Réussir à enchainer plus de trois albums, survivre à ses propres succès mais aussi à ceux des autres et continuer sa quête de l’accord parfait, telle est la mission presque impossible de tous les groupes pop. Mais comment faire pour résister au temp(o)s qui passe quand on vient de Rouen et qu’on fêtera bientôt ses 30 ans d’existence ? Réponse avec Xavier Boyer de Tahiti 80, auteur cette année de « Here With You », un neuvième album de pure pop sans rides.

Quand ils ont débarqué à la fin des années 90 avec leurs cousins Air et Phoenix, les Rouennais de Tahiti 80 ne s’attendaient sans doute pas à être encore là vingt ans plus tard. Et surement idem pour le public qui les a suivi depuis « Puzzle » (1999) et « Wallpaper for the Soul » (2002) et qui, en posant le dernier né sur la platine, ne pourra pas résister à l’envie de se repasser le film en marche arrière. Celui de sa propre vie, mais aussi de celle du groupe obsédé depuis ses débuts par la sunshine pop, les voix hautement perchées et les refrains japonisants. Trois aspects qui détonnent dans la pop française, où l’on est plus souvent habitué aux jérémiades et autres grilles d’accords faciles, et qui expliquent sans doute la longévité de ce groupe, quand bien même la jeunesse s’éloigne.

Le tempus fugit, c’est précisément de cela dont il est question dans cette rencontre avec Xavier Boyer, songwriter avouant sans problème « venir d’une autre époque où les gens écoutaient encore des K7​ » et qui, comme dans le mythe du rocher de Sisyphe, recommence d’album en album la même besogne : tenter d’écrire des chansons de moins de 3 minutes qui se rapprocheraient des standards intemporels. Vaste challenge, à la portée seulement de celles et ceux qui n’ont pas l’oeil rivé sur la montre.

Tahiti 80 // Here with you 
https://tahiti80.bandcamp.com

2 commentaires

  1. C’est dommage Bester, je trouve que t’es un super journaliste musical, et tu écris vachement bien, mais si seulement tu pouvais relire tes papiers avant de les publier, cela éviterait au lecteur cette sensation d’amateurisme, qui n’est pas…juste.
    Mais ce monde est-il juste ?

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