Dans le genre rock qui bourrine, les Californiens de Frankie & The Witch Fingers se positionnent depuis quelques années sur le même tableau que les Oh Sees, King Gizzard, Fuzz et autres groupes du genre. Ils le confirment avec leur nouvel album, « Monsters Eating People Easting Monsters… », qui vient de sortir.
Un an après leur album « ZAM« , la bande à Frankie revient avec un sixième disque ; fruit d’une collaboration entre le label DIY Greenway Records (L.A. Witch, Stonefield, Acid Dad…) de Brooklyn, et The Reverberation Appreciation Society (Holy Wave, Christian Bland & The Revelators, Ringo Deathstarr…), le label du festival Levitation basé à Austin.
Avec des sorties constantes depuis 2015, Frankie and the Witch Fingers fait partie de ses groupes pour qui la régularité est l’une des clefs de la productivité (tout comme avec leurs confrères cités un peu plus haut) et ce nouvel album est sans doute leur plus abouti avec un concentré de ce que le groupe sait faire de mieux. Un savant mélange de rock progressif, de groove endiablés, de mélodies lysergiques et d’un chant hypnotique qui font comprendre que le groupe est clairement taillé pour le live. Pas étonnant quand on sait qu’ils ont déjà eu l’occasion de faire les premières parties des ZZ Top et des Oh Sees, entre autres.
Enregistré en 5 jours, avec l’arrivée d’une nouvelle bassiste originaire du groupe Death Valley Girls, et avec un nom d’album qui se répète à l’infini, « Monsters Eating People Easting Monsters… » s’adresse aux fans de rock au sens large ; du plus calme et introspectif jusqu’au bourrinage de tympans intensif. Et si on en croit le clip du morceau Cavehead, je ne sais pas trop ce qu’ils mangent comme monstres mais ça a l’air pas mal. Je voudrais la même chose au menu s’il vous plaît, avec supplément champignon. Une preuve supplémentaire que l’album est concentré autour de l’expérience psychédélique, autant visuellement que textuellement à travers les textes des chansons et le choix des titres. Comme par exemple le morceau Let Me Urge You où l’on entend : « Laisse moi t’inviter d’aller plus profond de ce que tu es déjà, tu iras loin ». Sympa. Voyez plutôt :
Cavehead est vraiment le morceau qui concentre un peu tous les talents du groupe. Un chant hypnotique, une batterie des enfers et des guitares saturées toutes en progression qui font grimper l’intensité du morceau avant d’exploser dans tous les sens pour finir avec un saxo sorti de nulle part. Un gros bordel parfaitement géré. Essayez de vous imaginer dans une foule en concert sur ce morceau, et convenez que ça rend franchement pas mal. C’est le nouveau système d’écoute made in 2020, on se stimule comme on peut pour palier le manque de watts reçu dans la tronche. Vivement qu’on ait tous des casques VR.
Si l’on revient sur le disque dans sa globalité, les chansons s’imbriquent les unes dans les autres, ce qui fait que l’album s’écoute d’une traite tout en tenant l’auditeur en haleine, un peu à la manière de King Gizzard sur certains albums où plusieurs morceaux n’en forment en fait qu’un seul. La voix de Dylan Sizemore n’est pas sans rappeler celle de John Dywer, en utilisant plus ou moins les mêmes procédés vocaux d’effets et de saturation, mais elle se différencie grandement de son confrère, tout comme les instruments également ; ce qui ne donne pas une impression de pâle copie comme on peut souvent en avoir l’impression dans ce style de rock. Frankie and the Witch Fingers a ce petit quelque chose qui le fait se différencier des autres tout en faisant appel à des sonorités communes et qui mettent tout le monde d’accord. Coup de coeur personnel pour le morceau Simulator qui a une efficacité difficile à contester.
Ils devaient faire la première partie des Oh Sees (étonnant non ?) lors de leur tournée européenne annulée à cause du COVID. On espère que les Américains pourront prochainement poser un pied sur le vieux continent pour nous proposer le même plateau. En attendant, vous pouvez faire une séance d’écoute chez vous, avec cinq invités de votre choix que vous séquestrerez jusqu’à 6h du matin afin de créer une ambiance propice et digne de la puissance de ce disque.
Frankie and the Witch Fingers // « Monsters Eating People Eating Monsters… » / The Reverberation Appreciation Society + Greenway Records
10 commentaires
jon savage is a dick
Une amie un jour s’est levée la nuit elle cherchait à se rapprocher de la Lune.
Elle fumait pas mal+ supplément champignon.
Belle expérience de vie que l’HP,beau trip.
Mais c’était de sa faute,elle avait des prédispositions,c’était pas de la faute du trou de balle qui lui avait dit vas y ça risque rien,soit rebelle bon sang.
Non non.
La drogue c’est pas bien.
Dis-leur merde aux dealers !
pas besoin dans quelques années ils seront bien intégrés à la société parce que ils auront plus le choix,toi le trou de balle tu les maintiens dans leur situation actuelle
ça vaut pour les dealers et les camés
+ t’as oublié le » m’voyez » + gif de South Park,le vrai trou de balle dit « la drogue c’est mal m’voyez » + gif de southpark
Une solution ; rétablissement de la peine capitale !
(pour les dealers, les camés, les délinquants, les jeunes désœuvrés, les SDF, les chômeurs en fin de droits, les étrangers, les pauvres, les mineurs, les roux, les mères célibataires… J’en oublie sûrement)
Et les rockeurs ! (je savais que j’en avais oublié)
t’as oublié les faux commentateurs sur internet,chargés de pourrir le débat par de la débilité volontaire,partie d’un plus grand plan chargé de pourrir le monde entier par des fausses guerres,mais c’est pour ton bien le goy. Repentis toi,tu n’as pas déserté,tu as pris le fusil, tu mérites ton sort
allo! vraiment la police, alors viens me tondre, j’ai un nOeuf!
No Fresh Fruits & Rotten Vegetables in Paris suburbs on 16/10/20 near 5am…….