Y’avait cette superbe black allongée sur le sable de Lumahai, état de Hawaï, y’avait mes mains qui massaient sa peau couverte de lait de coco frais. Mes lèvres qui rejoignaient mes doigts sur le ba

Y’avait cette superbe black allongée sur le sable de Lumahai, état de Hawaï, y’avait mes mains qui massaient sa peau couverte de lait de coco frais. Mes lèvres qui rejoignaient mes doigts sur le bas de son dos, et elle qui gémissait : «I love to love baby », avec la voix de Donna Summer. Ce qui n’avait rien d’étonnant en soi puisque c’était Donna Summer. Oui bon okay c’était un rêve, enfin un rêve, pas vraiment vu la suite. J’en étais au stade ou ma langue allait se glisser sous le tissus de son maillot lorsqu’un souffle chaud sur ma nuque me fit me retourner pour tomber sur une horde de surfeurs homosexuels.

Coup de chance, le téléphone sonna, encore une fois c’était Ike Turner (qui essayait de masquer sa voix en imitant Lou Reed).

Si je me rappelle bien, ça avait dû commencer vers deux heures du mat. Je venais de parcourir pour la septième fois de suite les 88 chaines du satellite sans rien trouver d’humainement tolérable. Ça et une demie bouteille d’Aquavit me donnaient des airs de poulet génétiquement modifié dans une usine de KFC.

C’est là que je suis tombé sur elle, la reine du disco dans toute sa splendeur. Robe noire et mise en plis parfaite elle sussurait I feeeel looo oooo ove. Pas besoin de chirurgie plastique comme Britney, pas besoin de jupe « chatte à l’air » comme Beyoncé ou de toutes les conneries que les chanteuses actuelles utilisent pour masquer leur manque de talent.

test

 

La voir c’était la vouloir.

Le morceau portait la patte Moroder, un truc à la Midnight Express, en plus basique. Niveau texte, pas plus de vingt mots au total. Qu’importe, Donna Summer était hypnotique, reptilienne, lascive et, disons le clairement terriblement bandante. Yeux clos, psalmodiant telle une prêtresse vaudoue, elle plongeait l’auditoire dans des transes extatiques. Tu t’imaginais direct au STUDIO 54 entre Cher et Margaux Hemingway levrettant une Hebbie Darrie cocainée à souhait.

 

 

Et puis ça s ‘arrêtait, et t’étais là, affamé, sevré, t’avais envie, trèèèès envie, de ses bras, jambes, ventre, lèvres.
Vite, vite, internet, Youtube, I feel love dans la fenêtre, clicker et, vlan… vla t’y pas qu’à la place de Donna tu tombais sur un duo Bronsky Beat /Marc Almond reprenant I feel looo oooo ove. Terrifiant! Sommerville faisant du surf collé à un maître nageur baraqué sur un sac poubelle géant imitant la mer, l’ex Soft Cell au milieu de kitchissimes matadors, vocalisant avec des airs de femme d’un torero à qui un Miura aurait arraché la virilité d’un coup de corne.

Tu me diras « Et Ike dans tout ça » Quand j’ai décroché, il m’expliqua que la crise mondiale était arrivée en enfer et qu’il avait du se trouver un job. Un truc genre call center. Comme dans Scream ou The ring. Bref juste avant de dire au revoir y’a le Ike qui me balance :

« Et maintenant que tu as vu ce clip tu as sept jours pour le montrer à quelqu’un, ou une horde de surfeurs homosexuels s’occupera de ton anneau. »

Et voila… démerde-toi avec ça, ô lecteur.

[video:http://www.dailymotion.com/video/x8dbim_conrad-schnitzler-premier-contact_music]

 

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