A l'occasion de la sortie du 155ième album de Pascal Comelade en moins de 30 ans de carrière, Guy-Michel Thor donne sa version toy-jouet d'un album très subjectif. P

A l’occasion de la sortie du 155ième album de Pascal Comelade en moins de 30 ans de carrière, Guy-Michel Thor donne sa version toy-jouet d’un album très subjectif. Pour fêter l’évènement, 5 albums de Comelade sont à gagner à ceux qui oseront envoyer un mail ici.

Avez-vous déjà imaginé un sosie de Dracula en train de faire des claquettes dans votre salon avec une cassette de Screamin Jay Hawkins sévèrement coincé entre la raie des fesses et bobonne dans la cuisine affairée à lui cuire des petits enfants avec des touches de piano à la place des dents ? Moi non, foi de Guy-Michel Thor. Enfin… pas jusqu’à cet album.

A freak serenade que ca s’appelle, et paraît que l’auteur du disque porte des rouflaquettes balance de la musique pour adultes avec des instruments d’enfants et que ca fait 30 ans que ca dure. Attendez les mecs… Des rouflaquettes, des mélodies vintage, un musicien qui vit à l’autre bout de la France (Perpignan, NDR), une estimation des ventes à environ 250 exemplaires… Mais c’est bien sûr, ça c’est un album pour Guy-Michel Thor !

Parce qu’à l’évidence, Comelade aime pas trop les disques commerciaux. Son grand truc à lui, c’est le disque à écouter chez soi en torgnolant son gamin avec une poêle à frire, en rythme avec les cymbales, pour une meilleure cuisson ah ah ! Sur A freak serenade, dès la première piste, j’étais tout chose ; ma lune de miel avec la grosse bonbonne à Venise à l’hiver 1978 quand elle soutenait encore son jean taille 48, les mélopées mariachi (Voir les mariachis de Venise et mourir, c’est bien connu) et l’ambiance croisière FRAM à l’époque où la France avait encore des porte-avions digne de ce nom. Enfin bref, je m’égare. Tout ca pour dire que Comelade déconne pas avec le romantisme, il en badigeonne sur toutes les pistes et chante plutôt bien sur toutes les instrumentales du disque. Pas du genre à déconner sur les blagues potaches le Comelade, et plutôt mental le vioc : ca pourrait être mon fils. A rouflaquettes, j’insiste.

Et puis subitement, ca part en calandre grecque sur The Return of Lux Interior  the magician, quelque part entre les merguez du samedi soir et un conte andalou, ca racle sur les fonds de tiroir, c’est beau, Guy-Michel est content. Ca lui rappelle Amélie Poulain sans l’autre connasse de poupée de cire du rôle principal ; les accordéons, le Paris des années 50, Audiard et les bicyclettes désaccordées. Et surtout pas de guitare en fond. Tout ceci est d’une beauté à en oublier qu’on en encore un crédit pour la maison et un enfant à nourrir qui comprend de toute façon rien au rock d’avant. Une baffe dans sa gueule tiens, ce sera son bol de céréales du matin.

Pendant ce temps, Comelade poursuit ses galipettes d’enfant barbu, donne une version gay de Ramblin’ Rose (trad. : avec des petits instruments de COTOREP) et fait couin couin dans le potard avec de petits canards qui font pouet pouet. A freak serenade, ca porte bien son nom ce truc, ca pourrait être l’histoire d’un pédophile refoulé matraquant les pianos jouets pour éviter la torsion lombaire. L’album idéal à écouter en faisant prendre le bain à son fils de dix-huit ans. Guy-Michel approuve et vous emmerde, A freak serenade c’est un album de vieux vicieux retiré du business qui conviendra tout aussi bien aux allemands retirés en Amérique du Sud qu’aux banlieusards qui aiment faire leurs courses chez Toy’R’Us. Et ca, foi de Guy-Michel, c’est… surréaliste ou je ne m’y connais pas en rouflaquette.

Pascal Comelade // A freak serenade // Because

http://www.myspace.com/comelade

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