Photo : Luc Schaegis

Le 24 avril 2024 sonnait la première date d’une série de trois concerts communs réunissant les deux jeunes pousses Nornes et Supertzar, et le titan Barabbas. Dans le Caveau des Dominicains à Guebwiller, dans le coeur de la scène métallique alsacienne, eut lieu une véritable déflagration rock’n’roll où la grâce flirta avec le danger.

Les essuie-glaces balaient le pare-brise avec insistance. Il s’abat des trombes de giboulées transformant la chaussée en tapis d’eau. A cela s’ajoute un étrange ciel d’éclaircies qui illumine d’un halo blanc l’horizon et la route. Le voyant de température extérieure clignote sur le tableau : il y a risque de verglas. C’est l’enfer, entrecoupé de deux bouchons à cause d’accidents puis de travaux sur cette autoroute inondée de camions aux immatriculations les plus diverses se dirigeant vers l’Allemagne. J’ai pris la route pour Guebwiller, mais le voyage s’annonce plutôt mouvementé.
Alors que tourne le premier album de Supertzar dans la sono de la voiture, le bitume défile avec en moi un mélange d’excitation et d’appréhension. J’ai hâte d’y être, mais l’organisation de mon séjour a été un brin chaotique. J’ai chargé mon sac-à-dos dans le coffre, et advienne que pourra. Je suis censé voir en direct deux des meilleurs groupes de doom-metal du circuit européen, et cela vaut bien un peu d’inconnu.

Photo : Julien Deléglise

Un couvent et le vent du Nord

Guebwiller est une petite ville de onze mille âmes à quelques encablures de Colmar. J’y arrive vers dix-neuf heure trente. Je me gare à côté d’une grande église de grès rose, mais ce n’est pas le lieu du concert. J’aperçois au-dessus des toits du centre-ville, à quelques rues de là, un autre édifice religieux imposant lui aussi de grès rose : le couvent des Dominicains. Je m’y dirige d’un pas rapide puis me retrouve au pied de l’immense nef, à la recherche de la porte d’entrée. Je ne suis pas le seul : un chevelu qui a remarqué mon sweat-shirt siglé Motörhead m’interpelle, il est lui  aussi perdu. Nous finissons par trouver un panneau indiquant une entrée, et nous nous retrouvons sur un parvis avec une entrée vitrée indiquant le Caveau des Dominicains. Nous sommes à bon port.

Le temps de discuter un peu avec le personnel d’entrée pour me diriger dans ce vaste ensemble religieux, je prends la direction du bar. J’atterris dans la cour centrale du couvent avec son allée couverte, et son jardin. J’entre ensuite dans un vaste réfectoire où se trouve effectivement de quoi acheter à boire et à manger. Peu de temps après m’être fait servir une excellente bière IPA locale, je croise Bruno « Penz » Penserini, le guitariste-chanteur de Supertzar. Il me remercie pour l’article sur l’album « Epic Truths & Fantaisies », m’expliquant que j’avais tout compris au disque. Je suis flatté, mais je préfère lui répondre que cet album le méritait amplement. Nous discutons ensuite du lieu qui accueille le concert en fumant dehors. Il s’agit d’un bâtiment religieux également monument historique financé par l’Union Européenne. Il s’y organise depuis pas mal d’années des concerts de musique classique dans la grande nef qui peut accueillir jusqu’à neuf cent personnes. Mais depuis peu, le site a aussi ouvert ses portes à des concerts metal, grâce à l’énergie de l’association Headbang qui organise le set de ce soir. Cette dernière est très active en Alsace et sur le Territoire de Belfort pour faire vivre la scène rock du secteur. Le concert aura lieu dans le caveau en bas, qui peut accueillir jusqu’à deux cent personnes. Ce soir, pour douze euros, le public qui a répondu présent va pouvoir voir trois groupes. La date est complète.
Penz m’abandonne temporairement pour aller finir de manger. Je croise alors un jeune couple un peu hippie bohème. Le jeune homme me sourit, l’air à la fois gentil et malicieux. Il a les cheveux longs, une barbe, une doudoune type Jott Tom, un pantalon de velours et une paire de baskets. Sa compagne porte un sac-à-dos, comme revenant de randonnée. On se regarde, il me dit qu’on se connaît, et effectivement, son visage me parle. Nous n’arrivons mutuellement pas à nous remettre. Il s’appelle Jonas, et on se souhaite bonne soirée.

Photo : Rose De Lacfeld

Sirotant ma bière en attendant le premier concert, je fais le tour du site et regarde le public autour de moi. Il est plutôt jeune, autour des vingt-trente ans majoritairement. Je suis parmi les plus vieux. Quelques têtes blanches se sont perdues, j’apprendrai que certaines d’entre elles sont des parents des membres de Supertzar venus les voir sur scène. J’aime rester seul lorsque je viens dans ce genre d’évènements. Je ne suis pas du genre à courir après les gens, même si un brin de causette furtif avec des gens sympas n’est jamais désagréable. J’apprécie de regarder simplement les personnages du moment, analyser leur apparence, capter des bribes de conversations. Cela en dit long sur l’audience. La plupart sont des amateurs de metal de par les perfectos en cuir et les tee-shirts ou sweat-shirts floqués aux noms des groupes aimés. Il y a beaucoup de sourires, mais aussi de surprise devant la majesté du site. Indiscutablement, un concert de doom-metal ne pouvait pas avoir lieu ailleurs qu’ici. C’est ce que je me suis dit dès que j’ai vu l’affiche et le site, en plus de la proximité relative à mon lieu d’habitation.
Nornes attaque son set vers vingt heure, et la salle est pleine. Le quatuor de Valenciennes a déjà deux EPs à son actif et vient d’être signé par le label de Barabbas : Sleeping Church. Il développe pendant presque une heure un sludge-doom sombre et prenant inspiré de Pallbearer et de Warning, avec cependant une approche thrash-black qui le mène au-delà de ces influences. Lorsque nous nous croiserons en fin de soirée, le guitariste-chanteur s’excusera du départ manqué lors du dernier morceau, le batteur s’étant planté au bout de quelques mesures. Je lui dit que ce n’était pas bien grave. Cela prouve qu’ils jouent en live, et que cela arrive à tout le monde, même à Jimi Hendrix sur certains enregistrements en direct. Dans l’ensemble, la musique fut prenante, même si il me semble que quelques nuances dans les développements instrumentaux pourraient apporter plus d’emphase à leur musique poignante. L’album est en tout cas en préparation, et devrait voir le jour dans les prochains mois.

Photo : Rose De Lacfeld

Satan est vénéré ici

Supertzar s’installe sur scène vers vingt-et-une heure. Je ne reconnais plus le batteur Jules Thomann croisé une heure plus tôt. Il a libéré ses cheveux roux frisés, qui lui donne une crinière animale stupéfiante. Penz est agité, courant après des câbles d’amplificateurs performants pour sa Gibson Les Paul. Je reconnais également le petit randonneur malicieux. Il s’agit de Jonas Heyberger, le bassiste de Supertzar. Il semble cacher derrière son impressionnante basse Rickenbacker couleur bois patiné. D’apparence discrète, il va faire décoller la dynamique folle du groupe, se transformant minute après minute en celte diabolique.

Photo : Rose De Lacfeld

Lorsque Supertzar décoche son premier morceau, la soirée atteint un niveau d’excellence certain. Si Nornes fut efficace et charismatique, les Supertzar vont capter le public avec une présence scénique fascinante, et une musique qui ne l’est pas moins. Penz se montre peu loquace et timide entre les morceaux, préférant faire rugir les riffs les uns derrière les autres. Les musiciens, totalement possédés par leur art, commencent à s’envoler morceau après morceau. Le public suit, à la fois transpercé et incapable de réagir au départ, puis hochant de la tête de plaisir. Le set de Supertzar est un flot continu de lave sonore concassant Black Sabbath, Reverend Bizarre, Witchfinder General, Sleep, ou Pentagram. Les solos de Penz sont gorgés de lyrisme seventies, à commencer par une de ses influences majeures, Jimmy Page, dont il a le symbole zeppelinien Zoso tatoué sur l’avant-bras. Sa voix a gagné en présence et en accents blues. Plus de la moitié de la set-list est composé de morceaux du futur album déjà composé et prêt à l’enregistrement. Ces animaux n’ont même pas peur de jouer une majeure partie de titres inédits devant un public qui a plébiscité leur premier album, déjà en rupture de stock dans son édition vinyle. Le groupe en a conservé un carton à vendre lors des trois concerts, mais juste après le set, Aurélie va se retrouver déborder de commandes au merchandising.

Photo : Rose De Lacfeld
Les nouveaux titres annoncent un disque redoutable : Endless Walk, Face The Giant et sa mélancolie cancéreuse, et The Devil’s Bride sont dotés d’une rage intestine absolument dantesque. Les riffs grondent impitoyablement, et la rythmique de Jules et Jonas imprime un groove métallique absolument irrésistible. Quand aux déjà classiques Tamerlan et Architects, ils sont envoyés dans la stratosphère du démon live.

Photo : Rose De Lacfeld
La prestation sera intense et habitée. La retenue initiale des trois musiciens va se briser très rapidement. Le discret Penz va se transformer en Jimmy Page du doom, Jules va enchaîner les roulements de caisses sous ses cheveux fous, et le discret et amical Jonas va commencer à rebondir sur son coin de scène comme un lutin possédé, alignant les grandes lignes de basse grondantes et virtuoses de ses doigts fins sur les cordes épaisses de la Rickenbacker.
La musique fait danser la foule en cadence dans une sorte de ressac humain, se déversant comme des vagues de heavy-metal incandescent brûlant les âmes. Supertzar sur scène est fou, plus hostile et rageur que sur disque, offrant un parfait complément à leur premier disque qui ne l’est pas moins. Ce dernier n’est qu’une entrée en matière à une expérience sonore bien plus sauvage et extrême.

Photo : Luc Schaegis

Le Saint Riff Rédempteur

Entre deux concerts, je croise Nathaniel Colas, chanteur de Dionysiaque et venu apporter son soutien à son guitariste Bruno Penserini. Je lui fait part de mon appréciation de l’album « Diogonos », premier disque de Dionysiaque. Même leur set de Besançon considéré par eux-mêmes comme moyen voire raté fut en fait excellent à mes oreilles, et encore plus en comparaison avec les formations voisines d’affiche. Dionysiaque a tué ce soir-là, mais personne n’y a rien compris. A Guebwiller, la ferveur qui entoure et suit le set de Supertzar montre la puissance musicale du groupe, et plus largement la passion pour le doom-metal dans la région.

Photo : Rose De Lacfeld

Il s’annonce maintenant le set de Barabbas, formation parisienne qui a réussi à conjuguer doom-metal et langue française avec maestria. La petite salle bas de plafond avec ses colonnes de pierre de chaque côté de la scène va servir d’écrin à un quintette d’une puissance scénique époustouflante. L’organisation projettera pour les deux premiers groupes les pochettes respectives de leurs derniers disques en guise de back-drop. Barabbas viendra avec une vraie animation pour chaque morceau. Le chanteur Rodolphe Beuchet, gargantuesque de par son charisme et son physique de motard peu commode, saisit le public par la gorge dès le premier titre de sa voix expressive et redoutable de puissance.

Photo : Rose De Lacfeld

Thomas Bastide et Stéphane Bourcier, les deux guitaristes, équarrissent une puissante mixture de riffs assassins et de chorus acides. Alex à la basse est le plus jeune de l’équipe du haut de sa vingtaine. Totalement possédé avec sa basse Rickenbacker noire, il va largement contribuer au show. Jean-Christophe grimace derrière, assurant des roulements de caisses et des rythmiques précises emportant le public fasciné qui commence à pogoter. Rodolphe en rajoute, et n’hésite pas à descendre dans le public pour chanter visage contre visage avec plusieurs spectatrices sur le titre Judas Est Une Femme, qui en retour, jouant le jeu, le défient du regard. Il le concluera en hurlant : « Mesdames, on vous aime ! ».

Photo : Rose De Lacfeld
Le concert s’emballe avec les extraits de l’immense album « La Mort Appelle Les Vivants » de 2022, mais dont l’édition vinyle n’a vu le jour que fin 2023. Le disque étant parfait, chaque titre résonne comme un classique. J’ai été touché personnellement au coeur lors de l’interprétation de l’immense Le Cimetière Des Rêves Brisés. Dantesque, parfaitement retranscrite dans sa puissance émotionnelle, la salle se met à nouveau à tanguer en rythme. De jeunes gens se déchaînent devant la scène, totalement possédés par la musique. Je Suis Mort Depuis Longtemps et Le Saint Riff Rédempteur vont continuer à alimenter le brasier allumé, sonnant comme de véritables hymnes. Rodolphe Beuchet est un gaulois impressionnant, haranguant la foule comme un bateleur de la dernière chance. Il s’implique, descendant plusieurs fois de la scène, et se confronte au public qui aime ça. Les guitares ferraillent, et Alex se démène comme un beau diable à la basse, suivant régulièrement le chanteur dans la fosse tout à son son jeu possédé. En fin de concert, Rodolphe aura des mots plus qu’élogieux pour Supertzar et Dionysiaque, selon lui les deux meilleurs groupes de doom-metal du pays, et alsaciens d’origine. Et il a tellement raison. Je n’aurai cependant pas le courage de dire à Rodolphe combien le texte de la chanson Le Cimetière Des Rêves Brisés continue de résonner en moi avec une violence et une justesse inouïe. Son interprétation en live n’a fait que renforcer l’intensité du texte, et j’ai senti mes tripes se renverser.

Photo : Rose De Lacfeld

La coda d’une soirée magique

Après avoir enregistré une interview hélas trop rapide avec Nathaniel Colas et Penz pour le premier album de Dionysiaque, nous sommes gentiment conduits vers la sortie, car il est presque minuit. Tout le monde est enthousiaste, ravi de la soirée, à commencer par les musiciens des trois groupes. Rodolphe me remercie chaleureusement pour ma chronique passée de l’album de Barabbas « La Mort Appelle Tous Les Vivants » et m’offre le vinyle. Cet album mérite tellement d’éloges. Aurélie m’a gentiment gardé mon petit paquet de disques que je transfère dans le coffre de ma voiture.

Photo : Rose De Lacfeld

Le matériel se range tranquillement dans les camionnettes. J’attends que Jules et Penz de Supertzar finissent de récupérer leur matériel. Rod Beuchet s’allume un barreau de chaise à l’image du bonhomme, je démarre mon mégot socialiste originaire de La Paz. La conversation au cul du camion sur nos vies professionnelles respectives nous apporte quelques attaches personnelles. On se dit vite rendez-vous dans un monde meilleur du côté de Paris, Barabbas étant de la Couronne. Stéphane Bourcier, le pilier musical de Barabbas, est lui aussi une crème, drôle, souriant et d’une grande chaleur. Ils sont heureux du concert, heureux d’être là. On commence à rêver à un festival de doom-metal dans la grande nef. Les trois groupes se donnent ensuite rendez-vous le lendemain pour un restaurant alsacien à la cuisine forcément généreuse, Rod salivant à l’annonce de rognons à la moutarde et flambés au cognac. Les Barabbas et Nornes se laissent entraîner par un spectateur vers un bar voisin, pendant que Penz, Jules et moi-même partons ensemble, direction Colmar avec le matériel. Jonas, en bon bassiste, part lui de son côté avec sa compagne, sa basse et son matériel.

Photo : Rose De Lacfeld

Nous faisons un arrêt dans le village de Hattstatt. Le groupe range son matériel dans son local de répétition. Il se situe dans le garage des parents de Penz. Alors que je leur prête la main, déballant les amplificateurs Laney et Orange, je découvre le petit réduit sentant l’humidité avec ses boîtes d’oeufs au plafond. Jules m’expliquera un peu plus tard dans la soirée que c’est là qu’ils ont enregistré leur EP en live et leur premier album instrument par instrument, grâce au talent de l’ingénieur du son Stéphane Azam. On ne peut pas faire plus authentique comme atmosphère et comme enregistrement. Ces trois-là sont des vrais.
Je salue Penz pour le concert, et nous partons, Jules et moi, du côté de Colmar. Nous atterrirons chez Aurélie qui s’occupait du merchandising et qui me prête de quoi dormir. Autour de quelques bières, nous discutons de la réalisation du premier album, et des multiples galères qui se sont succédées, ce qu’avait déjà commencé à m’évoquer Penz en début de soirée : mixage qui a traîné après la prise de son, quasi-escroquerie sur le pressage du vinyle, la personne qui les a signé ayant été virée sans les prévenir et n’avait de toute façon plus le droit de faire de contrat avec qui que ce soit. Trois ans ont été perdues à cause de tout cela, sans parler de l’immense temps mort du COVID alors que Supertzar commençait à trouver régulièrement des concerts en 2019. L’album se vend bien, c’est encourageant, mais les concerts sont compliqués à trouver pour eux comme pour tout le monde, ce que m’ont confirmé Stéphane de Barabbas et Nathaniel, le chanteur de Dionysiaque. Et quand des propositions arrivent, les cachets sont tellement misérables que cela ne paye même pas l’essence, et les bières ne sont même pas offertes dans certains clubs. Alors que la nuit avance, Jules me laisse pour rentrer chez lui non loin de là, à la fois encore électrisé par le concert, et harassé par la soirée. Je ne mettrai pas longtemps à disparaître dans le clic-clac.

Photo : Luc Schaegis

Ces garçons sont décidément bien courageux. Affamés de musique, dotés d’une culture musicale riche et pointue pour de si jeunes gens, refusant de céder aux modes du moment, ils continuent à défendre brillamment un son heavy-metal chargé de blues et de scories psychédéliques. Leurs textes traduisent une mythologie aux références culturelles solides, mais qui constitue aussi une sorte d’univers de rêve et de cauchemar. Leur sonorité comme leur monde lyrique sont des échappatoires à une société mesquine et sans espoir. Barabbas, Supertzar, Nornes, Dionysiaque, Jade… continuent de taper sur l’enclume du forgeron et préparent les armes sonores du choc avec le chaos. La folie de leur musique, son exigence, sa force, sont la facette noire et violente de personnes profondément attachantes, cherchant le rêve dans le riff saturé et le basculement des civilisations. Ils sont les nouveaux Romantiques, décrivant avec amertume et poésie une société qui se brise, décadente, s’effondrant sous sa propre bêtise. Ils sont les observateurs du déclin, et le mettent en musique avec rage et passion. La vision irréelle de ce couvent ancestral résonnant des doom-metal habités de Nornes, Supertzar et Barabbas donne un goût de bord de précipice.

Photo : Luc Schaegis

Mes remerciements les plus chaleureux vont aux musiciens de Nornes, Supertzar, et de Barabbas, et particulièrement Jules, Penz, Rod et Stéphane. Merci à Rose De Lacfeld et Luc Schaegis pour les photos, et l’association Headbang pour l’organisation. Enfin, merci à Aurélie pour l’hospitalité.

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