Tout le monde connait Thierry Théolier. Vous l’avez surement déjà croisé dans une soirée, sur un magazine (Technikart, couverture d’il y a sept ans), coiffé d’une casquette, échappé d’un B-movie à la Waynes’s world, t-shirt vaguement plus hype, trainant ses guêtres avec son réseau, gueulant à tue-tête des choses que vous ne comprendrez pas.

Et c’est bien cela le problème. Ou la solution. C’est selon. Théolier crie des choses que peu de gens comprennent depuis bientôt huit ans déjà. Un électron dans l’atome. Pas journaliste, pas écrivain, pas programmateur d’une salle à la mode, encore moins poète. Et pourtant, il LES connaît tous, les pratique à longueur de journées via sa création, le SDH. SDH pour Syndicat du Hype. Un réseau virtuel qui s’avère être une vraie bible pour celui qui veut creuser sous terre à la recherche de l’under/over/ground. Théolier est-il militant, est-il poète, existe-t-il, finalement, autrement qu’à travers la contestation?
Parce qu’on l’a souvent croisé chez Gonzaï, et qu’une fois n’est pas coutume un média ose écrire qu’il va parler des gens avec qui il passe ses soirées, brève interview fleuve d’un freak interlope. Un artiste sans oeuvre dans une époque de lumières aveuglantes, où l’on comprend, peut-être, le port de la casquette. Posture ou imposture?

Mais qui êtes vous Thierry Théolier ?

T.H.: Je suis avant tout un casseur de hype, un crevard du web. Avant j’étais intermittent du spectacle. Donc à la base, je suis en rupture avec le monde du travail.

Tu crois vraiment que c’est en rupture avec le monde du travail çà ?

TH: Oui parce que t’es payé à rien foutre alors que la conception bourgeoise du travail c’est : “Tu travailles, t’es payé”. J’ai commencé comme stagiaire-loufiat dans l’hôtellerie, au Ritz. Je me suis émancipé ensuite par des études de théâtre à Paris 8. Après, je me suis libéré de l’esprit français conservateur en me barrant à Amsterdam. Je suis revenu à Paris pour refaire du théâtre, mais cette fois-çi dans l’ombre, comme éclairagiste. J’ai été donc cuisinier, serveur, comédien, éclairagiste, veilleur de nuit, RMIste, animateur multimédia, une sorte d’intermittent de la société du spectacle.
J’ai découvert Bukowski en étant serveur au room-service au Martinez en plein festival de Cannes. Je lisais aussi Fante, Miller, Djian, Bertrand Delcour dans ma chambre de merde à l’étage du personnel. Je tapais des nouvelles sur une vieille machine anglaise. Ensuite j’ai fait du théâtre avec Kokosowski et j’ai dansé à Amsterdam chez les pédés. J’ai alors vingt trois ans. Je reviens deux ans après à Paris quand je vois la série “Urgences” en anglais sans les sous-titres. Je me dis : « Qu’est ce que je me fais chier ici, autant voir les sitcoms en français chez moi, peinard ». J’ai eu une histoire d’amour là-bas mais j’ai surtout appris à danser avec les pédés et les putes. Quand je reviens en France, je n’ai plus envie de remonter sur scène en tant qu’acteur genre Cour Florent et toute cette merde. Je passe donc par la case ombre comme apprenti-électro. Je connais tous les rouages du spectacle. Aujourd’hui on pourrait me définir comme un crevard de l’ère de l’information. Un “Blogocrevard” comme balance Thomas Clément ce mois-çi dans Stratégies sans me citer.

Très tôt tu veux donc être dans l’ombre…

TH: Au départ je ne suis pas à ma place. J’écris donc des nouvelles de merde comme « La Gloire est une plage privée ». Un jour j’étais sur la plage du Martinez, j’ai vu Mickey Rourke pour la sortie d’Old Boy dans un Open Bar (Un OB, dans le jargon) conférence de presse et j’ai eu un choc. Je me suis barré en nageant vers le large. C’est dans la nouvelle. Je suis intéressé par la littérature et par le rock, toute la culture gonzo aussi.

Des mecs comme Dantec te touchent-ils ?

TH: Bien-sûr ! Costes, Nabe, Soral aussi. Dantec j’ai même passé plusieurs nuits avec lui. Je l’ai amené au bar des Bons Amis à Belleville pour une soirée electrotrash. On a fumé des pétards. Je l’adore.

C’était avant qu’il ne pète un câble ?

TH: Je considère que le minimum syndical pour un artiste c’est qu’il pète un câble. Je défends tous les infréquentables et tous les excentriques. Même si parfois c’est un peu too much. Par la force des choses, ces gens là parfois deviennent réacs et peuvent être instrumentalisés par de vrais pourritures. Mais je ne suis personne pour juger si c’est mal ou pas. Je ne le blâme pas. C’est un mastodonte. J’aime son flow, son énergie, sa substance.

Tu es un adolescent des années 80. Comment les vis-tu?

TH: J’habitais en banlieue dans les Yvelines et dans l’Essonne. J’allais claquer ma thune à la Fnac Montparnasse quand il n’y avait pas encore les Cds. J’achetais les albums en fonction des pochettes. A l’époque tu avais le rayon mainstream et underground. L’underground c’était la new-wave. Et j’ai tout découvert par moi-même. Je n’avais qu’un seul média de référence : les Inrockuptibles. Je détestais Actuel. J’ai ingurgité la culture rock aussi avec Rock’nFolk, Best, L’Equerre mais surtout via les Inrockuptibles à l’époque où c’était juste un fanzine. J’allais à la librairie Parallèles où je m’abreuvais de toute la culture underground.

Mais tu n’avais pas envie comme tous les gosses de ton âge de tripoter les seins des nanas non ?

TH. Non. Je me branlais sur le minitel rose. Je trainais avec les pires du collège dont mon père était le directeur adjoint. J’étais au courant de tournantes dans les caves. Mais je ne baisais pas. Ma première fois, c’était à seize ans.

Et quand tu pars à Amsterdam, qu’est-ce qui t’intéresse ? Déjà un certain ressentiment contre la France?

TH: Oui; C’est un rejet de la France et un problème avec la Famille. En fait je suis presque déjà mort une fois : j’ai fait une dépression nerveuse carabinée à cause du service militaire que je ne voulais pas faire mais j’ai été tamponné “apte”. Après je me suis dit qu’il fallait me barrer de Paris. Je voulais vivre le trip années 70 à Amsterdam. J’ai été cuisinier dans le dernier restaurant babas cool d’Amsterdam qui s’appellait Le Cosmos. Ca n’existe plus aujourd’hui. J’y ai fait les dernières lasagnes végétariennes. A Amsterdam, j’ai vécu les squats, les dealers de vélo, les branlettes dans les peep-show. J’étais pas mal inspiré par le Selby Jr du Démon et quand je n’arrivais plus à écrire je recopiais les textes de Jim Harrison. Là-bas, j’ai fait du télé-marketing et c’est là que j’ai connu tous les queers d’Amsterdam. J’ai commencé à entendre parler de peinture, d’artistes, de Jeff Koons, pour la première fois.
Quand je rentre en France j’ai vingt six ans et je signe un contrat de qualification à Disneyland Paris, je lis une annonce dans Télérama : « Cherche éclairagiste ». Je bosse donc à Disneyland : Bienvenue dans le spectacle ! Là j’apprends le métier d’électro, j’apprends avec Raoul Tartaix, l’éclairagiste de Georges Lavaudant, et Dada le dernier poursuiteur de Barbara. Un garçon assez viril. A cette époque, j’écris mon journal intime sur un Macintosh tout pourri pas encore connecté au web et je rencontre une comédienne, une proche de Werner Herzog, Catherine Courel. Je me dis : “Merde j’en ai marre d’être dans l’ombre et de servir les égos des metteurs en scène.” C’est à cette époque que je rencontre Sabine Steinke, une peintre, l’ex de Beat Streuli, le photographe allemand du Palais de Tokyo. Cette fille m’a fait découvrir le petit monde de l’art contemporain. C’est là que ça commence à prendre forme. Je rentrais dans tous les vernissages. Je voyais qu’il y avait des bonnes meufs, qu’on pouvait boire à l’œil. Il y avait une putain de vie et pas mal de séduction. C’est un des seuls milieux perméable à l’étranger.

Donc à la base tu es séduit par ce milieu ?

T.H.: Oui bien-sûr. Mais je rentre dans ce milieu en passionné. Je rentre en contact avec les artistes contemporains de l’époque. Avant 1999, il y avait pleins de collectifs comme Glass Box, Accès Local, Public>. Toute une putain d’effervescence. Ce n’était pas les institutions qui étaient “contemporain” mais les opérateurs de ces lieux qui étaient eux-mêmes des artistes. Il y avaient des workshops et moi j’apprenais sur le tas avec David Guez, Boris Achour, Eric Landan, Théophile Billich, Fabrice Raymond, Vincent Labaume, Edouard Boyer, Anne Roquigny et plein d’autres… J’ai en même temps découvert à quelle point l’art contemporain, contrairement aux évènements, était fermé. J’ai alors commencé à développer une esthétique de l’artiste sans œuvre avec comme base l’essai de Jean-Yves Jouannais. J’ai découvert ça dans les Inrocks. Je me suis dis qu’il y avait une faille.

“Il faut lire ce bouquin qui parle de tous les dandies de l’art qui développent la posture de ne pas produire une œuvre concrète. En soi, c’est déjà une œuvre.”

C’est surtout un rejet de l’establishment et de l’art pompier. Il y a eu différents courants dont le plus connu est Fluxus. Il y a aussi les situs, les activistes viennois, Dada et tous les excentriques comme Arthur Cravan. Mais il faut faire attention aux raccourcis parce qu’après ça devient du Ruquier. Le seul reproche que je puisse faire à l’art contemporain c’est de ne pas être à la hauteur de ses meilleurs théories qui sont celles de Jouannais ou de Nicolas Bourriaud. Moi j’ai eu la petite satisfaction personnelle d’être exposé. Et comme Andy Warhol dit « And so what ? ».
Je suis un stakhanoviste de l’art sans œuvre donc je ne peux pas faire semblant. Quand parfois je produis une œuvre, elle est très mélancolique et je ne m’en remets pas avant très longtemps. J’ai fait des vidéos, des anti-clips, des interventions très légères. Et j’ai tout de suite été mis en avant par les medias. Les artistes étaient sidérés. Les mecs rament pendant des années pour avoir un article et moi j’avais une page à côté de Beigbeder et Wizman grâce à Patrick Williams qui a été l’un des meilleurs journalistes de Technikart avec Benoit Sabatier, Olivier Stupp et Philippe Nassif.. J’ai donc appris la hype avec cette équipe. A tel point qu’à un moment j’ai incarné carrément la posture Technikart.

Et c’est dur pour toi de te retrouver alors sur la couverture d’un magazine branché ?

TH: Non c’était génial ! J’adorais et j’adore toujours Technikart. J’adore Philippe Nassif ; je respecte Raphaël Turcat ; Sabatier, Malnuit j’aime ce qu’ils font. Mais j’ai toujours été en violence avec eux. Le truc c’est que je ne pouvais pas aller en arrière. Tu ne peux pas arriver à capitaliser surtout quand tu te dématérialises via le web. Tu peux être plein de personnes en même temps. Un jour je me suis barré d’un rendez vous avec Castelbajac pour Alibi-Art. J’avais rendez vous avec lui pour faire des t-shirts “approved” mais je n’avais plus envie. J’ai dit çà Williams que j’avais plutôt envie de vomir sur les murs de son hôtel particulier. Désolé d’être mégalo mais je sais que je suis plus secoué que Castelbajac.

Mais par exemple quand tu écris tes nouvelles au Martinez, si ces choses là avaient pu sortir est-ce que tu aurais eu la même posture?

TH: En fait ma forme littéraire, qui n’est pas de la littérature, est une “hantée-forme”. Pour Crevard [baise sollers] je savais que ça ne serait pas un succès commercial et je ne voulais pas que ce le soit parce que ça veut dire écrire de la merde.

Mais ce n’est pas anticiper l’éventuel échec ça ?

TH: Comme dit Enrique Vila-Matas, je suis un “écrivain du négatif”. Je vous ramène à un bouquin qui s’appelle Bartleby et compagnie qui fait partie de la nébuleuse des artistes sans œuvres. En fait cette esthétique de la négativité, c’est définitivement punk. Moi je voulais redonner une forme de noblesse au « rotten », au pourri. Mais en France. Pas en Angleterre ou à New York. J’ai donc incarné ce crevard dont les références étaient la négativité, Bukowski, le nerd, le slacker. Sauf que moi j’ai dit « crevard » et toute une génération de branleurs a compris ce que je voulais dire. Et c’est aussi grâce à Nassif.

Ca t’emmerde que des gens reprennent tes théories ?

TH: Non. Je n’ai jamais était aussi content de voir que Arnaud Sagnard sort un bon livre, que les canadiens de Adbusters ciblent le nerf de la guerre c’est-à-dire les hypeux en septembre prochain. Alors je suis conscient du coté ridicule d’être monomaniaque et d’avoir un leitmotiv mais tant que la hype ne défendra pas ce que moi je pense être défendable, je ne m’arrêterai pas. Moi vous je sors direct un livre à défendre : c’est YEGG. Qui en parle ?!! C’est quand même la base de la beat generation. Je crois que c’est Thomas d’Aquin qui disait: « Je crains l’homme d’un seul livre ». Ce mec là Jack Black, il a inspiré Burroughs et c’est que dix ans après je crois que Burroughs dit : « Ah ouais au fait Junkie ça a été inspiré par Yegg ». Ca sort en France, personne n’en parle. Moi je défonce la hype parce qu’elle ne parle pas de ça. Et je défonce ceux qui sont contre l’underground. F.P Meny est mort comme un chien dans une grange en juin dernier, qui en parle ?

Qu’entends-tu par hype ? Je veux dire par rapport aux termes génériques comme buzz…

T.H.: C’est surtout le microcosme qui suck l’overground et ensuite le mainstream. La hype c’est aussi une sorte d’auberge espagnole. Le pire côtoie le meilleur. Moi je veux inviter d’autres gens, d’autres artistes, même les morts, plus underground à cette cérémonie.

Mais alors ne serais-tu pas le responsable du pire ?

TH: En fait le Syndicat du Hype (SDH) contamine un milieu fermé sur lui-même. Un milieu consanguin. Tant mieux si il y a du mauvais. La hype c’est une entité médiatique, un phénomène social et des rendez-vous bien précis. Tu comprends bien que tout mon travail est une stratégie du scandale et que j’instrumentalise un milieu pour exister mais pas en tant que « sucker ». J’ai une base culturelle punk et ce qui est proposé par la hype ne me satisfait pas. Mais j’ai besoin de son pouvoir et de ses organes de diffusion. J’aime le sexe, l’alcool et la drogue. Si dans une réunion corporatiste, tout le monde est au travail il ne se passe plus rien. Donc il faut foutre le bordel. J’ai par exemple baisé une meuf à la partouze sans sexe de Beigbeder au 2+2. Il devait y avoir le “bordel” et rien ne se passait ! A un moment il y a une pauvre meuf blonde qui est arrivée pour baiser. Elle n’était pas au courant que c’était une soirée littéraire et je l’ai enfilé devant Beigbeder. Cà c’est de l’acte. Ca c’est de l’altérité. Ca c’est du rock’n’roll. Moi je n’ai pas peur de me coltiner la puanteur, le compost social. Ca c’est les crevards. Malheureusement c’est parfois des gens qui puent vraiment, des gens qui puent de la gueule, qui puent aussi dans leur tête.

Et tu as conscience d’être dépendant de la hype pour exister ?

TH: Bien-sûr. Ce n’est pas un souci pour moi. J’instrumentalise quelque chose qui m’instrumentalise. Je fais de l’entrisme pas pour autre chose que pour ma gueule. Le problème c’est que je suis égotique et généreux. C’est vrai que j’aime bien les gens et les personnages. Alors je dégage Delerm et je mets Alister ; je dégage Grand Corps Malade et je mets Nada. Le problème c’est qu’aujourd’hui les journalistes ne sont que des passeurs de leur talent raté.

Et puis tu fabriques aussi un langage à toi…Quand on essaye de te lire sur le net, on ne tient pas trois lignes…

TH: Oui, c’est très baroque. La vérité c’est que je suis hyper speed. Je mets beaucoup de temps à écrire. Je le fait dans la nervosité, la compulsion et je suis maniaque. Alors au lieu d’écrire un truc qui va me prendre une heure et qui est lisible je vais prendre dix heures pour rendre un truc imbittable. Mais ça créé un code et ça n’appartient qu’à moi. Il y a des gens qui me comprennent et me reprennent.

Mais tu deviens alors prescripteur. Tu te rends compte de la mise en abime qui est possible? Si tu deviens prescripteur les gens peuvent donc te considérer comme hype…

TH: Mais je suis hype ! Ca ne me pose pas de problème. Quand tu fais la couverture de Technikart tu es hype, quand tu es interviewé par Chronic’art ou Gonzai tu es hype . Il y a juste de la bonne soupe et de la mauvaise.


Après tout, tu n’es pas vraiment un looser ?

TH: Ecoute mec, là je suis chômeur. Je ne suis pas Beigbeder et je ne suis pas rentier. Ce qui est marrant c’est qu’à chaque fois, j’ai des battons dans les roues. C’est soit ma banquière, soit ma meuf. Maintenant ma banquière je l’ai à la bonne et ma femme, j’en ai plus. Plus personne ne m’arrête. Aujourd’hui je suis très remonté parce que les défricheurs sont devenus des conformistes. Ils n’ont pas donné le flambeau aux bonnes personnes, tout ça parce qu’il y a des intérêts derrière. Les producteurs de l’émission ne donnent pas carte blanche à l’animateur. Donne-moi une émission qui soit aussi fendarde que la boule noire aujourd’hui. Il n’y en a pas ! Wizman et Baer ont voulu monter et monter. Je suis désolé mais je ne suis pas fan de ces mecs. Ils ce sont servis de l’underground sans rien n’y apporter. Ils n’ont pas fait les passeurs.

Le problème n’est pas plutôt dans la descendance qui n’est pas à la hauteur ?

TH: Si Canal + était encore le bon Canal + il m’aurait embauché direct. J’ai encore le pass pour rentrer à Boulogne Billancourt quand il m’ont casté pour être chroniqueur mais je leur ai dit je “casse de la hype” et je portais les même fringues un perfecto noir taggué “disapproved by alibi-art” Aujourd’hui tout ce qu’ils sont capables de faire c’est « le petit journal people » et Action Discrète. Moi je fais « casseur de hype ». et “Le festival de la loose”. Ils ont peur de la vraie subversion et du vrai bordel.

C’est peut-être que la subversion n’est pas vendeuse…

TH: Et bien qu’ils aillent se faire foutre. Je les emmerde. Et je les casserais tant qu’ils ne lâcheront pas du mou. Je les ferais chier tout le temps. Le seul truc que j’ai c’est une petite reconnaissance de Technikart. Je ne suis pas Tania Bruna-Rosso qui pourrait parler de Yegg. Non ! Canal tout ce qu’ils font c’est accueillir des suckers. Ce n’est pas original et pas intéressant. Le problème que j’ai avec ces gens là c’est ma grande gueule et mon égo surdimensionné. J’ai du mal à courber l’échine. Moi je rentre dans le lard au nom de l’art.

Dernière chose, tu penses qu’on peut encore sortir à Paris ? Quand André et Lionel du Baron rachètent Chez Moune et, du même coup, trustent la nuit parisienne, qu’est-ce que ça t’inspire ?

TH: Ca ne me dérange pas. Chacun fait son boulot. Je m’en fous tant que je peux faire ce que je veux dehors. Si un jour ils me proposent de faire ce que je veux au Baron ou chez Moune, j’y vais ! Je faisais toute à l’heure la réflexion à l’une de mes collaboratrices, LA FILLE, en disant que je n’avais jamais été récupéré par personne. Elle m’a répondu : « c’est normal tu n’as jamais rien demandé à personne ». Je ne peux faire aucun compromis sinon mon histoire ne tient plus la route.

Photos: Fiston
http://syndicatduhype.ning.com/

6 commentaires

  1. @thth :

    Nicolas Bourriaud, il dit quoi de l’art contemporain ?

    New wave contre punk, ou pas, finalement ?

    Bizot and Nova pub’, tu kif’ ?

  2. dire qu’on baise une nana dans une parthouze « no sex » de beigbeder, que canal+ c’était mieux avant, que ça serait chouette de faire un truc au baron et d’autres blagues qui n’appellent pas à la réponse etc etc quel punk, quelle subversion, quel casseur de « hype », quel génie (?!)

    de gaulle, reviens !!

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