Quatuor discret composant un rock calibré pour le spectateur lambda du Pitchfork, His Clancyness possède 3 albums à son actif depuis 2013. Pourtant le groupe reste inconnu sur le net ou sur papier. Ya-t-il une raison valable pour les laisser à l’arrière de la caravane du rock ? NON.

L’histoire de His Clancyness, c’est celle rêvée de tout collectionneur de vinyles : des références qui caressent le coeur et une musique nerveuse inconnue en Italie, pays base du groupe. Pourtant, pas assez pour percer et pour qu’on parle d’eux. Pour les trouver, je suis allé les chercher dans l’obscurité du google.it en voyageant depuis ma chaise de bureau.

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Entre Krautrock et Noise Pop, His Clancyness est certes moins productif que Kurt Vile mais peu de risques d’atteindre la date de péremption; c’est complètement non-markété. Produit sur trois différents labels, les membres arrivent à garder toute la fraîcheur d’un premier album. Cliquez sur play et le rock progressif résonne dans vos oreilles. La voix lancinante peut parfois rappeler celle du défunt Lou Reed, toute référence au corbeau sur l’album Vicious est on l’imagine purement fortuite. D’ailleurs de temps en temps, on pourrait croire à du Velvet mais non l’usine a bien fermé. Le modernisme apporté à la production donne une autre dimension à nos ami transalpins. Ça ne marche pas, ça les motive. A quoi ? A se concentrer sur l’amour d’un son bien fait, du vrai rock savoir faire.

Pour rentrer dans l’univers de His Clancyness, commençons par Miss out These Days, balade électronique, lancinante . Ce n’est pas la B.O d’un film avec Ellen Page, tout du moins pas encore. On va envoyer leur album aux réalisateurs de Sundance, ça risque de les aider… Une fois rentré dans l’univers His Clancyness, l’écoute de leur dernière production de 2016 « Isolation Culture » s’impose. Un véritable bijou, une surprise, car à voir le noms des titres on a envie de se cacher dans un blockhaus : Isolation Culture, Isolate me, ou bien Nausea. Astuce ! Il suffit de faire comme tout bon Français : ne pas écouter les paroles et reprendre les refrains en onomatopée.

Les harmonies simples mais efficaces vous donneront tout ce dont vous avez besoin. Prenez la chanson Xerox Mode tout y est : une production un peu sale pour ne pas tomber dans trop de BPM, une voix compréhensible sans accent, un rythme calibré pour plaire aux hipsters et des basses énergiques. Ça manque parfois d’originalité mais mieux vaut un 12 pistes sans accrocs qu’un album mal embouteillé.

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