différence de vous, il n’a pas survolé quelques pages du net pour attaquer Jérôme sur quelque chose qui vous semble relever de sa psychologie individuelle, il a écouté ses albums, il a lu Lautréamont (et pas simplement Bukowski), et il a passé des nuits à écrire cette chronique avec style, avec verbe, alors même qu’il s’agissait d’une demande réelle du JHG lui-même (demande appuyée pendant deux très longues années).

    Pouvons-nous lire un de vos articles ?

    « Une façon de faire », à Pas d’accord :

    « C’est un registre qui n’a pas à séduire tout le monde, mais qui a suffisamment de prédécesseurs reconnus (Cave, Waits, pour ne citer que ceux-là) pour avoir sa place dans le paysage du rock français. J’aime beaucoup les textes, aussi. Comment peut-on s’acharner sur quelqu’un qui connaît et tisse à même la langue française mieux que tous les chantouilleurs actuels réunis ? »

    Cave et Waits ! C’est une blague ? Je ne suis pas d’accord Pas d’accord. Jérôme ne fait pas d’accord sur scène, Jérôme n’est pas accordé sur scène, Jérôme n’est accordé avec personne sur scène, Jérôme n’est d’accord avec personne sur scène, Jérôme ne donne son accord à personne sur scène. Je me souviens cette scène terrible où deux choristes interviennent gentiment pour faire des choeurs. Juste là, à côté du pylône, dans l’ombre, où personne ne peut les voir. Puis, j’ai cru voir un geste désinvolte, un soufflé, l’esquisse d’une grimace qui transpire : « je ne vous entends pas, approchez vous du micro ». Évidemment, leur micro n’était pas branché sur la console. Une question tout de même, il y avait bien un second micro sur scène ? Si, si, celui que personne n’a touché. Peut-être aurait-il pu leur donner ?

    Drôle de façon d’agir…

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